Coma

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16/20
Nom du groupe Alcoholator
Nom de l'album Coma
Type Album
Date de parution Octobre 2011
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1. Intoxication 101 02:04
2. Alcoholator 02:36
3. Catastrophic Violence 03:21
4. Abduction 04:54
5. Pounding Metal (Exciter Cover) 03:46
6. The Chamber 03:35
7. Liquid Thrash 04:22
8. Drink Beer... or Die Trying 03:47
9. Break the Wall 03:15
10. Wasted (All the Time) 03:27
Total playing time 35:07

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Alcoholator


Chronique @ AlonewithL

27 Novembre 2011

Une vieille boisson dans une jeune bouteille

Tu aimes l’alcool? Tu aimes le bon son et le bourrinage en règle? Attends ici, assis toi. Je siffle le serveur. Voilà un tout jeune serveur qui se pointe. Tiens, j’aurais cru que ce serait « Tankard ». T’es qui toi? « Alcoholator »!? Connais pas! En attendant, sers moi un petit!
Commençons les présentations, « Alcoholator », comme cela pourrait se laisser deviner, est une formation thrash metal bercée par les chansons à boire du très allemand « Tankard ». Mais on parle ici d’un jeune groupe canadien, ou plus exactement de la ville de Montréal, qui a percé le tonneau en 2010, c’est-à-dire il y a peu. Aussitôt après une démo sortie la même année, voilà qu’ils vident leur premier pichet avec « Coma ». Un 10 titres près à vous mener au Coma éthylique. Qu’est-ce qu’on attend pour y goûter?

Passé une introduction instrumentale débordante de vitalité, dans un thrash percutant et précis, à l’ancienne, on enchaîne directement avec la suite et le titre éponyme donc. « Alcoholator » aurait tendance à rappeler par son riffing sec et rapide les premières effusions de sang de « Kreator ». C’est fort, abrasif, virulent. On pourrait parler de véhémence, que l’on retrouvera aussi dans le chant de Matt Butcher, particulièrement nerveux et par à coups convulsifs. Un titre que l’on pourra rapprocher à un autre de la galette: « Liquid Thrash ». On joue beaucoup sur le martellement, la répétition. Ce côté nerveux et crispé trouverait son efficacité limitée par la durée. Heureusement des cassures dans le rythme ont été prévues. Peu nombreuses pour que l’on puisse jauger des capacités techniques de la formation. On pourra néanmoins se réjouir du renversement de sauce produit par la lead. Elle sort de ses gons et nous propose alors d’assister à une petite avalanche sonore. « Abduction » se voudra tout aussi insistant. Un emballement, une frénésie confinée en déséquilibre ne produisant qu’un impact très limité.

La musique d’« Alcoholator », aussi percutante et déchainée, qu’elle manquerait bien d’un soupçon d’inspiration en plus. Le problème de vouloir s’accorder avec le thrash à l’ancienne serait que l’on ne soit pas trop tenté d’y aller pleinement à fond, de rendre le contenu plus élaboré. Le résultat est donc assez basique, manquant parfois en efficacité malgré l’énergie débordante procuré comme l’atteste « Catastrophe Violence ». On appréciera cet air prédateur en entame produit par ce mouvement de va et vient de guitare. Le reste sera cependant frappé de monotonie. Une monotonie qui s’adressera également à « Drink Beer…or Kreator Trying ». On ne déniera aucunement sa puissance et sa vitesse. La batterie aurait plus de difficulté à suivre la rythmique tonitruante. L’intensité n’est donc pas totale, pas réellement maîtrisée et on s’en lasse vite.

Certains titres paraîtront plus étoffés. Ce sera le cas notamment de « The Chamber ». Cela mitraille assez sournoisement, refroidissant tout sur son passage. Pour agrémenter et mettre le titre sur des bases solides, les guitares feront quelques explorations. Si vous n’avez pas peur des balles, affrontez « Wasted (All the Time) » tête baissée. C’est abrupte et sans compromis. La pression monte sur le dernier tiers, poussant à bout le chant. Malgré cette nervosité ambiante, pas de réelle brutalité. Le tout est clairement abordable. On retrouvera même ainsi un penchant bien plus heavy sur « Break the Wall », emballant dans ses vives secousses. Ce penchant serait encore plus frappant, si on s’en tient à la reprise du titre « Pounding Metal » d’« Exciter », respectant plutôt fidèlement l’original, tout aussi sombre et tapie dans l’ombre.

Ça sonne vieux. Une vieille boisson dans une jeune bouteille donc. C’est assez perturbant que tous ces titres ont tendance à se ressembler. Il faudrait donner davantage libre court aux guitares, que chant et batterie décident de s’y jeter pleinement. Une avancée à tâtonnements pour le premier volume d’une toute jeune formation. Des influences qui vont de « Stormtroopers of Death » à « Razor », mais plus fortement imprégné par l’esprit du thrash germanique des années 80. « Alcoholator » est une assez bonne boisson québecoise, qui serait néanmoins plus savoureuse en cave quelques années.

13/20

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