Burn the Sun

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
18/20
Nom du groupe Ark
Nom de l'album Burn the Sun
Type Album
Date de parution 23 Mars 2001
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album140

Tracklist

1.
 Heal the Waters
 06:38
2.
 Torn
 03:51
3.
 Burn the Sun
 04:35
4.
 Ressurection
 05:32
5.
 Absolute Zero
 05:06
6.
 Just a Little
 04:37
7.
 Waking Hour
 04:15
8.
 Noose
 05:03
9.
 Feed the Fire
 03:57
10.
 Bleed
 04:03
11.
 Missing You
 09:04

Bonus
12.
 Silent Is the Rain (Japanese Release)
 02:46

Durée totale : 59:27

Acheter cet album

 $24.95  39,28 €  39,28 €  £33.89  $79.07  39,28 €  57,24 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Ark


Chronique @ frozenheart

17 Septembre 2015

Une oeuvre indémodable et redéfinissant les fondations d'un genre ayant du mal à se renouveler...

Un an après un excellent et surprenant album éponyme, le groupe norvégien Ark revient en 2001 avec "Burn the Sun", plus accessible et moins technique. Et ce, pour un résultat à la hauteur de nos attentes, avec un son plus moderne, où les guitares aériennes et agressives tissent des riffs et des solos tels une toile musicale.

Les années 2000 ont vu passer un grand nombre d'albums médiocre venant de formations diverses et copiant sans vergogne les groupes tel que Dream Theater, Symphony X et Fates Warning, entre autres. Au contraire, le groupe Ark, avec "Burn the Sun", redéfinira les codes, en s'aventurant vers un savant mélange moderne de rythmiques et de musiques ethniques, sans oublier des riffs ébouriffants alliés à des solos lumineux et techniques. Ajoutons à cela le chant exceptionnel et puissant de Jorn Lande (en pleine possession de son organe) et nous avons là un album quasiment parfait. Par ailleurs, l'album fut enregistré dans les studios Area 51 par le producteur Tommy Newton qui fut à l'origine du son de deux chefs-d'oeuvre, dont "Keeper Of The Seven Keys" du groupe Helloween, avec un mixage aux petits oignons, qui mettra en valeur tous les instruments, pour le résultat saisissant qu'on lui connait.

Passons en revue le line-up du groupe, avec le guitariste et Leader Tore Østby (Conception) et un certain Roy Khan au chant. Continuons avec le chanteur Jorn Lande, au timbre puissant et rappelant souvent David Coverdale (Whitesnake) qui, d'ailleurs, a pris part à une multitude de projets Metal, tels que The Snakes, Mundanus Imperium, Yngwie Malmsteen et Millenium. Quant à la section rythmique, nous retrouvons le batteur et autre fondateur du groupe, John Macaluso (ex-Yngwie Malmsteen, TNT) et Randy Coven (ex-Steve Vai) à la fretless basse au jeu et à la technique imparables. Malheureusement, Randy mourra 13 ans plus tard à l'âge de 54 ans. Sans oublier le claviériste Mats Olausson (ex-Yngwie Malmsteen), connu pour son jeu au toucher magique et moderne. L'ironie du sort voudra qu'il décède, lui aussi, à l'âge de 54 ans, le 19 février 2015.

Commençons notre immersion dans les hautes sphères du Metal Progressif des années 2000, avec la piste N°1 de l'opus, "Heal The Waters", aux nombreux breaks s'étirant sur plus de 6 minutes et où les polyrythmies de John Macaluso côtoient les guitares inspirées de Tore Østby et le chant possédé de Jorn Lande, pour finir en apothéose sur une avalanche de notes et de riffs.

Bien sûr, nous aurons droit à d'autres morceaux aussi bons, tels que l'excellent mid tempo "Ressurection ", avec son intro de basse, batterie de la paire Macaluso/Coven, suivie de somptueuses guitares acoustiques qui accompagnent le chant puissant et mélodieux de Jorn. Si je devais citer les meilleurs morceaux de cet opus, ce seraient sans conteste la doublette "Absolute Zero" et "Just a Little". Le premier pour son ambiance étrange avec ses petits effets grelottants sur le chant, rappelant étrangement certaines parties vocales de la chanteuse Björk en donnant presque cette impression d'être envahi par le froid. Le second pour la prouesse technique sur les guitares de Tore Østby, jouant dans un style manouche et andalou du plus bel effet, pour un rendu vraiment convaincant et où Jorn Lande, pas en reste, nous éblouit de vocalises dont lui seul a le secret.

Quant aux autres titres, ils s'inscrivent dans une mouvance très épurée et mélodieuse comme l'atteste l'excellent mid tempo "Waking Hour", mais aussi "Torn" avec sa basse ronflante et omniprésente, sans oublier "Noose" et "Feed the Fire" pas désagréables, mais manquant tous deux d'originalité au niveau des paroles, que je qualifierais d'assez légères.

Nous arrivons en fin de lecture, avec le morceau qui m'aura le plus interpellé, "Missing You" fausse ballade, commençant sur une introduction lente de guitare électrique et de claviers aériens accompagnés par le chant mélodieux de Jorn Lande montant crescendo et atteignant des sommets émotionnels, pour enfin finir sur un solo de guitare inspiré de Tore Østby, aussitôt suivi de rapides rythmes et riffs métalliques, finissant superbement l'album.

En conclusion, avec "Burn the Sun", le groupe Ark a réussi son pari, en nous offrant une oeuvre incroyable, moderne et variée, tout en marquant une réelle différence par rapport à son prédécesseur, l'éponyme paru en 2001. Ajoutez à cela une formation en parfaite osmose et nous avons un album qui fera date dans l'histoire du Metal Progressif et de la musique en général.

Malheureusement, le groupe splittera l'année d'après, sans doute dû aux nombreux conflits internes que le groupe rencontrera et surtout au caractère et à la bougeotte légendaire de son chanteur. Alors, si vous êtes passionné par le Metal Progressif, alambiqué et barré, aux sonorités modernes, n'hésitez pas et allez jeter une oreille à ce chef-d'oeuvre.

15 Commentaires

8 J'aime

Partager

Flandre - 18 Septembre 2015: Quelle chronique Frozenheart! Impossible donc de faire l'impasse devant cette éloge. Il n'y a plus qu'à ouvrir les écoutilles...
LostPhoenix - 19 Septembre 2015: Il me faut combler également cette lacune et écouter au plus vite ce monument ! Merci Frozenheart pour ta générosité et surtout pour cette chronique, sans laquelle je n'aurais pas tendu l'oreille à, semble-t-il, un incontournable du genre.
David_Bordg - 20 Septembre 2015: Moi j adors le progressif, notamment pain of salvation, opeth(même si le côté progressif est différemment marque),dream theater etc etc etc pour Ayreon j en citerai beaucoup mais que dire de la beauté sombre d un Universal migrator(une pépite).
krashno - 22 Septembre 2015: j'avais découvert Ark grâce à un sampler dans une revue, troublé par cet univers particulier, j avais offert le premier album à un pote qui l'écoute encore, toujours sous le charme. Ce deuxième album, bien que différent, est tout aussi énorme, intemporel et original. Et puis quelle voix ! Entendue en live au fest de Raismes. Leur split fut une énorme déception quand on voit une telle qualité de composition, d'inspiration et de technique au service de la musique. Merci pour le chronique et les souvenirs, je vais de ce pas ré-écouter ce chef d'oeuvre.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Ark