En écoutant succinctement ce
Chug of War, c'est à dire sans même avoir fait les recherches minimums qui incombent à tout chroniqueur sérieux, la voix particulièrement âpre et rugueuse de ce chanteur aurait pu nous laisser supposer que cette formation ne pouvait être native que de cette Allemagne triomphante. Grossière erreur puisque en réalité les quatre musiciens responsables de cette démonstration de force sont originaires d'
Atlantic City dans le New Jersey. Bien loin donc de ces contrés qui auront enfanté les Sonnke Lau, Peavy Wagner et autres Tobias Stein. D'ailleurs évoquer ce dernier n'est pas tout à fait innocent de ma part puisque la parenté existant entre son
Macbeth et ce
Hammer Fight me semble assez évidente, tout deux ayant un gout assez prononcé pour le Heavy Speed
Metal viril aux éructations soignées à la toile émeri et au papier de verre grain maximum.
Si différence il y a entre les deux, elle réside dans le fait que les Américains cultivent aussi une certaine appétence pour le
Hard Rock, le Stoner Rock, le Rock et pour tout un tas d'autres musique à contrario des Germains qui, quant à eux, culture oblige, demeurent immuablement animés par cette envie de ne jamais dévier d'une trajectoire définie. Tout ça pour dire qu'il y aura ici, aussi, quelques morceaux dont le fond nous fera immédiatement penser à Motorhead (
Ginger Rails, Get Wrecked...). Des pistes que, personnellement, j'ai tendance à trouver un peu dispensables dans une telle débauche d'énergie. En effet, difficile de défendre ces chansons là, à côté de certains missiles que contient cet opus (les excellent et fulgurants Ruben's Ride et Foot Chase ou les presque Thrash Queer Eye for the Scene Guy et Hella Weights, entre autres...) et d'autres qui, même si elles auront quelques traces, un feeling, un peu trop Rock'n'Roll à mon gout, garderont de la tenue (DisasTOUR, I Didn't Feel Like Drinking (Until I Started Drinking); Made in Rock...),
Down the Line...). Un assaut qui se clôt par une version intense du Be Quick or Be
Dead d'Iron Maiden qui, si elle ne vaudra pas celle sublime d'
Angelus Apatrida, sera très intéressante. Avec ce titre les esprits chagrins, dont je fais indiscutablement parti, se demanderont s'il n'est pas maintenant temps de passer à autre chose et de songer sérieusement à reprendre d'autres morceaux que les sempiternels titres, souvent les mêmes d'ailleurs, d'Iron Maiden, d'AC/DC, de
Judas Priest ou de
Black Sabbath.
Pour en revenir à ce
Chug of War, et aussi pour conclure,, ce mélange, sans doute un peu trop hétéroclites par moment, étonnamment, fonctionne plutôt bien en nous donnant un résultat rafraichissant qui aura suscité en moi cette agréable surprise que l'exigence, et l'expérience de ces centaines, voire de ces milliers, d'œuvres écoutées rend de plus en plus difficile à faire naitre. Rien que pour ça cet opus mérite qu'on y jette une oreille attentive.
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