J’ai découvert (comme pas mal d’entre vous, je pense)
Maximum The Hormone grâce au dessin animé tiré du manga (en douze volumes)
Death Note. L’histoire d’un dieu de la
Mort qui laisse tomber son cahier, récupéré par Light, un adolescent surdoué et égocentrique qui se servira de ce « carnet de la mort » pour appliquer SA justice telle Némésis, déesse de la
Justice Divine et Aveugle.
Maximum The Hormone, ce sont quatre énergumènes aux chants loufoques et à la musique hybride, passant de la Jpop au Jrock avec un eternel second degré assumé et revendiqué. Dernier album en date ? «
Buiikikaesu », sur lequel j’ai jeté mon dévolu….
Loin, très très loin du Visual Kei traditionnel de
Kagerou, Mois Dix Mois, Versailles ; du Jpop rock à la Anna Tsuchiya, Becca,
Arc-En-Ciel et même du Jrock extrême de
Dir En Grey,
Maximum The Hormone distille un rock-métal frisant bien plus le crossover que le néo-thrash. Humour et exubérance sont les deux mamelles du phénomène nippon.
Je vais commencer par ce qui m’as plu dans cet album, et cela, sans perdre de temps. Tout d’abord, la chanson ayant servi de thème de fin aux saisons 2 et 3 de
Death Note, c’est-à-dire « Zetsubou Billy », rebaptisé « Billy In
Despair » pour les USA et l’
Union Européenne. Ouvert par un joli duo de guitare et de batterie (une dance tribale entre Ryo et Nawo), sur une cadence rapide, le chanteur principal calme le jeu un moment avant que les vocaux des quatre « mousquetaires » ne s’abattent en force, sur le rythme des tambours et percussions. Les musicos/chanteurs se suivent à la queuleuleu pour un titre plein de fougue et de juvénilité. Des growls s’invitent sur un pont musical basé principalement sur la basse de Futoshi. Ca hurle ! Ca gueule bien fort et certains des growls atteignent (péniblement) le minimum syndical en terme de braillement death. Tout de même un bon moment en perspective ! Le morceau éponyme ouvrant l’album, «
Buiikikaesu!!! » n’est pas mal dans son genre ! Un riff lointain et isolé débute cette mise en bouche avant que les chants ambivalents des musiciens ne transforme ce morceau de Jrock en titre de crossover. Une entrée en matière tout à fait acceptable avec ses chœurs limite deathcore et ses chants orientés rock industriel.
Thème du générique de début de
Death Note, le très célèbre (et commercial) « What’s Up, People ?! » est introduit par une note aigue pincée, des timbales froides et dures et un growl death (sympathique) ; le titre nous offre un panorama vocal passant du ridicule à la tentative de cris gutturaux en passant par des vocaux (second degré) typé Jpop. Le morceau se termine sur un duo chaotique de batterie et d’instruments à cordes (Rock-N-Roll Revival !) ; une bouffée de rock-métal japonisant disons… récréatif ! Tout comme le très déluré «
Bikini Sports Ponchin » ; rythme effrénée + Growls death + riffs saturés = un satané moment de dépaysement musical où les tambours et la guitare offrent aux apprentis chanteurs et à l’interprète principal, un espace d’expression pour esprits libres (et déjantés). N’oublions pas l’énergique « Louisana Bob », avec ses chants mi-Jpop, mi-punk hardcore (plus la pointe de vocaux death). Le refrain se retient après deux écoutes et on appréciera le pont musical un peu « mystique » de par sa ligne de basse sourde et ses chants quasi-incantatoires… une ambiance sombre pour une chanson folle-dingue.
On évitera « Koi No Mega Lover », débutant à la façon d’un titre de rockabilly pour se métamorphoser en une chose pop acidulée, un hymne teinté de troisième degré, certes ! Mais un titre digne d’un futur Mondovision (12 Points To Japan !). Nos nippons fripons y donne de la voix mais cette « chose » n’est écoutable qu’un samedi soir à quatre heures du mat’, avec plus (et pas moins) de trois grammes d’alcool dans le sang ! Passez «
Chu Chu Lovely Muni Muni… », L’irritant morceau de Jpop rock matinée d’une composition inspirée par un de ses karaoké qu’affectionnent nos amis japonais…mais pas moi en tout cas !
Bj
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