La devinette du jour : à quoi vous fait penser le mot «
Orchid » ? Tout juste, c’est le titre d’une chanson de
Black Sabbath ! Accessoirement ce mot désigne aussi une fleur, mais cette réponse n’était pas recevable, n’en déplaise aux botanistes en herbe ! Bon, blague mise à part,
Orchid est un groupe originaire de Californie qui signe avec l’album
Capricorn sont premier full-length et, autant l’avouer tout de suite, le style musical de ces californiens s’inscrit dans un stoner doom profondément influencé par
Black Sabbath-période Ozzy (qui l’eût cru !).
Dès les premières secondes le patronyme du groupe de Birmingham vient à l’esprit, tout comme surgit celui de son talentueux disciple suédois
Witchcraft. Si la comparaison est facile et immédiate,
Orchid est néanmoins bien plus qu’une simple copie des groupes mentionnés car il a su injecter dans ses compositions un feeling hard rock seventies qui rend la majorité des morceaux qui composent
Capricorn accrocheurs, à défaut d’être originaux.
Tout commence avec «
Eyes Behind the Wall », un titre "lovecraftien" bien choisi qui ouvre admirablement l’opus en se montrant menaçant et en développant une ambiance horrifique qu’on peut retrouver dans les films de la
Hammer. Et ici, déjà, ce côté hard rock 70’s amené par un zeste de psychédélisme rétro. Suit le morceau éponyme, moins ambiancé mais percutant, avec son riffing accrocheur et son refrain obsédant et prouve que ces mecs savent écrire des chansons rock’n’cool. Les titres « Masters of It All » et «
Down into the
Earth » s’éloignent quelque peu du stoner pour donner plus franchement dans le hard rock classique ; un
Lucifer’s Friend des débuts ou un Blue Öyster Cult ne sont pas bien loin…
Il faut se rendre à l’évidence,
Orchid a du talent à revendre et parvient à se démarquer de la scène stoner-sabbathienne grâce à sa capacité à insuffler dans sa musique, baignée de clichés "horror movies de série z", une attitude du genre : on fait du rock et on s’éclate. En somme, c’est ce qui sauve les californiens du naufrage. Si
Capricorn s’était révélé être un simple exercice de style, nous aurions passé notre chemin sans aucun regret. Pourtant, le piège de l’hommage stylistique n’est pas toujours évité, notamment avec des titre comme « He Who Walks Alone » ou « Albatross », tous deux de bonne facture mais dispensables.
Donc, un honorable premier essai pour ces californiens qui nous livrent avec
Capricorn un album sympathique, teinté "classic rock" et à l’artwork soigné, laissant entrevoir tout le potentiel ainsi que l’enthousiasme du groupe. On sent tout au long de ces neuf morceaux que les membres qui composent
Orchid ne sont pas des débutants. Par exemple le chant charismatique et à l’énergie communicative de Theo Mindell - qui peut parfois rappeler John Lawton (
Uriah Heep,
Lucifer’s Friend) - ou le jeu de batterie précis de Carter Kennedy qui parvient à transmettre une certaine profondeur à l’ensemble. Malgré un style musical usé jusqu’à la corde,
Orchid a les capacités de lui donner un nouveau souffle. Une affaire à suivre de près…
Bonne chronique Bloodorn.
Et je partage votre enthousiasme car se fut un véritable coup de coeur également pour moi. Rien de bien novateur mais tant que c'est bon et bien fait, on aurait tort de s'en priver !
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