Chronicles of the North

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe Last Kingdom
Nom de l'album Chronicles of the North
Type Album
Date de parution 09 Mars 2012
Style MusicalPower Metal
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. Chronicles of the North 04:40
2. Warrior Kings 03:40
3. Daylight Retreats 05:29
4. Silver Moon 03:59
5. The World Is Dying 06:00
6. End of Life 05:09
7. Fate 05:35
8. Abandonded 06:59
9. Lost 05:53
Total playing time 47:24

Acheter cet album

 $12.30  16,63 €  15,70 €  £13.39  $20.92  17,00 €  16,92 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Last Kingdom


Chronique @ AlonewithL

07 Avril 2012

L’heroic-fantasy sauce scandinave finira un jour par nous lasser.

Göteborg n’est pas une ville européenne immense, pourtant elle semblerait très active dans la musique metal. Une bonne quantité des groupes suédois sont originaires de ce port scandinave tourné vers l’ouest. Des groupes comme « In Flames », « Dark Tranquillity », « Hammerfall », « Evergrey » en sont originaires. Parmi d’autres formations on retiendra « Last Kingdom », officiant dans le power mélodique depuis 2004, date de sa création par Stefan Jacobsen et Freddy Olofssen, tous deux fans d’« Helloween » et décidés à suivre les traces de ce géant. Le projet concrétisera aussitôt sa formation par un authentique line-up (en constant mouvement), par deux démos, en 2007, puis en 2009, mais encore par des concerts. « Last Kingdom » a bien fait quelques premières aux côtés de hautes pointures à Göteborg, tels que « Wolf » ou « Dragonland ». Cela dit, ça n’est qu’en 2012 que le groupe, signé chez l’orfèvre en mélodique Limb Music, sort un tout premier album. Et il serait question d’héroïsme, d’armures et d’épées dans un paysage de grand nord sur ce « Chronicles of the North ». L’heroic-fantasy sauce scandinave finira un jour par nous lasser. On pourrait d’ailleurs croire que ce jour tant redouté est arrivé en lisant ces chroniques du Nord.

Pareille affirmation pourrait être établie comme assez sévère dès le déclenchement de l’album, avec l’éponyme « Chronicles  of the North ». Celui-ci parviendra probablement à distraire et satisfaire l’auditeur par ses sonorités égayées et virevoltantes, assez similaires aux travaux de « Sonata Arctica ». C’est vrai aussi que ce type de power mélodique se résout principalement à relayer de l’énergie positive, un enthousiasme revigorant renforcé dans les refrains par les chœurs. Ceux-ci auraient tendance à s’approcher de ceux d’un certain « Freedom Call ». Mais une ombre gâche cette apparente luminescence musicale; il s’agit en fait du chant de Stefan Jacobsen coupant court à l’entrain que le titre pouvait produire. Il ne bénéficierait pas vraiment de la compétence vocale suffisante pour ce type de musique. Très hésitant, presque ridicule quand il vient à pousser sa voix. De plus, « Warrior Kings » aurait pu être un titre attrayant s’il n’y avait pas eu ce chant aussi bordélique. Musicalement, cela s’impose surtout ici comme un power mélodique au rythme soutenu, combattif et raisonné. N’en faisant pas des tonnes, comme on remarque trop souvent pour ce genre.

