Charred Field of Slaughter

Liste des groupes Death Metal Bear Mace Charred Field of Slaughter
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16/20
Nom du groupe Bear Mace
Nom de l'album Charred Field of Slaughter
Type Album
Date de parution 14 Août 2020
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Destroyed by Bears
 
2.
 Rogue Weapon
 
3.
 Xenomorphic Conquest
 
4.
 Let Crack the Whip
 
5.
 Charred Field of Slaughter
 
6.
 Plague Storm
 
7.
 From the Sky Rains Hell
 
8.
 Brain Rot
 

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Bear Mace


Chronique @ Armel_Avry

26 Août 2020

Gare au Grizzli !

À l'image de "Grizzli, le Monstre de la Forêt" suivant les traces de son illustre modèle "Les Dents de la Mer", Bear Mace s'inspire lui aussi de ses glorieux aînés, Bolt Thrower et Massacre en priorité. En 2017, leur premier album, "Butchering the Colossus" était sorti dans un relatif anonymat, faute surement du soutient d'un label. Cela dit, nulle question ici de gentil nanard opportuniste mais plutôt d'une honnête série B, faite avec passion et pétrie de qualité.

Après quelques concerts donnés ça et là, dont plusieurs dates en première partie de Massacre, mais subissant un changement de line-up (seuls demeurent le guitariste Marc Sugar, principal compositeur, et le redoutable Chris Scearce au growl), le quintet de l'Illinois revient en 2020 avec ce "Charred Field of Slaughter" dans ses grosses pattes velues. Notons les 8 titres pour 35 minutes de musique pour rester dans un classicisme assumé (le cd inclut la reprise de "Into The Acid" de Cancer en bonus).

Fidèle à sa thématique ours- guerre-science-fiction, Bear Mace lâche d'emblée un gros pavé avec "Hibernation – Destroyed by Bears" où le riffing initial fait immédiatement penser à la paire Ward-Thompson, tandis que les coups de vibrato sont dignes de Rick Rozz. Mais voilà que le grizzly growleur se réveille totalement et le morceau s'emballe grâce à son cri bestial, tout en suivant une progression riffesque qui séduirait Trevor Peres à coup sûr. Le groupe reprend donc les préceptes édictés sur son premier album, magnifiés ici par une production de meilleure qualité.

"Rogue Weapon" et "Plague Storm" ancrent parfaitement la galette dans cette intention volontairement old-school et révérencieuse, tout en proposant des constructions variées, pleines de breaks et d'accélérations vicieuses, tel un ours blanc attaquant un phoque. Bear Mace sait aussi se montrer plus frontal sur la thrashy "Brain Rot" et s'en va même chasser sur les terres de Pantera au détour de la section centrale de "Let Crack The Whip", balançant également un refrain dévastateur comme point d'orgue. Deux titres qui devraient faire des ravages dans les pits lors de leurs prochains concerts. Ce melting-polt d'influences façonne donc un album savoureux, même si parfois l'impression de déjà-entendu se fait ressentir.

Cependant, Bear Mace sait sincèrement se démarquer sur ses titres les plus longs comme "From The Sky Rains Hell" et l'épatante "Xenomorphic Conquest". Les variations rythmiques, les longs soli aux mélodies recherchées, les lignes vocales destructrices, la présence charnelle de la basse : cet ensemble marque les écoutes successives et tire l'album vers le haut. Il serait approprié que le groupe propose en supplément un titre ou deux de cet acabit sur ses prochains méfaits pour s'imposer véritablement en tête de peloton des récentes formations de death metal.

Comme souligné plus haut dans la chronique, la production est aux petits oignons et offre une cohérence de groupe accrue par rapport au premier album. La basse de John Porada, grésillante et croustillante comme une tranche de bacon frit, occupe une place de choix, apportant ainsi une profondeur qui convient idéalement à l'ensemble. L'artwork de Mark Altieri est honnête mais assez classique, moins alléchante que le "Godgrizzla" ornant leur premier full-length.

Même s'il semble évident qu'il ne concourra pas pour le titre d'album de l'année, "Charred Field of Slaughter" demeure un album bien écrit, délicieusement produit mais qui pêche un peu par ses influences à nouveau trop perceptibles. On ressent tout de même ce potentiel que le groupe devrait exploiter plus avant pour éviter d'être taxé de simple suiveur/copiste. Il est également dommage que le groupe le sorte à nouveau de manière indépendante, sa diffusion s'en trouvant ainsi limitée. Cela dit, il procurera sans aucun doute de très bons moments d'écoute aux amateurs de la scène old-school.

2 Commentaires

6 J'aime

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tormentor - 26 Août 2020:

Merci pour ta chro maintenant a cause de toi il me faut leurs 2 albums ! Ta chro m'a donné envie d'aller jeter l'oreille et mon ressenti est le même que celui que tu décris. Tout à fait le genre de death que j'aime. Allez hop sur ma liste d'achat.

Death'em all!!!

ShiinkisSensei - 27 Août 2020:

Merci pour la chro' ! Je l'ai écouté ce matin même et vraiment excellent. 

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