Cold

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17/20
Nom du groupe Cold (USA)
Nom de l'album Cold
Type Album
Date de parution 02 Juin 1998
Produit par Ross Robinson
Style MusicalGrunge
Membres possèdant cet album38

Tracklist

1. Go Away (ft. Fred Durst) 04:41
2. Give 03:49
3. Ugly 04:15
4. Everyone Dies 03:20
5. Strip Her Down (ft. Krystal Atkins) 06:13
6. Insane 05:41
7. Goodbye Cruel World 03:29
8. Serial Killer 05:35
9. Superstar 04:17
10. The Switch 04:07
11. Makes Her Sick 03:59
Bonustrack (Japanese Edition)
12. Blame (ft. Fred Durst) 04:21
Total playing time 49:22

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Cold (USA)


Chronique @ Hacktivist

03 Janvier 2014

Cold porte bien son nom...

Certains groupes ne choisissent pas leur nom au hasard. Alors que le grunge connaît sa période de déchéance dont le décès de Kurt Cobain, n'étant plus que l'ombre d'un lointain et malheureux souvenir et que de nombreuses formations ont déjà splittées, préférant s'engager dans une carrière ou des projets solos comme Soundgarden, que Alice In Chains commence à ralentir son activité et que le Big Four de Seattle perd de sa popularité d'antan, il fallait cependant marqué une dernière fois les 90's avant que le genre ne sombre définitivement dans l'oubli et que le néo-metal n'explose à son tour.

L'araignée, imaginée par le batteur Sam McCandless, est le symbole et le design graphique de Cold, quatuor américain d'abord formé au milieu des années 80' - avant qu'il n'enregistre un album-live nommé "Live at Furies" en 1996 sous le nom de Grundig qui avait d'ores et déjà su montrer les possibilités vocales de Scooter Ward et de ses camarades. Puis, le groupe se fait très vite repérer par Fred Durst par le biais d'une démo et change de nom pour Cold à cause de droits juridiques et sur un coup de tête du guitariste originel de Limp Bizkit (« Man, that's Cold »).

Se distinguant des autres formations, l'univers de Cold est ponctué de riffs sombres, de touches néo-metal et d'agressions sonores avec un chant glacial et mélancolique comme en rencontre peu sur l'ensemble de la scène grunge. "Go Away" est justement l'une des œuvres les plus percutantes du groupe, démarrant sur une instrumentation lourde et une atmosphère déjà particulièrement inquiétante sur certains passages (cf. à partir de 03:23 par exemple) avec les screams saccadés de Fred Durst en arrière-plan, avant de reprendre sur des refrains crades et acharnés menés par le vocaliste de la bande.

Quant aux influences néo-metal, elles proviennent essentiellement du fait que la production soit d'une part, signée par Fred Durst, leader du groupe de rapcore/nu-metal Limp Bizkit et d'autre part, par Ross Robinson et Jordan Schur ayant tous deux travaillés avec de grands noms tels que Korn, Deftones, Limp Bizkit ou dans un tout autre registre, Nirvana. On aura donc le droit à des screams de Fred Durst sur "Blame" (présent sur l'édition japonaise) ou sur le morceau "Go Away" déjà évoqué où il apparaît notamment en guest. Aussi, quelques solos rappés de Scooter Ward feront leur apparition sur "Give" montrant une fois de plus, ces influences néo-metal très présentes sur cet album et constituant l'un des titres les plus froids du groupe musicalement parlant.

Le charme de cet éponyme vient aussi du fait que ses sons appuient davantage sur le côté crade avec des lignes mélodiques, bien loin d'être toujours très clean sur "Go Away" ou "Ugly" par exemple où s'ajoute à cela, quelques passages de distorsions qui viennent renforcer cette idée de production, faîte à partir de faibles moyens. Ce qui peut aussi être perçu comme une faiblesse pour certains auditeurs s'ils ne comprennent pas bien ces choix artistiques (même si la formation ne devait cependant pas disposer de moyens conséquents au vu de la pochette). Des sons électroniques, aussi rudimentaires soit-ils, viennent également s'ajouter et ne se traduisent pas seulement par de simples éléments de remplissage s'il l'ont en croit les morceaux "Superstar" - "Serial Killer" ou "Everyone Dies" où ils contribuent largement à la mémorisation et à l'efficacité des mélodies.

