En préambule, avant donc de s’atteler à l’analyse de ce
Burn the
Fire, premier opus des Canadiens de
Riot City, disons quelques mots concernant l’excellent travail effectué par le label
No Remorse Record., et ce afin de saluer cette volonté qui, ces dernières années, aura conduit la maison de disques à rééditer de vieux albums comme autant de trésors oubliés par certains d’entre-nous. Permettant donc aux plus vieux de redécouvrir des perles comme les anciens
ADX ou les premiers
Titan. Et permettant, au passage, aux plus jeunes de les découvrir, tout simplement.
Cependant
No Remorse n’est pas seulement le pourvoyeur passéiste de nos envies les plus nostalgiques, il sait aussi regarder avec perspicacité son époque et produire les albums de formations actuelles. Pour preuve donc ce
Burn the
Fire, premier effort de ce quartet formé en 2011 et originaire de Calgary, à savoir
Riot City.
Evoluant en un registre Heavy / Speed
Metal très ancré dans les années 80, aux guitares particulièrement inspirées, Dustin Smithes et ses comparses nous offrent donc en cette année 2019 une œuvre à la pochette nous évoquant à la fois
Judas Priest et
Primal Fear avec cette tête de rapace mécanique aux couleurs vives.
In the
Dark est le titre qui aura été choisis comme premier extrait mis en avant par le label. Une brillante idée puisque ce morceau est sans aucun doute le meilleur de ce disque. A la fois vif et inspiré, il joue admirablement sur les alternances avec ses couplets très intenses où Cale Savy s’époumone en des aigus étonnamment hauts, tel un Sean Peck canadien, venant contraster des refrains où le chanteur navigue en des médiums du plus bel effet. Indubitablement cette piste possède une subtilité et un sens des nuances très séduisant. Malheureusement, au-delà de leurs qualités évidentes, et ils en ont à revendre, les autres titres plus directement frontaux de cet opus ne sont pas aussi bons.
Entendons-nous bien, si déception il y a, et pour moi le doute n’est pas permis, elle vient surtout du fait qu’aucun des 7 autres chansons de ce plaidoyer ne parvient véritablement à se hisser au niveau d’excellence que nous avait laissé entendre celle citée dans le paragraphe précédent. Ce qui, bien évidemment, ne les rend pas moyennes ou médiocres pour autant. Bien au contraire. En témoigne les véloces
Burn the Night ou Steel Rider nous rappelant aux bons souvenirs d’une époque révolue, mais qui reviendra forcément, où vivacité et simplicité étaient de mises. De plus, à contrario de tous ces petits camarades monomaniaques américains (Cage par exemple) ou Brésiliens (Tribuzzy pour ne citer qu’eux),
Riot City a l’intelligence de ne pas se cantonner dans un rythme unique invariable et assommant (The
Hunter à la cadence moins soutenue et au passage étonnamment calme et apaisant…). Et, aussi, de ne pas abuser sans cesse de ces démonstrations vocales suraigus constantes. Même si, soyons honnête, le chanteur Calgarien ne se prive jamais, mais alors jamais, d’aller tutoyer les cimes les plus extrêmes. A telle point d’ailleurs que les moins tolérants, et les moins amateurs du genre, ne se priveront certainement pas de souligner ce fait comme un défaut rédhibitoire.
Il n’empêche que ce premier opus,
Burn the
Fire, s’affirme comme une réussite à bien des égards et qu’il rate de peu une consécration bien plus grande encore.
La prochaine fois.
Peut-être...
Espérons-le…
Merci pour la chro, Dark_Omens. :) Moi, j'aime beaucoup cet album qui me rappelle un peu 'Painkiller' en plus moderne... C'est une sortie pas trop mal, au final. ^^
Merci pour cette chronique intelligente qui ne part pas dans des explications détaillés de chaque titre. Elle joue son rôle de présentation objective qui permet à l'amateur de voir où il va. Pour, ce qui est de l'album, je suis en accord avec la chronique. On tient quelque chose de qualité qui crée un sentiment de nostalgie.
Désolé Darko, mais pour cette fois je ne te suis pas. En effet, et au-delà de plusieurs écoutes, je trouve que ce Burn the Night sonne comme du sous-Judas, au chant trop aigu, (criard), sans classe voire assez moyen dans son ensemble. Tout comme l'ami PhuckingPhiphi je passe mon tour.
Merci pour la chro!
Un album très sympathique, dont la chronique restitue bien l'esprit, les qualités et les limites. On l'écoute fort, ça joue bien, vite, dans les sentiers balisés il y a quelques décennies par les maîtres du genre. Cependant, Riot City ne transcende pas le style, comme de nombreux groupes de Revival (on pense au même effet sur la scène thrash il y a quelques années), et j'avoue que la voix est effectivement irritante, même si l'on s'habitue assez vite et que cela devient anecdotique. Quelques moments vraiment épiques et des compositions relativement solides (rythmique, soli) rendent tout de même le tout très attrayant et sympathique, accompagné d'amis et d'hectolitres de bonne bière.
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