Breathe in Life

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17/20
Nom du groupe Betraying The Martyrs
Nom de l'album Breathe in Life
Type Album
Date de parution 20 Septembre 2011
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album121

Tracklist

1.
 Ad Astra
 01:30
2.
 Martyrs
 04:13
3.
 Man Made Disaster
 04:12
4.
 Because of You
 04:40
5.
 Tapestry of Me
 04:36
6.
 Liberate Me Ex Inferis
 01:50
7.
 Leave It All Behind
 04:56
8.
 Life Is Precious (ft. Eddie Czaicki)
 04:39
9.
 Love Lost
 04:40
10.
 Azalée
 03:44
11.
 When You're Alone (ft. Kévin Traoré of As They Burn, and Steve Garner of The Bridal Procession)
 03:52

Durée totale : 42:52

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Betraying The Martyrs


Chronique @ Arachnid

20 Septembre 2011

Laissez vos apriori à la poubelle et foncez écouter cette monstruosité bien de chez nous.

Un an qu’on en entendait parler, des mois de retard, quelques embrouilles avec le label mais une seule certitude : Betraying The Martyrs a fait parler de lui. En l’espace de deux ans, le groupe s’est fait soit lyncher pour leur look emo (c’est sûr que c’est super drôle) soit remarquer pour leurs prestations scéniques virulentes ou leur son dépotant bien qu’inégal. Dans tous les cas, les Parisiens ont réussi non seulement à signer avec l’un des plus gros labels français (Listenable Records) mais également à être le premier groupe tricolore à intégrer les rangs du label U.S. Sumerian Records.

Il faut dire que, outre un changement de line-up, leurs deux titres promo avaient secoué pas mal de monde. Exit donc Eddie Czaicki, place à Aaron Matts, un British au coffre surprenant rappelant la voix caverneuse de Phil Bozeman de Whitechapel. Un atout majeur donc. Deuxième nouveau membre, le jeune Lucas D’Angelo, plutôt habile avec ses doigts et possédant son propre home-studio ; idéal pour enregistrer ce premier album qui a fait couler beaucoup d’encre avant sa sortie. Teasers intrigants, professionnalisme à toute épreuve, confiance absolue dans un nouveau son bien plus américanisé, concerts déchainés… Toute cette propagande en valait-elle la peine ? OUI !

Breathe in Life est le genre d’album où l’on promet tellement de choses qu’il n’y a pas trente-six issues lors de sa sortie : ça passe ou ça casse. Prétentieux pour certains, confiants pour d’autres : une seule chose est sûre, l’album dépote sévèrement. C’est pro, carré, bourrin, mélodique, à la prod’ impeccable et au style moins hésitant. Bref, ça tue. Les rageux n’aimeront pas les chants clairs, leur look, leur côté ‘opportuniste’ et d’autres excuses encore… Quoiqu’il en soit, Breathe in Life met une sacrée claque pour les amateurs du genre, soit du metalcore/deathcore méchamment bourrin où ça blaste, ça envoie les riffs mélo-black-hardcore et les saccades fracassantes autour d’un synthé harmonieux et d’un chant d’outre-tombe. On en demandait pas plus, BTM nous ont offert du rab.

Une intro mélodique au synthé avec un léger rythme de batterie, une ambiance atmosphérique, des chœurs et c’est parti pour les singles en tryptique "Martyrs", "Man Made Disaster" et "Because of You" entendus en long en large et en travers depuis cinq mois. Schéma classique de la « chanson à refrain chant clair », chaque piste reste toutefois sacrément efficace, en particulier "Because of You", plus mémorable que les autres. Et il en sera de même pour le reste de la galette. Alors oui, on pourra regretter le fait que Victor s’intègre un poil trop aux compos avec des cleans vocals pas toujours bienvenus ("Leave it All Behind" par exemple) comparé à la brutalité constante du chant d’Aaron (un growler à suivre), rendant parfois le titre trop aseptisé mais qu’importe, il chant juste et n’en fait le plus souvent pas trop.

