Chained to Hell

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15/20
Nom du groupe Deathhammer
Nom de l'album Chained to Hell
Type Album
Date de parution 05 Octobre 2018
Style MusicalBlack Thrash
Membres possèdant cet album11

Tracklist

1.
 Rabid Maniac Force
 
2.
 Satans Hell
 
3.
 Black Speed Inferno
 
4.
 Threshold of Doom
 
5.
 Tormentor
 
6.
 Into the Burning Pentagram
 
7.
 Chained to Hell
 
8.
 Evil
 

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Deathhammer


Chronique @ LeMoustre

31 Octobre 2018

Devil's Soldiers

Trois ans après Evil Power, le groupe Norvégien Deathhammer propage toujours son thrash à relents un peu black (surtout grâce aux vocaux de son leader Daniel Salsten) au gré des sorties de son groupe. Le duo formé avec Cato Stormoen possède ainsi un statut assez reconnu auprès des thrashers les plus nostalgiques dans leurs goûts, ceux pour qui l'apogée de la scène se situe en 1984. Né en 2005 et auteur de multiples démos, splits, compilations et de 4 albums avec ce petit dernier, Deathhammer est un peu le pendant stylistique de Toxic Holocaust, si celui-ci n'avait pas quelques consonances punk. Avec son unique concert dans nos contrées le 1er avril 2017 (à Villeurbanne, au Forever Ripping Fast festival - du nom d'un de leurs titres, prouvant s'il en est la reconnaissance de quelques connaisseurs) le gang a pu ainsi montrer sa musique faite de riffs galopants, de cris aigus, et de breaks effrénés quoique pas toujours maîtrisés.

Les personnes qui connaissent la discographie du groupe ne seront aucunement perdues à l'écoute des 8 titres qui composent ce nouvel album. Tout au plus, la qualité globale, par rapport à Evil Power s'en trouve t-elle légèrement améliorée. Prenez le solo malin de l'opener "Rabid Maniac Force", les parties instrumentales réussies du lourd et malsain "Into The Burning Pentagram", les chœurs finaux de "Satan's Hell's", les petits cris chers à Jey Deflagratör (Hexecutor), les riffs tout droit sortis de Sentence of Death de Destruction (influence majeure du groupe) et au delà d'avoir une énième sortie de retro-thrash, vous aurez un bon aperçu du meilleur du groupe. Les riffs, base de tout album de thrash digne de ce nom, passent à la vitesse de l'éclair, et tout ceci constitue l'essence du groupe Norvégien. Notons d'ailleurs un travail significatif sur les soli témoin celui du final "Evil", apportant un peu de mélodie à cet assaut.

Affublé d'une pochette ridicule, que même les Espagnols Omission (pour rester dans le même créneau) n'auraient pas osé sortir, Deathhammer ne se prend pas le chou, et fait ce qu'il sait faire, sans génie, ni lourdeur. Les 8 titres, presque tous rapides (même le long "Treshold of Doom" et ses soli mélodiques, si, si, de plus de 5 minutes et qui évoque le premier album de Darkness reste à tempo plutôt élevé) ne faiblissent pas. A ce titre, personne ne sera subjugué par de la grande composition, mais compte tenu d'une qualité globale au final supérieure à la moyenne de ce genre de production, l'album passe agréablement l'épreuve d'écoutes multiples. Bien sûr, et notamment sur un "Tormentor" (mais pas que), le thrasher pourra s'amuser à reconnaître tel ou tel élément (phrasé, riff, tempo, pattern de batterie) piqué au premier E.P. de Destruction, et en cela, difficile de noter ce court album sur une note hors norme, au delà d'une évaluation forcément subjectivement proportionnelle à l'exigence de l'auditeur et à son attachement pour le sous-genre.

Dommage car en se donnant un peu de peine supplémentaire, Deathhammer pourrait devenir LA référence européenne en thrash des cavernes millésime 1984, et qui sait donner des idées à Schmier et consorts (Sodom peut se sentir concerné aussi, tiens, le retour récent d'Angelripper laissant augurer de belles promesses) pour revenir à quelque chose de plus authentique, notamment en terme de son. Meilleur que Evil Power toutefois, sans non plus se situer très au-dessus de la masse (qui a dit Hexecutor ?), malgré les roulements de toms rageurs du final "Evil" qui conclut ce disque de belle manière. Un bon défouloir, fait par des soldats fiers de leur état d'esprit, complètement porté par l'esprit des premières œuvres de thrash, avant que celui-ci ne courre après la technique ou d'autres formes d’extrémisme musical.

2 Commentaires

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JimiH - 02 Novembre 2018:

Merci pour la chronique Jérôme, j'adore Forever Ripping Fast et surtout Onward to the Pits qui est ultime !!! J'avais été déçu par Evil Power, j'espère effectivement que le contenu est mieux que la pochette quelle horreur ils l'ont fait eux-même ou c'est leurs gosses qui les ont aidé sérieux !

Fyrnael - 14 Janvier 2019:

"Même le long "Treshold of Doom" (...) reste à tempo plutôt élevé"

C'est un doux euphémisme!

Sinon merci pour cette chro, je viens de découvrir le groupe, la disco (youtube) passe en boucle dans mes oreilles, j'ai du mal à m'en défaire! Je sens que mon porte-monnaie va devoir s'alléger de quelques billets...

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