Ce quatrième album d'
Armageddon est fort intéressant à plus d'un titre, car là on parle de vrai Melo
Death, pas le sous genre putassier qui sévit depuis ces dernières années à grands renforts de synthé omniprésents, passages sucrés etc, mais celui qui revient aux sources comme par exemple
At The Gates le pratiquait durant les nineties. Celui avec les touches mélodiques (d'où son nom), les plans estampillés Thrash
Metal, le chant hargneux type hyène enrouée et les growls bien sentis.
Comme
Armageddon est le groupe de
Christopher Amott, je sens tout de suite poindre la comparaison avec
Arch Enemy, et je vous arrête direct (relisez-donc le préambule ci-dessus!).
L'album démarre en trombe avec le titre éponyme "
Captivity & Devourment" qui je l'avoue ne fait pas dans la dentelle avec son tempo enlevé, son chant growl proche de Peter de
Vader, ses breaks judicieux, et ses riffs imparables. La production est impeccable, rugueuse à souhait, propre mais pas aseptisée comme beaucoup de productions actuelles, avec pour une fois la basse assez présente dans le mix, tenue par
Sara Claudius qui d'ailleurs s'en sort avec brio.
Le ton ne fléchit pas avec l'efficace " Locked In" très heavy dans le riff mais plutôt sémillant avec ses mélodies accrocheuses. L'excellent "Rendition" avec son refrain à voix heavy (
Christopher Amott himself) pointe ensuite le bout de son nez , rappelant
Gardenian à la grande époque (franchement j'ai vu pire comme référence pour le coup), ce morceau est l’archétype du morceau efficace et accrocheur à souhait, riffing impeccable, alternance de voix vraiment bien amenée, mélodies subtiles, plans écrasant tout sur leur passage, pour résumer, du tout bon.
Arrive ensuite le mélodique "
Fugitive Dust" avec son intro avec ces plans de violon, et ce départ mid tempo basse batterie plombant à souhait. Encore une fois, la production abrasive fait mouche, ce morceau est très heavy dans le sens noble du terme avec ses alternances lourdeur et mélodies intelligemment amenées.
Je vais éviter l'écueil du "track by track", mais pour être bien clair avec vous, cet album est une pépite en or massif qui regorge de qualités, redonnant les lettre de noblesses à ce genre si méprisé par les Trve. Il n'y a qu'à écouter le perfide " The Watcher" avec ses riffs ciselés, sa section rythmique qui écrase tout sur son passage, et l’apparition de cette voix Heavy du meilleur goût, ou encore " Equalizer " construit sur le même mode: c'est puissant, efficace, mélodique mais en aucun cas lassant, c'est carré et ciselé et ça ne rigole pas du tout .
Voilà un album qui ne m'avait pas laissé indifférent à sa sortie, que je prends encore grand plaisir à réécouter et qui même après de nombreuses écoutes tiens toujours le haut du pavé haut la main. Je vous laisse, j'y retourne de ce pas!
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