Pas de réelle surprise musicalement, ça reste comme je l’ai dit du déjà vu, mais quelle efficacité ! On pense à du The Devil Wears Prada, du Impending Doom, du Abigail Williams... Et avec des titres comme les méga-violents "Tapestry of Me", "Life is Precious", "Leave it All Behind" et le titre final "When You’re Alone" aux sonorités black/death incroyablement destructrices (bénéficiant par ailleurs de la présence en guest des deux autres leaders parisiens Steve Garner de The Bridal Procession et Kevin Traore d’As The Burn), le groupe sait proposer du lourd, avec ce qu’il faut de brutalité, de technicité et de cohérence pour en prendre plein la poire. D’autres nouveautés viennent parsemer le disque d’un vent de fraicheur comme l’interlude instrumental/dubstep (mode oblige, néanmoins réussi) ou encore le morceau mélodique "Azalee" uniquement chanté par un Victor tout en émotion.

Alors au final, que penser de ce premier album ? Une tuerie qui n’a non seulement rien à envier à ses comparses américains mais qui a le mérite d’en surpasser quelques-uns et de se rapprocher du statut d’incontournable pour les amateurs du genre, Breathe in Life étant un summum de maitrise et d’efficacité rarement vue en France pour un premier full-lenght. Laissez donc vos apriori à la poubelle, votre scepticisme là où il est et foncez écouter cette monstruosité bien de chez nous, ou comment les mécheux parisiens sont devenus une fierté tricolore dans le genre metalcore/deathcore.

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archenemy86 - 19 Fevrier 2012: Tu as tout dit Rotting ...
 
BeamBoat - 22 Fevrier 2012: Etant fan de deatchore... Je ne peux pas. J'ai essayé, je ne peux pas. "Man Made Disaster" est pour moi fade et sans interêt 4 riffs par originaux et un breakdown, voila la recette !), et dans l'album en général : le scream trop surfait et inaudible contrairement à un bon Whitechap ou All Shall Perish, le chant clair insupportable à mon goût car ne sortant pas du lot de tous ceux qu'on peut entendre dans le post hardcore actuel, un mix qui étouffe plus les instruments qu'autre chose (Trapestry of Me), des paroles édifiantes...
Concernant les paroles, je suis dans l'absolu d'accord avec toi Rotting, mais je préfère, quel que soit le sujet, la qualité des paroles.
Donc un album, pour moi, pas "mauvais" non plus mais absolument pas original et que je n'arrive pas à écouter d'une traite, ni à écouter avec plaisir.
RedLight87 - 08 Juin 2012: Merci pour cette chronique, qui m'a, avec les autres, poussé à découvrir cet album.
Rien de révolutionnaire effectivement, mais vraiment excellent et une bonne maîtrise de leur style, et un son impeccable.
En revanche, la voix claire me rebut un peu, faut dire que c'est principalement ça qui m'a mis à l'écart du Métalcore pendant un moment x)
RedLight87 - 01 Juillet 2012: je rejoins certains avis : le chant clair me sortait par les oreilles au début. A force j'me suis habitué, car le reste déboite sec.
Les growls sont superbes, c'est bien bourrin, donc à moyenne dose ça passe très bien :) à grosse dose le chant clair aurait tendance à me saouler par contre.
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Chronique @ skalf

12 Octobre 2011

Une nouvelle valeur sûre du metal français

Tout d’abord, pour ceux qui ne connaitraient pas Betraying The Martyrs, c’est un groupe Parisien de Deathcore formé en 2008, donc un groupe très récent. Mais ici, «jeune groupe» ne veut pas dire «groupe d’amateurs». En effet, dès 2009, ils enregistrent un premier EP de 5 titres The Hurt, the Divine, the Light, produit par Stephan Buriez (Loudblast) assez convainquant et efficace. Le groupe revendiquait leur style à l'époque comme "Christiancore" (en rapport avec leur religion qui leur tient à cœur, mais aujourd'hui le message n'est plus le même). Peu après, les tournées s’enchaînent, dont une en Europe qui fut très positive grâce au très bon accueil dans les pays étrangers. Enfin, avant la sortie de l’album qui fait l’objet de cette chronique, les parisiens ont signé chez Listenable Records (Gojira, …) et Sumerian Records (Asking Alexandria, Born Of Osiris, …). Autant dire que pour un jeune groupe, ils s’entourent de valeurs sûres et se font connaitre déjà très bien. Mais la vie de nos Parisiens n’a pas toujours été rose, ils ont été victimes d’attaques de l’opinion publique, mais ils y ont survécu. Beaucoup les accusent d’être également un groupe trop présent sur les réseaux sociaux. Et depuis peu, on compte de nombreux retards (Sortie de l’album prévue en Mai 2011, puis le 19 Septembre 2011, puis le 26 Septembre 2011 ; Le clip de Man Made Disaster qui fut décalé par Listenable au dernier moment ; …). Mais tout cela va vite être oublié, car Breathe in Life s’annonce déjà comme la grosse surprise du Metal français de cette fin d’année 2011.

