Redemptions through Forces, précédent opus des chypriotes de
Solitary Sabred laissait voir de manière assez flagrante avec quel brio ce groupe avait su mettre à profit les années qui séparaient ce second album du premier tant l’écart entre ces deux œuvres était abyssale. Il était meilleur. Infiniment meilleur. Tant d’ailleurs qu’il permit aux groupes d’attirer quelques peu les regards sur lui et notamment celui du label grec
No Remorse qui signa avec lui un contrat.
Six longues années furent nécessaires pour que Petros "Asgardlord" Leptos et ses comparses donnent un troisième chapitre à cette épopée. C’est désormais chose faite avec ce
By Fire & Brimstone.
Et le moins que l’on puisse dire c’est que si l’évolution entre ce nouveau disque et son prédécesseur n’est pas aussi spectaculaire que celle évoquée plus haut, elle est toujours suffisamment notable pour nous réjouir. Pratiquant toujours encore ce Heavy
Metal épique et parfois véloce fourmillant d’idées dans la lignée des
Skelator,
Cauldron Born,
Virgin Steele,
Omen et, plus lointainement, des
Manowar,
Solitary Sabred a encore progressé rendant sa musique toujours plus séduisante. Et ayant su faire de la plupart de ses faiblesses des forces, le quatuor chypriote impressionne. En témoigne ces refrains superbes que jadis le groupe aurait été incapable de composer. Ou encore la pluralité navrante de ce chanteur qui se permettait d’’évoluer en des envolés, dans la plus pure tradition instaurée par le grand
King Diamond, des envolés qui, soit dit en passant nous faisait frémir d’embarras, et qui aujourd’hui sont parfaitement maitrisées et remarquablement utilisées. Comble du comble, cette assurance et cette maestria nouvelle, permettent même au vocaliste d’aller explorer de nouveaux territoires plus écorchés et plus médium. Un champ d’investigations dans lequel, disons-le, il se promène avec une aisance assez étonnante eu égard à ses errements d’antan.
Fort de cette toute nouvelle hégémonie, aussi conforté d’ailleurs par la présence du batteur Fotis Mountouris (ex-
Sorrows Path) assurant une assise rythmique désormais solide et sérieuse là où, parfois, jadis, Antreas Tapa avait quelques difficultés à nous convaincre,
Solitary Sabred nous offre 9 titres assez homogènes et abouties sur lesquelles il n’y a pas grand-chose à ajouter sinon qu’il faut les écouter et savourer leurs vertus qui sont nombreuses et délectables (Servants of the
Elder Gods,
Assassins of
Carthage, Disillusions, Invoking the
Master, Blestem…).
Au chapitre des bonnes nouvelles, notons également la longueur tout à fait raisonnable de ce plaidoyer (à peine 41 minutes) là où, de plus en plus, les autres auront tendance à s’étaler en d’interminables ablutions verbeuses futiles.
Solitary Sabred va, quant à lui, directement à l’essentiel. Tant mieux.
A vrai dire, de tous les maux qui, autrefois accablaient
Solitary Sabred, seul subsistent encore ces passages de guitares qui, parfois, de rares fois avouons-le, manquent un peu de technicité et apparaissent comme un peu trop simplistes (Servants of the
Elder Gods, Disillusions, Fyres of Koth (Chronicles of the
Barbarian King pt. II)). Autant dire une broutille dans un ensemble aussi tenu (presque) de part en part.
Au final,
By Fire & Brimstone, troisième effort de
Solitary Sabred, est un album vraiment réussi qui saura contenter les amateurs du genre.
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