Mais comment un groupe suédois encore inconnu hier peut nous servir un album d'une telle prétention ?
Darkwater, qui n'a absolument rien à voir avec le film de HIDEO NAKATA soit dit en passant, arrive clopin clopant et nous envoie à la figure sa première galette «
Calling the Earth to Witness ». Tu parles d'une claque !
Dream Theater ou autre
Vanden Plas vont devoir s'y faire : un nouveau combo de virtuoses émerge dans le monde du métal-prog et cela semble être du solide. Voyez plutôt : les titres font majoritairement autour des 8 minutes, le plus long allant jusqu'à 12''46, cela en dit long sur la complexité des compositions et le développement musical apporté.
Dés le premier morceau, 2 choses sont claires : les racines de
Darkwater sont très heavy ; quel que soit l'instrument pratiqué, la maîtrise technique est acquise et j'ajouterais que la barre est placée très haute. Comme l'on pouvait s'y attendre, les morceaux sont dotés d'une structure ultra complexe où breaks et envolées musicales sont légion. Ils nous font la complète : mélodies efficaces ; soli interminables, alliant rapidité et mélodie ; duels de guitares/synthé démentiels ; passage cool au piano qui cache, en fait, le déferlement de l'enfer ; etc... Malgré ces compositions à tiroir, les morceaux retombent toujours sur leurs pattes tels de vrais félins. Que dire d'autre sinon que c'est la grande classe ? En plus d'une mise en place remarquable, le travail sur les sonorités est fantastique lui aussi et chaque instrument s'adapte à l'ambiance souhaitée. Un véritable boulot de technicien ! Bref, l'ensemble est très heavy, très technique et ceci à tous les niveaux.
Autre point positif :
Darkwater me semble plus accessible que
Dream Theater car ils ne partent pas dans ce genre de sons et de rythmiques étranges qui, finalement, sont assimilables à une cacophonie musicale que seuls les véritables adeptes peuvent réellement apprécier. Comme pour narguer leurs confrères, Henrik Båth a un timbre qui rappelle étrangement celui d'Andy Kuntz (
Vanden Plas) sur les tempos médiums. Néanmoins, il s'en éloigne pour se rapprocher plus de Midnight (
Crimson Glory) lorsqu'il monte en puissance. A ce propos, ces montées en puissance restent le seul point faible que j'ai noté : Henrik est parfois limite et aurait tendance à devenir un poil criard. Mais rien de bien alarmant, et puis, il faut bien que l'expérience lui apporte quelque chose tout de même !
Cerise sur le gâteau, mais ce n'est une surprise pour personne, la production est tout à fait proportionnelle à la qualité de l'album et termine d'embellir la chose.
Même si cet album n'en est quand même pas à révolutionner le style, qu'il possède des titres que l'on peut considérer comme classiques ou encore des passages déjà entendus, il apporte sans aucun doute sa pierre à l'édifice « metal-prog » et va certainement en surprendre plus d'un ! Vu le rendu spectaculaire de ce premier jet, il paraît indéniable que
Darkwater deviendra sous peu un acteur incontournable de cette catégorie musicale. Jetez-y une oreille !
Myspace : http://www.myspace.com/darkwaterofficial
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