Après un premier album tout bonnement jouissif, nos Italiens d'Emilie-Romagne reviennent en ce mois de juin 2014, chez Scarlet Records dorénavant, label italien, avec la même équipe de production (même studio, même producteur). En Italie aussi, l'adage "on ne change pas une équipe qui gagne" prend tout son sens.
D'une durée courte (à peine plus de 33 minutes), l'album est sensiblement du même tonneau que son prédécesseur, emportant dès le morceau d'ouverture, l'entraînant "Masters Of Control", l'auditeur vers une demi-heure de thrashmetal d'inspiration Bay-
Area fortement addictive. Rythmiques thrash jusqu'au bout des cordes ("
Burst into the Quiet" digne d'un classique), chœurs de supporters Milanais après un 3-0 à la mi-temps, compositions toujours très bien structurées, riffs inspirés, la panoplie du très bon album de thrash est remplie haut la main.
Si l'influence des maîtres du genre est aussi palpable que sur le précédent album,
Game Over a su gommer son tartinage Exodusien un peu trop voyant, pour conserver une présence et un charisme supérieur à la majeure partie de groupes de la même génération. On se situe donc ici clairement au-dessus d'un
Havok, d'un
Angelus Apatrida, ou d'un
Fueled By Fire, pourtant bons dans leur exécution, mais souvent trop scolaires dans le rendu final.
Premièrement grâce à un élément fondamental : l'absence de filler. Ainsi,
Game Over privilégie la qualité à la quantité.
Pas de superflu, chaque riff, chaque break est judicieusement pensé, exécuté, agencé et comblera sans nul doute le plus exigeant des thrashers. Ensuite, rajoutons que la durée aide à apprivoiser facilement ce disque, comme au bon vieux temps des albums à 8 ou 9 morceaux seulement. Choix judicieux.
Surtout,
Game Over fait simplement de bons morceaux. Ainsi, de "C.H.U.C.K." à "
Burst into the Quiet", l'auditeur retiendra chaque titre facilement, aidé en cela par des refrains simples mais pas simplistes, et un sens de l'accroche évident (citons le break final en forme d'hommage à
Metallica de "C.H.U.C.K.", l'hyper court "Metropolis Pt. 3", la voix de Renato "Reno" Chiccoli toujours percutante ou le presque parfait "
Nuke 'Em High" et ses twin-guitares, entre autres moments forts).
Si ce n'est l'incohérence du dessinateur Mario Lopez pas au courant qu'à 12 heures il ne fait pas nuit dans une chambre à coucher, c'est un sans faute auquel nous convient
Game Over. Difficile de préférer un des deux albums du groupe, tant ceux-ci sont très proches qualitativement parlant. En tout cas, le jeu est loin d'être fini pour ce groupe, et c'est tant mieux ! Un petit festival en France ?
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire