Herkainn ! Groupe français nous venant de Rouen vient de sortir cet été 2011 son tout premier album. Précédé par deux sorties chroniquées ici-bas, c’est donc le grand bain pour ce groupe qui semble finalement rallier presque tout le monde à lui, moi inclus.
Le son de
Herkainn est « difficilement » descriptible. Déjà, sur leur première sortie éponyme, Julien mentionnait ’
Soulfly’ en influence directe, ensuite sur ‘Humanity for Sale’, thrashercorpse parlait de
Death Metal old-school à la
Bolt Thrower. Pour terminer, le groupe est étiqueté Metalcore et lorsque j’ai abordé ce point avec Willy qui officie en tant que guitariste dans le groupe, il m’a dit avoir choisi ce genre lors de la création de la fiche du groupe car ils estiment avoir pas mal d'influs Hardcore.
Vous voyez donc où je veux en venir. C’est difficile. Haha. Mais le truc le plus chiant en fait, c’était qu’à l’écoute de
Brutality As Normality, il y avait ce son de guitares que je n’arrivais pas à cerner. Quand j’écoutais, je pensais
Dying Fetus,
Skinless et même
Kill The Client, mais il y avait ce petit truc qui me chiffonnait. Un truc que je connaissais, le truc sur le bout de la langue comme on dit, mais ça ne voulait pas sortir. Et puis, plouf, révélation. Ce son si typique des guitares, c’était du côté de la Suède qu’il fallait que j’aille voir car aussi bizarre que cela puisse paraitre (après avoir énuméré quelques monstres de brutalité) c’est bien le son de
At The Gates qui transpire dans cet opus. Le son d'un The
Red in the Sky is Ours, d'un Gardens of
Grief.
Bizarre me direz-vous ? Et pourtant,
Herkainn qui commence sereinement son album avec les chœurs de Let's Dance de David Bowie pour finalement nous asséner douze titres emplis de fureur mélange adroitement la brutalité du
Deathcore originel d'un
Dying Fetus avec le côté plus mélodique des monstres sacrés du Melodeath de Suède. Un mélange pour le moins détonnant mais qui fait mouche et surtout qui fait mal par où ça passe. Pour autant ici pas de fioritures ou de branlages de manche intempestifs, la méthode du groupe est simple mais efficace, on envoie le bois : des riffs béton servis par une prod claire et puissante, un chant d’écorché vif entre growls
Death Metal et furie Hardcore et des musiciens qui savent ce qu’ils font (mention spéciale au bassiste).
Pour ne rien gâcher, le packaging du CD, cover et liner notes compris, sont très professionnels et les quelques défauts mentionnés ici et là sur les deux premières chros consacrées au groupe ont depuis été gommés. Fini l'amateurisme dans le son ou toute autre chose, une machine de guerre est lancée.
Herkainn s'adresse bien évidemment aux fans de
Death Metal mais pas seulement comme vous avez pu le lire et c'est bien ce qui explique l'engouement autour du groupe. Faites-vous plaisir et dépensez vos étrennes dans ce premier album plus que bien ficelé.
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