Codex Metalum

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17/20
Nom du groupe Rampart
Nom de l'album Codex Metalum
Type Album
Date de parution 08 Avril 2016
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1. Apocalypse or Theater 05:58
2. Diamond Ark 06:12
3. The Metal Code 07:52
4. Sacred Anger 04:26
5. Of Nightfall 05:54
6. Into the Rocks 03:22
7. Colours of the Twilight 05:03
8. Crown Land 03:37
9. Majesty (Blind Guardian Cover) 08:47
Total playing time 51:11

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Rampart


Chronique @ AlonewithL

09 Janvier 2017

Dans ce menu corps fragile natif des Balkans, ... , battra encore un cœur de metal.

On aura tort d’affirmer que tout allait pour le mieux avec la formation bulgare “Rampart“. Cette égérie du heavy metal des Balkans n’a pas produit le meilleur, ça fait même longtemps qu’il n’y a rien de véritablement potable chez eux. A cela l faut remonter à 2009 et à leur premier album. Autant dire une éternité. Les efforts qui ont suivi n’ont pas des franches réussites. Et le dernier volume en bulgare, recyclant même d’anciennes compositions est assez misérable. Comme il ne faut pas gâcher les choses à moitié, l’effectif a beaucoup tourné autour de Maria Dièse. C’est même récurrent, si on prend encore les derniers mouvements en date. Bien entendu, ça n’aide en rien à produire une cohérence. “Rampart” a fait le choix de s’adresser au label allemand Iron Shield spécialisé dans des troisième couteaux en heavy et en thrash pour son quatrième long volume. Les mauvaises critiques ont probablement du heurter Maria, car l’album “Codex Metalum” sans égaler “Voice of the Wilderness“, valeur sûre de leur discographie, est le fruit d’une véritable remise en question.

On sent que le fruit à mûri dès l’entrée en piste avec “Apocalypse or Theater”, proposant par ses riffs syncopés ce qui se rapproche d’un heavy thrashisant. Du moins si on s’en tient strictement à la rythmique. Même si le chant de Maria lui confère un côté rugueux, il faut saluer les bonnes orientations de guitare de Victor Georgiev, exécutant même vers la fin du morceau un superbe développement mélodique. Encore une fois, l’excellent travail guitaristique est quelque peu saboté par le chant sur “Sacred Anger”. En effet, sur la première moitié de piste on ne comprend pas trop le passage où Maria tente de prendre une voix enfantine. C’est un peu un gâchis quand survient l’ébouriffante partie instrumentale du milieu. Mais tout ça atteint l’équilibre et se dresse vigoureusement pour réaliser “Crown Land”, l’un des meilleurs morceaux qu’a pu composer “Rampart” depuis des années. Un brillant exercice de heavy/power, comme le groupe produisait dans ses jeunes années.

The Metal Code” (dont le clip a été tourné avec les pieds) avait lui aussi exploité du registre heavy/power, très distinct sur le break, bien qu’il faut attester que ce morceau est aussi influencé sur ses couplets par la rigueur et la nervosité du heavy metal de “Judas Priest“. Dans un autre temps, “Blind Guardian” s’était distingué dans un heavy speed au naturel. “Rampart“, très suiviste de la scène allemande et de quelques fleurons germaniques du heavy et du power, clôture son album d’une reprise du fameux titre “Majesty”. Une reprise assez mole, malgré l’esprit de bonne volonté et ouvrant d’ailleurs sur une mélodie d’entame différente à celle de l’original. Le “Of Nightfall” de “Rampart” ne concurrence nullement le “Nightfall” de “Blind Guardian“. Il s’agit d’une part d’une ballade assez cassante, prenant toutefois un peu plus de matière après 1 minute et demi, et montera timidement en puissance jusqu’à un impressionnant solo dans un pur et évident style power metal.

Même si l’album a son lot de réussites ou de titres très potables, les bulgares sombrent parfois dans le bourratif et l’alimentaire, comme lors des deux albums les plus proches qui ont précédé ce “Codex Metalum“. On hésiterait à nommer dans cela l’extrait “Diamond Ark” qui dispose d’un heavy metal très correct, percutant. Mais le titre s’épuise assez vite dans la redondance. Pour en atténuer la gravité, on lui opposera “Glows of the Twilight”, qui use d’une rythmique groove, mais s’avère une Illustration parfaite de ce qu’est la monotonie. Il y aurait un léger mieux si on le compare cette fois au heavy hard rêche et nerveux d’”Into the Rocks”. Les riffs aiguisés sont attachant au départ du morceau. Mais le groupe, en manque de subtilité ne parvient pas à dompter la chose et s’enfonce dans la répétitivité.

Y compris dans des conditions difficiles, alors que l’on se sent petit au milieu des grands, qu’on est d’un pays qui ne fait franchement pas rêver, il faut persévérer. Et c’est en s’accrochant que “Rampart” a su redresser la barre. Si on en croit les quelques incrustations heavy/power, le groupe cherche à retrouver le phare du premier album, toujours irremplaçable dans leur discographie. Mais comme la difficulté et les conditions paraissant parfois au delà du surmontable, le malheur peut parfois s’acharner envers les plus courageux. De nouveaux profonds changements de line-up vont suivre immédiatement la sortie de cet émérite “Codex Metalum“. On apprend aussi le décès du batteur Peter Svetlinov. La fatalité est devenu coutumière à “Rampart“. Mais dans ce menu corps fragile natif des Balkans, rompu aux coups et aux frustrations, battra encore un cœur de metal.

13/20

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