Cette rythmique très emballée et le champ mélodieux imposé par les claviers nous mèneront encore droit à l‘influence de « Sonata Arctica » et à cet autre titre proposé par « Last Kingdom » qu’est « Silver Moon ». Effectivement, vitesse d’exécution et mélodie vont ici de paire. Son refrain nous prend sans grande difficulté, même si le chant laisse franchement à désirer. Cette force musicale ne se contiendrait toutefois essentiellement qu’au refrain sur « Lost ». Ses couplets seraient pris d’empathie. On attendra donc patiemment le refrain pour observer la musique rebondir. Le petit soli situé peu avant le dernier tiers est d’ailleurs lui aussi intéressant. Mais globalement, on se lasserait de ce titre pour ses longueurs et sa redondance. De même « Daylight Retreats » souffrirait lui aussi de linéarité. Cependant ce dernier adopte une approche musicale plus particulière, à mid tempo, utilisant des riffs abruptes qui manquent indubitablement de perspective. Autre titre à mid tempo, « Abandonded » offrira juste le clinquant qu’il faut. La mélancolie fera aussi son entrée. Rien de proprement réjoui ou de réjouissant donc, même en ce qui concerne son refrain qui tomberait trop à plat sur la piste. Il n’y aurait an fait que les chœurs de fin apportant en tendresse et profondeur, qui attireront véritablement l’attention.

Le groupe ne ferait ainsi pas suffisamment preuve d’audace, de grande originalité. Leur power mélodique paraissant des plus convenus. Il y a un cas qui fera néanmoins exception, il s’agit de l’hymne « The World Is Dying », peut-être pas vraiment original, mais s’illustrant par son côté prenant, par ses riffs mélodieux calibrés avec justesse. La longueur du titre (6 minutes) sera la seule défaillance à retenir. On remarque que le groupe ne cherche pas à se défier ou se démarquer de la scène. Y compris sur ses titres les plus à part de l’album, « Last Kingdom » ne peut s’empêcher de garder des repères majeurs. « End of Life », par son rythme martelé, se comprendra comme un intervenant à part. Cependant, on dégagerait du morceau un pré-refrain et un refrain que l’on pourra estimer puisés chez le compatriote « Falconer ». Ce cas est à rapprocher à son suivant « Fate ». Les couplets et le refrain se décomposeraient tout autant. Sur les couplets nous avons un heavy metal assez pataud, et sur le refrain quelque chose de beaucoup plus enthousiaste, comme on aurait l’habitude d’écouter chez un « Freedom Call » par exemple.

« Last Kingdom » est bien un endroit reculé et hostile, faisant passer du féérique à la dure réalité. Les visiteurs se laisseront assez difficilement éprendre par ce « Chronicles of the North ». Généralement du déjà entendu,. Et pour combler la chose, un chant assez peu avenant. Techniquement, au niveau des simples instruments, le groupe se défend mieux. Guitares et batterie sont clairement à leur avantage dans un power mélodique vif et emprunt dans une ambiance épique. Il ne resterait vraiment qu’à creuser plus large, qu’à composer dans la finesse, pour rendre cette structure bancale stable. « Last Kingdom » devra faire preuve de plus amples initiatives, si elle veut devenir un royaume florissant dans le monde fantastique et un peu monotone du power mélodique.

12/20

13 Commentaires

6 J'aime

Partager

Sowilo - 09 Avril 2012: C'est bien parce que du coup on a pas mal saisi pourquoi tu n'apprécie pas lol.
Fonghuet - 11 Avril 2012: Putain depuis le départ de Rhapsody sans feu, Limb Music a de la difficulté à trouver une vache à lait
Alexis - 11 Avril 2012: @Fonghuet : Sur Limb Music, il y a le groupe Ancient Bards qui est très prometteur :-)

Bonne chronique, comme d'habitude ! Je n'ai pas écouté l'album, mais ce que j'en ai entendu (deux-trois pistes) correspond à ta chronique. Je pense donc que je peux m'y fier quant au reste de l'écoute que je vais avoir.
rickycosy - 12 Avril 2012: en effet, la voix manque un chouia de puissance et ne s'accorde pas trop bien avec la zique mais dans l'ensemble ça se laisse écouter. C'est un fait qu'il ne deviendront pas un fer de lance du power metal s'ils continuent dans cette "voix". je vois plus le chanteur dans un style heavy melo !! tout le mond ne s'appelle pas Tony Kakko, Joacin Cans ou Timo Kotipelto
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Last Kingdom