Brutal

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16/20
Nom du groupe Chaosbreed
Nom de l'album Brutal
Type Album
Date de parution 26 Avril 2004
Labels Century Media
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album20

Tracklist

1.
 Wretched Life
 03:27
2.
 Casket Ride
 03:49
3.
 Faces of Death
 03:43
4.
 Moralized
 04:14
5.
 Rotting Alive
 04:08
6.
 Demon Skunk
 05:55
7.
 Shitgrinder
 01:38
8.
 Symptoms of the Flesh
 03:36
9.
 F/C/D/C
 03:29
10.
 An Evil Eye
 06:31

Durée totale : 40:30

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Chaosbreed


Chronique @ vincesnake

25 Décembre 2020

Un Death Metal qui n’a d’autre prétention que de rendre hommage à ses influences.

L’entrée en scène de tous ces « supergroupes » peut être appréhendée sous des angles bien différents. Simple récréation pour les uns, opportunité d’élargir son champ d’action pour les autres. Ils suscitent autant d’intérêt que de méfiance. Terrain de jeux entre potes ou connivence d’esprits au service de la même vision ? On le sait, ces réunions de musiciens relèvent parfois du caractère purement mercantile comme elle peut, aussi, être l’occasion de rallumer une mèche éteinte depuis longtemps. Chacun verra midi à sa porte. Toujours est-il que certains d’entre eux deviennent à leur tour des références pouvant faire de l’ombre aux formations originelles de ses protagonistes alors que d’autres finissent par être abandonnés faute de pouvoir concilier les emplois du temps de ses membres. Il est clair que l’histoire n’aura pas retenu Chaosbreed à l’image d’un certain Bloodbath. Pourtant, leurs trajectoires sont en tous points similaires. Ils sont chargés de la même mission : Relayer la flamme sur l’autel du Death Metal originel.

Tout a commencé au début des années 2000, quand la communauté Metal s’est mobilisée pour venir en aide à un de ses leaders pris dans une lutte acharnée contre la maladie. Des concerts ont été organisés afin de récolter des fonds pour soigner l’homme que tout le monde s’accorde à décrire comme étant le précurseur du Death Metal. Sous cette impulsion, des musiciens se sont retrouvés quand d’autres ont reformé leurs groupes (notamment les Français de Loudblast). Par la même occasion, des entités telles que Chaosbreed ont été créées. La suite, vous la connaissez, le grand Chuck Shuldiner s’en est allé à 34 ans faute de moyens pour être soigné. Malgré tout, son héritage continue de se répandre aux quatre coins du globe. Près de 35 ans après « Scream Bloody Gore », le style qu’il a contribué à mettre en lumière est en pleine effervescence. Entre nous, existe-t-il une plus belle revanche sur le sort ?

« Les gens s’intéressent à l’art parce que c’est la seule trace de notre passage sur Terre ». (Réplique du film « Intouchables »).

Les Finlandais de Chaosbreed se sont formés dans le but d’assurer des reprises du groupe Death lors de ses concerts de charité. Ainsi, la formation est composée de 5 membres bien connus des initiés, à savoir : Olli-Pekka Laine et Esa Holopainen respectivement bassiste et guitariste (et tous deux transfuges d’Amorphis), le batteur Nalle Österman (Gandalf), Marko Tarvonen (multi-instrumentiste chez Moonsorrow) aux guitares et Taneli Jarva (ex-Sentenced et ex-Impaled Nazarene) au chant. Chaosbreed (qui tient son patronyme d’un morceau d’Entombed) était une bande de copains qui voulait se faire plaisir en pratiquant un Death Metal qui n’a d’autre prétention que de rendre hommage à ses influences. Sur cette lancée, un EP a vu le jour en 2003 au nom sans équivoque quant à son orientation très typée Death Suédois (« Unleashed Carnage »). Les retours positifs ont conduit à leur signature chez Century Media pour la sortie du bien-nommé « Brutal » l’année suivante.

Pour décrire la teneur de l’album, inutile de chercher midi à 14h, le groupe assume complètement son style calqué sur les maîtres du genre, Dismember et Entombed en tête. Vous retrouverez donc le fameux son de guitare abrasif des pédales de distorsion « Boss HM-2 » comme à la grande époque. On est directement submergé par « Wretched Life » et son démarrage en trombe dans la lignée du « Like an Ever Slowing Stream » de qui vous savez. Retour en 1991 : la production des années 2000 en plus, l’effet de surprise en moins.

Pour l’originalité on repassera, mais, pourquoi condamner quand c’est si bien fait ? Surtout quand le groupe s’amuse à varier les tempos sur « Faces of Death » qui rappelle le bon vieux Entombed. Vous rêviez de danser le Jerk à Zombie Land ? Ça tombe bien, « Shitgrinder » réanime pour vous le Death ‘N Roll à la sauce « Wolverine Blues » du milieu des 90’s quand des formations chassaient sur les terres du Stoner Rock. Le ton n’est pas pour autant à la fête, « Moralized » et « Rotting Alive » sont là pour instaurer des ambiances glauques à souhait avec notamment ces mélanges d’accélérations et de ralentissements tournés vers l’efficacité.

Sans en faire des tonnes, la section rythmique assure autant dans les moments speed (Les cavalcades Thrash de « F/C/D/C ») que dans un registre mid-tempo (Le torturé « Demon Skunk » et ses vocaux dérangés). Notons, qu’un synthé discret que l’on doit à l’invité Kasper Mårtenson (ex-Amorphis) apporte un supplément d’âme intéressant (Le final de « Wretched Life » ou le pont de « Symptoms of The Flesh »). Pour rajouter du crédit mais peut-être aussi pour venir appuyer sa légitimité, un autre invité en la personne du Suédois Jörgen Sandström (ex-Grave, ex-Entombed, The Project Hate, pour ne citer qu’eux !) fait quelques apparitions (Les « backing vocals » de « Casket Ride » et Rotting Alive »). Le lancinant « An Evil Eye Pièce Doom » termine le disque sur une pièce Doom de premier choix qui ne baisse jamais en intensité.

Vous l’aurez compris, tous les ingrédients sont réunis pour séduire les amateurs du genre. Bien entendu, on peut se questionner sur l’intérêt d’un tel projet surtout de nos jours alors que ce style a connu une seconde jeunesse, aux alentours de 2010, si je ne m’abuse. Il faut se rappeler que « Brutal » est sorti en 2004, soit bien avant cette mode de revival. C’est bien là toute l’originalité de ce projet qui n’a pas connu de suite, état de fait bien compréhensible au vu de l’actualité chargée de ses membres. Il nous reste cet album qui, à défaut d’être référentiel, rend hommage à toute une scène qui n’est pas près de disparaitre. Du son suédois entre les mains de Finlandais ? Le Death Metal n’a pas de frontières. Il est installé pour l’éternité !

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Commentaire @ Necroreaper

07 Mai 2004
Chaosbreed est un super groupe de part sa composition formé par un ex-Gandalf, un ex-Amorphis, un Amorphis et un Moonsorrow, bref l'élite finlandaise et de part son gros death metal old school qui tache et nous rappelle le temps où le death metal était roi.
Le death metal old school est comme on l'aime c'est-à-dire avec une production crade et malodorante et des riffs de guitares simplistes et brutes mais tous de même puissant qui décalottent le cerveau en deux temps trois mouvements, une batterie rapide utilisant des schémas parfois death c'est-à-dire assez mid tempos et punk black. Elle est tout de même rapide grâce à la présence quand même de blasts par endroit du plus bel effet. Les vocaux de Taneli Jarva sont vraiment excellents et haineux à souhait grâce à des relents rock'n roll et heavy.
Textuellement, on a droit ici aux thèmes courants dans le death metal à savoir la mort, le satanisme et un certain gore par endroit.
Bref, c'est un énorme album de death metal old school.

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