L'illustration de ce
Conspiracy Theory, second opus des Espagnols de
Third Dimension, et son aspect nettement moins, voire pas du tout, inspiré par ces sempiternels étalages héroic-fantasy, nous laissait espérer ce changement radical tant attendu qui aurait conduit ces Ibériques à abandonner ce
Power Metal extrêmement académique inspiré par les
Rhapsody,
Labyrinth et autres collectifs ultramontains qui était le leur sur ce premier effort terriblement fade.
A l'évidence, le thème abordé ici est donc différent de celui de nombre de ses petits camarades puisque la formation madrilène aura décidé de lever les yeux vers l'infini et au-delà (comme dirait notre ami sous les ordres de Starcommand et ennemi juré de l'empereur Zurg) et de traiter, du moins en grande partie, du sujet de ces êtres venus d'ailleurs qui seraient déjà parmi nous mais qu'une conspiration fomentée par ceux au courant cacherait aux yeux d'un monde ignorant. Un sujet, ô combien, éculé puisque beaucoup d'autres auront déjà parcouru et abondamment commenté ces hypothèses alléguant de leurs propres théories (Jimmy Guieu par exemple a écrit de nombreux livres sur le sujet. Notre ami brésilien Spartacus de
Skull and
Bones aura, lui aussi, composé de nombreuses "pistes" là-dessus sur ces "albums" (ceux qui auront déjà entendu les travaux du "chanteur" comprendront les indispensables guillemets de ces dernières affirmations)).
Third Dimension aura donc échangé le conformisme d'un concept pour celui d'un autre.
Ça tombe plutôt bien puisque, musicalement, en réalité, l'évolution espérée n'aura pas du tout lieu. Bien au contraire il continue ici à distiller de ce
Power Metal aux poncifs habituels (rythmes effrénés martelés à coups de doubles croches, de double grosses caisses, chants aigus, ambiances amènes et enjouées...bref, la panoplie complète).
Partant de ce constat, est-il vraiment nécessaire de détailler certains des titres présents ici et dont la plupart, à une ou deux virgules près, seront relativement conformes à ce qu'on est en droit d'attendre d'une telle démonstration? Je serais tenté de dire non mais le sérieux (relatif tout de même) de la fonction de scribouilleur officiel faisant que, je vais donc m'exécuter et vous parler des pistes les plus atypiques de ce disque (soupirs). En dehors de celles fades et convenues, il y en a, tout de même, une ou deux autres qui méritent qu'on en parle un peu. Cela dit, pas nécessairement pour leurs qualités car si, par exemple, "
Sacrifice" est un peu moins pire que le reste, "
Nexus 6" est, quant à elle, d'une mièvrerie presque insupportable. Tout comme d'ailleurs celle qui lui succède, "Tears and Torns", qui n'est qu'une ballade sans grand intérêt.
Au fond, avec ce deuxième album intitulé
Conspiracy Theory,
Third Dimension aura juste changé le flacon et l'aura rempli du même breuvage tiède et insipide que celui qu'il nous avait servi autrefois.
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