Un début d’album tout en douceur avec Ad Astra, avant le déluge de puissance et de mélodie façon Betraying The Martyrs. Cette intro, tout en orchestration, est digne d’un Dimmu Borgir (influence notable de presque tous les musiciens), elle offre une montée en intensité et en émotion et laisse vite place à la première chanson de l’album. Martyrs commence brutalement, comme un sacré poing dans la face qu’on ne voit même pas venir. La voix d’Aaron sent bon le scream Deathcore typé Phil Bozeman (Whitechapel), et là où BTM apporte un nouveau souffle au genre se situe en partie par les parties chant de Victor (Clavier). On a donc là un morceau typique de Deathcore avec la brutalité qu’il faut, mais également un clavier orchestral et une voix claire qui font de BTM un groupe qui se démarque déjà parmi tant d’autres. On est loin de l’époque du premier EP. Man Made Disaster arrive très rapidement. Un morceau rempli d’émotion, mais qui possède également une violence inouïe, dont un breakdown qui en fera headbanguer plus d’un. Une chanson assez surprenante, assez différente du reste de l’album, mais toute aussi efficace !

Plus l’album avance, plus on s’aperçoit que l’on a affaire à une nouvelle valeur sûre en matière de Metal français (et dieu sait comme on en a besoin !). Because of You possède les mêmes ingrédients, une structure d’une puissance énorme, un refrain chanté très accrocheur et une fin tout en mélodie. S’en suit l’un des coups de cœur de cet album, Tapestry of Me. Les ingrédients ne changent toujours pas, mais l’ambiance de cette chanson est particulièrement intense et différente des autres. Le refrain est une nouvelle fois, de toute beauté, tout comme les parties mélodiques au clavier. Ensuite vient l’interlude instrumental de l’album, Liberate Me Ex Inferis. Une chanson très surprenante, car après le mélange que BTM nous offre jusqu’à présent, nous voilà avec une rythmique très lente mariée avec de la Dubstep (style d’électro très lent et brutal, particulièrement à la mode de nos jours). Surprenant, mais pas désagréable !

La partie de l’album qui suit nous confirme que l’on a affaire à une valeur sûre qui va faire beaucoup entendre parler d’elle dans les mois à venir. Très légère déception tout de même pour Leave It All Behind (on a l’impression ici que BTM a mal utilisé la recette des autres morceaux qui pourrait devenir légèrement lassante au fur et à mesure. Cependant, la fin du morceau est splendide) et Azalée (ballade exclusivement chantée par Victor, la sonorité est très surprenante pour un tel groupe mais, malheureusement, elle est en désaccord total avec les autres chansons). Mais au contraire, les chansons Life Is Precious, Love Lost et When You’re Alone nous montrent une intensité à son plus haut niveau, portée une nouvelle fois par des mélodies aux claviers splendides et des parties chantées tout aussi plaisantes (particulièrement avec Life Is Precious, probablement la meilleure chanson de l’album). On finit donc avec When You’re Alone, la chanson la plus violente. Les deux voix qui s’ajoutent (dont Kevin Traore du groupe As They Burn) et des riffs particulièrement lourds poussent cette brutalité au plus haut. L’album se termine donc en apothéose.

En conclusion, que dire ? Si ce n’est qu’on ressort totalement surpris de cette écoute, même heureux, car on se prend une vraie claque pendant presque tout le long de l’album. Une si grande maturité pour un groupe si jeune est un vrai exemple. Est-ce que cet album se résume comme un enchaînement de chansons purement Deathcore ? Non, et c’est ce qui fait tout l’intérêt de ce groupe unique (on est bien loin de l’EP de 2009). Leurs multiples influences, leur état d’esprit (dans les textes et les ambiances) et leur sensibilité à la mélodie créent une alchimie jamais vue auparavant. On a donc ici une nouvelle valeur sûre du Metal français. On attend l’accueil que va recevoir cet album, et on espère le meilleur avenir pour ce groupe unique.

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Djaway - 05 Novembre 2011: Bonne Chronique, mais je suis certains que c'est du recopiage, j'ai deja lu tout cela quelque part.
skalf - 05 Novembre 2011: Eh bien je peux t'affirmer que ce n'est aucunement du recopiage ou quelqu'un a copié ma chronique, car j'y ai passé bien une ou deux heures pour la construire. Donc, sauf si tu me donne la source de ton accusation, évite de remettre en cause mon travail qui me tiens à coeur.
Djaway - 05 Novembre 2011: Pas du recopiage integrale mais ya bien quelques passages que je'ai deja lu quelque part, je te retrouve ça d'ici peu, mais je te crois, je ne remet pas en doute ton travail, qui est excellent, simplement j'ai cru a du recopiage, c'est tentant de recopier...Mais il se peut que ça soit un hasard.
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Chronique @ Deathslid

05 Novembre 2011

Pour conclure, un seul mot: « Énorme ! »

Betraying the MartyrsBreathe in Life

Depuis bientôt deux ans, Betraying The Martyr font parler d’eux, que ce soit avec leur EP « The Hurt, the Divine, the Light » ou leur live monstrueux. Après un an d’attente suite au retard et aux soucis de label, voilà enfin Breathe the Life.

Après les changements de line-up, le remplacement du chanteur Eddie par Aaron Matts et l’arrivé de Lucas D’angelo à la guitare, leurs deux titres promo ont traversé toute la toile et ont créé une propagande énorme, mais en valait-elle la peine ? OUI !

Cet album a tellement fait parler de lui qu’il n’avait pas le choix: soit ça passe, soit ça casse! Et pour le coup ça passe : c’est pro, carré, bourrin, tout en restant mélodique à souhait, la production est impeccable. Les puristes critiqueront les passages en chant clair ainsi que leur look Emo, mais quoi qu’il en soit, Breathe the Life met une claque a tous les amateurs de Metalcore/Deathcore. Des riff mélodiques,Hardcore, Djent , et même tirant vers le black. Les mélodies envoyées au synthé sont harmonieuses et bien choisies, le chant énorme rappelant les vocaux de Withechapel.

Une intro mélodique au synthé et un petit rythme de batterie donne une ambiance atmosphérique et c’est parti pour les trois titres écoutés en boucle depuis 5 mois, « Martyrs » , « Man Made Disaster » et « Because of You », avec le classique refrain au chant clair, mais chaque piste reste efficace, avec une petite démarcation de « Because of You ». On déplore quelques passages clean en trop comme sur « Leave it All Behind » par rapport à la brutalité d’Aaron. Pour le reste, pas de grosse surprise musicale, peut-être même un petit air de déjà vu, mais une efficacité hors du commun.
Parfois ultra violent Comme « Tapestry of Me » ou « Life is Precious », Des passages Dubstep (mode oblige)sur « Liberate Me Ex Inferis », puis le titre final « When You’re Alone » qui va chercher doit dans le Black symphonique à la Dimmu ou Cradle mais reste excellent pour la clôture...

Pour conclure, un seul mot: « Énorme ! » pour un premier cd qui n’a rien à envié à ses compagnons américains du même genre. Les Trves vont haïr ce groupe qui veut séduire la masse avec le côté « bisounours dans le pays de l’amour » et ce rapprochement énorme avec la scène américaine tout en étant incontournable pour tous les fans de ce genre.

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Arachnid - 05 Novembre 2011: "Des passages Dubstep (mode oblige)" (y)
Rotting - 05 Novembre 2011: Withewhapel : Je connais pas ce groupe ?

Une ambiance atmosphérique. Hum très instructif.

Aucun plagia présent, ça fait plaisir à voir tant d'imagination :)
Arachnid - 06 Novembre 2011: =)
hellion49 - 04 Mai 2012: franchement j'ai acheté par hasard le cd de btm (car il était pas cher 10€) et j'en avait lu une chronique dans rock hard et la en le glissant dans dans mon auto radio la claque sa bastonne comme j'aime avec une prod énorme ;un chant de malade des guitares de fou une batterie de la mort et une basse audible .je me suis renseigné sur ce groupe sur le net et la je voie que ce groupe est décrié mais moi je m'en fou tant que la musique est bonne .et bonus ils m'ont fait découvrir un autre groupe français de la mort as they burn .
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Chronique @ sarcophagus

