Rebaelliun est un groupe brésilien ayant malheureusement eu une existence assez brève. Néanmoins ils ont eu le temps de sortir deux albums à cheval sur deux millénaires. Une démo deux titres (
At War en 1998) aura donc suffit pour convaincre
Hammerheart Records de leur potentiel.
Le premier album s’intitule donc
Burn the Promised Land (1999) et est orné d’une pochette avec un volcan furieusement éveillé ainsi que de leur logo avec pentagram et croix à l’envers. Vous l’aurez compris on a à faire ici à une belle bande de furieux et l’impression n’est pas démenti par l’écoute du CD : quel brutalité déployé dès l’entame de
At War, mais
Rebaelliun fait instantanément penser à un autre groupe compatriote et leader du Death
Metal au Brésil : je parle bien sûr de
Krisiun. Les similitudes sont ici troublantes et les interminables blasts qui tapissent les albums de leurs illustres aînés sont ici reproduits avec les mêmes riffs dévastateurs, faisant de
Burn the Promised Land une galette des plus intense.
Tout comme le trio des frères Kolesne, Marcello Marzari (Bass / chant) et ses acolytes savent donner à leur musique cet aspect evil qui transparaît particulièrement sur des morceaux comme
At War et ses soli de fin hystériques sur des blast-beats intenses faisant fortement penser à Black Force
Domain ou Apocalyptic
Revelations.
Rebaelliun exploite son concept jusqu’au-boutiste à fond et les paroles ne sont que odes à la gloire de la mort, de la destruction et de l’enfer. A ce titre la véhémence des lyrics accentue la violence de ce
Burn the Promised Land et les brûlots que sont Killing For The
Domain ou
Hell’s
Decree raviront les fans de Death brutal par leur vitesse d’exécution et leur aura maléfique.
Difficile ici de trouver un titre plus faible qu’un autre car les brésiliens ne ralentissent jamais le mouvement et jusqu’à la fin l’auditeur est condamné à prendre leur musique violente comme un train en pleine gueule. Ainsi The
Legacy Of
Eternal Wrath porte son nom à merveille et nous entraîne dans un océan de blast et de colère qui semble éternel. Etant donné que
Rebaelliun s’est juré de ne pas laisser respirer l’auditeur la tempête souffle sans discontinuer jusqu’au titre final
Triumph Of
The Unholy Ones et son solo final dantesque.
Assurément une bonne et brutale surprise que ce premier album de
Rebaelliun. Le combo y lâche une haine et une violence quasi inédite, quasi seulement et c’est bien ça le léger hic : on a déjà entendu ça quelque part, et plus précisément chez leur copains de
Krisiun (d’ailleurs les premiers remerciés dans le livret). Mais les groupes pouvant se targuer de jouer à la vitesse de
Krisiun à cette époque n’étaient pas légion et leur performance est à ce titre remarquable. Pour un premier album
Rebaelliun nous a tout de même pondu un missile qui dévaste tout sur son passage et ce n’est déjà pas si mal, tout le monde ne peut pas se permettre d’inventer un style.
Les amateurs de Death brutal ne pourront pas être déçus par ce
Burn the Promised Land qui va droit au but et ce, le plus rapidement possible bien sûr.
BG
REBAELLIUN est dans la pure lignée de ses compatriotes de NEPHASTH et KRISIUN, bref que du bonheur!
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire