Catastrome

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
12/20
Nom du groupe Dawn Of Eternity (GER)
Nom de l'album Catastrome
Type EP
Date de parution 19 Janvier 2010
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Everytime
Ecouter05:24
2.
 Shame
Ecouter02:59
3.
 London
Ecouter05:28
4.
 My God My Foe
Ecouter05:02

Durée totale : 18:53

Acheter cet album

 $1.29  €1,29  €1,29  £0.99  buy  buy  €1,29
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Dawn Of Eternity (GER)



Chronique @ ericb4

28 Août 2019

Un introductif mouvement en dents de scie...

Loin des poncifs du metal symphonique gothique, il est des formations désireuses d'offrir tant un regard alternatif qu'une touche d'originalité à leur œuvre. Aussi, certaines d'entre elles se seraient-elles plutôt tournées vers un metal gothique acide aux relents dark doublés d'un zeste de doom/death mélodique pour espérer faire entendre leur voix. Cofondé par la frontwoman et pianiste Sara Seubert et le guitariste et growler/screamer Johannes Kittel en 2007, ce jeune trio allemand originaire de Nuremberg serait précisément du nombre. Un pari osé mais qu'ont tenu à relever nos vaillants gladiateurs teutons...

Avec l'intronisation du batteur David Burmann et l'apport du bassiste Bora Öksüz, le combo accouche, quelque trois années plus tard, de son premier bébé « Catastrome » ; Ep 4 titres modeste de ses 19 vivifiantes et énigmatiques minutes. Inspiré par les premiers travaux d'Evanescence, et principalement l'album « Fallen », le groupe a élargi l'horizon de ses sources d'influence à We Are The Fallen, The Gathering, Draconian, Tristania, Lacuna Coil, entre autres. Produit et finement enregistré par Bora, l'opus n'accuse que de peu de sonorités parasites, même si les finitions ne sont pas encore au rendez-vous de nos attentes.

La traversée se fait le plus souvent tumultueuse et le propos intrigant, un brin rageur, sinon éminemment complexe. Aussi, si les mid/up tempi « Everytime » et « Shame » n'ont de cesse de nous plonger dans une atmosphère anxiogène et nous secouer le tympan, il ne sauraient pour autant nous désarçonner. Disséminant leurs riffs grésillants en tirs en rafale adossés à une rythmique résolument frondeuse, les deux brûlots maintiennent la pression de bout en bout de notre route. Ce faisant, à mi-chemin entre The Gathering, Draconian et Evanescence, ces deux tempétueux et intrigants efforts voguent chacun sur une sente mélodique certes convenue et peu oscillatoire mais enivrante. D'une structure plus complexe, nous égarant alors bien souvent dans d'inextricables frasques technicistes, le pulsionnel « My God My Foe », en revanche, ne se domptera qu'aux fins de plusieurs passages circonstanciés, et ce, pour un pavillon déjà averti.

Quand le convoi instrumental ralentit la cadence, nos compères trouvent, là encore, et un peu malgré nous, les clés pour nous retenir. Ainsi, c'est sous le joug de sensibles clapotis pianistiques doublés d'un chavirant slide à la guitare acoustique que l'''évanescent'' « London » nous ouvre ses portes. On effeuille alors une troublante ballade atmosphérique, à l'infiltrant cheminement d'harmoniques, mise en habits de soie par les cristallines et néanmoins puissantes inflexions de la maîtresse de cérémonie, aux faux d'Anneke Ven Giersbergen. Un secteur qui sied bien à nos acolytes, susceptible de se muer en arme efficace, et ce, à condition de peaufiner les enchaînements d'accords et de rendre leur mélodicité un poil plus limpide.

Pour son premier jet, la troupe allemande nous offre une œuvre dans un mouchoir de poche, à la fois impulsive, déchirante, empreinte de mystère et un tantinet romantique, où les styles requis s'interpénètrent audacieusement plus qu'ils ne se juxtaposent. De plus, les prises de risques sont loin de manquer à l'appel et le groupe appose déjà son sceau artistique sur la plupart des portées de son set de partitions. Il lui faudra néanmoins veiller à diversifier son offre sur les plans rythmique et vocal, fluidifier ses lignes mélodiques, esquiver toute longueur superflue, varier ses exercices de style et affûter son ingénierie du son s'il souhaite plus largement impacter un auditorat déjà sensibilisé aux travaux de ses maîtres inspirateurs. Gageons qu'il ne s'agit-là que d'un simple galop d'essai, à considérer à part entière, témoignant toutefois d'un potentiel technique à ne pas mésestimer. Bref, un mouvement en dents de scie en guise de message de bienvenue...


0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Dawn Of Eternity (GER)