Ce n'est donc pas au hasard, si ce "Cold" mise particulièrement sur l'intensité de sa tracklist, "Insane" se veut à la fois mélancolique, traduisant une atmosphère et un chant menaçant, pouvant aussi bien s'adapter à un registre néo-metal avec des ressemblances parfois très proches de Korn et de son vocaliste Jonathan Davis (cf. à partir de 05:16) que partir dans un registre grunge bien crasseux avec des ballades acoustiques toutes aussi magnifiques et emplies de beauté comme "Stip Her Down" et ses solos hard-rock (avec Krystal Atkins en invitée qui n'intervient que de manière succincte) ou avec "Ugly" et son chant parfois plus doux voire aérien. Sur "Superstar" justement, les premiers sons de la guitare acoustique retentissent et les éléments électroniques quant à eux, ne tardent pas à arriver tandis que le morceau est marqué par des moments pesants, froids et groovy.

Pour comprendre l'essence même de cet opus éponyme délivré en 1998, il convient donc de s'immerger totalement dans l'ambiance si particulière que le quatuor nous propose ici. Le grunge qu'il pratique pourrait certainement repousser les plus grands réfractaires au néo, les puristes du Seattle Sound préférant se diriger vers des classiques du genre plutôt que d'aller vers des sorties plus undergrounds ou encore les auditeurs optant pour des mélodies plus lisses et que l'on distingue mieux, mais le style de Cold est quoi qu'il en soit unique. Les sonorités lourdes, les screams crasseux et les atmosphères glaciales montrent notamment, que Cold porte bien son nom.

8 Commentaires

1 J'aime

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3nky - 04 Janvier 2014: Je l'ai aime toutes. Ugly et strip her down pour le côté wave. Insane pour le côté lourd, un peu dans le style de 4th july de soundgarden. Switch certainement le morceau le plus intriguant de l'album et le plus réussit. Sinon le deuxieme album est sympas aussi ;) Merci pour la chronique ;)
Silent_Flight - 24 Mai 2014: Putain je partage ton avis à 100 cet album signe mon premier contact avec le "post-grunge" (un peu grossier pour Cold mais bon) et m'a considérablement accompagné durant toute ma vie pendant les moments difficiles. Une oeuvre intime, loin de l'explosion commerciale du néo. La voix de Scooter avait été comparée à celle de Scott Stapp de Creed si bien que Cold a été bêtement assimilé à un groupe de suiveur, alors qu'à mon sens, c'est l'album qui a ouvert la voie à tous les Three Days Grace et cie. En tout cas, il me touche plus que "13 Ways to Bleed on Stage" considéré comme leur chef-d'oeuvre juste parce que Ward a clarifié sa voix. Bref merci pour cette superbe chronique.
Hacktivist - 25 Mai 2014: Ça fait plaisir de voir qu'on partage les mêmes avis sur cet album et qu'en plus, il reste des amateurs confirmés de grunge. "13 Ways to Bleed on Stage" est excellent aussi, toujours aussi sombre et noire, mais dans un registre bien plus néo que cet éponyme qui tire plus vers le grunge à tendance néo à mon avis. Par contre, la ressemblance avec Scott Stapp ne m'a pas du tout frappé, d'ailleurs je ne vois pas bien où sont les points communs : ils ont chacun leur style. Mais comme toi, j'ai souvent mis ce skeud à chaque petit coup de blues ou même quand mon humeur était d'écouter du grunge bien glacial et mélancolique. Merci beaucoup encore, franchement, c'est cool d'échanger avec toi (d'ailleurs, avant, je ne connaissais que le second opus de Cold, pas le premier, c'est avec la note que tu lui avait mise que je m'y suis intéressé de plus près).
Silent_Flight - 25 Mai 2014: "Par contre, la ressemblance avec Scott Stapp ne m'a pas du tout frappé, d'ailleurs je ne vois pas bien où sont les points communs : ils ont chacun leur style"
C'est clair, mais c'était à l'époque où les magazines comme Rocksound, pourtant friands de genres nouveaux, étaient tellement submergés d'albums qu'ils ne prenaient pas le temps de tous bien les écouter. Les deux ont une voix suave plus ou moins inspirée d'Eddie Vedder, mais Scott Stapp plus que Scooter.
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