17 Novembre 2011

Pour un premier album Betraying The Martyrs s'en sort assez bien

Depuis The Hurt, the Divine, the Light le groupe a connu plusieurs changements de line up dont le départ de leur chanteur Eddie Czaicki. Mais ce départ n’est pas vraiment frustrant car l’arrivée d’Aaron Matt au micro apporte beaucoup plus au groupe. La performance vocale d’Aaron est nettement plus impressionnante que celle de son prédécesseur. Etant qualifié de chrétien (personnellement je me fous des croyances des groupes tant que leur musique est bonne), le groupe nous apporte un deathcore à l’image de leurs croyances, notamment grâce à la présence de claviers et d’un chant clair (parfois trop présent et un peu cliché). Le groupe a aussi laissé traîner quelques extraits sur internet et sur leur Myspace dont le morceau Martyrs qui nous montrait un BTM changé comme jamais. On dirait bien que le groupe a su prendre en compte les nombreuses critiques apportées à The Hurt, the Divine, the Light et a réussi à nous fournir quelque chose de plus complet.

L’album s’ouvre sur l’introduction Ad Astra qui fait vraiment penser au groupe Malevolentia mais avec un caractère plus chaleureux et jovial. Cette introduction très douce n’est par contre pas à l’image de l’album qui lui nous montre un deathcore qui envoie du pâté mais surtout adapté au live (je les ai vus au motocultor cette année et je peux vous dire que le groupe ne fait pas dans la dentelle et que ça bouge bien).

Breathe in Life nous propose donc un deathcore avec des blasts ravageurs, des mélodies envoûtante mais combinées à une trop forte utilisation du clavier qui n’est pas forcément utile sur certains passages (comme sur l’EP finalement). Le chant quant à lui est d’une incroyable puissance même si on sent qu’Aaron Matt semble user à mort du mix pour gonfler sa puissance mais ça a le mérite de coller au style qui se veut extrêmement brutal. Nous avons encore aussi le droit à notre claviériste qui va nous poser un chant clair très chiant par moments mais qui a de quoi séduire les minettes fans de Bullet for my Valentine. Le tout mélangé fait de Betraying The Martyrs un groupe pas très original mais qui marche bien car le deathcore reste la musique du moment chez les jeunes metalleux et metalleuses. Il faut tout de même admettre que les riffs proposés sont hyper accrocheurs (écouter cet album donne vraiment envie de bouger même si on n’apprécie pas forcément la musique) et propose une certaine technicité.

Parlons maintenant de l’album dans le détail. Pour un premier essai, je trouve que Betraying The Martyrs s’en sort plutôt bien. Après l’intro, le terrible Martyrs réveille l’auditeur avec des guitares graves, appuyées par un scream puissant histoire de nous rappeler qu'on n'est pas là pour dormir. BTM nous dévoile son deathcore saupoudré d'un clavier très aérien qui sera omniprésent sur tout l’album. Seulement, certains claviers sont mal placés et viennent adoucir ce qui devrait être violent (d’un côté, le groupe revendique jouer du Positive Metal). De plus, le groupe se lance parfois par l'intermédiaire de son claviériste dans des parties en chant clair qui ne sont pas toujours au top, mis à part dans certains morceaux comme Man Made Disaster, Because of You. Le titre suivant Man Made Disaster, lui, a fait l’objet d’un clip et le groupe a bien fait de choisir ce titre qui est certainement le plus convainquant de l’album par son chant clair bien placé (comme je l’ai expliqué au dessus) et par ces riffs salvateurs. Après, on retrouve le même schéma pour tous les morceaux d’où le manque d’originalité de l’album avec des alternances entre passages lourds, puis survoltés et enfin planants. Sinon, d’un point de vue musical, le tout est hyper maitrisé alors que sur leur EP, ça restait un peu fouillis par moment. Même si les claviers sont un peu désagréables, il faut prendre en compte qu’ils apportent un côté épique à la musique et qui colle bien à leur concept de Christian Metal.

Mais le problème de Breathe in Life, c’est que l’album navigue trop entre passages violents et passage doux (quand il y a le chant clair). Ce qui pourra réjouir certaines personnes et en faire fuir d’autres, car les passages violents sont dignes d’un Suicide Silence et les passages au chant clair très cliché et dignes d’un Bullet for my Valentine. En tout cas, Breathe in Life est nettement meilleur que The Hurt, the Divine, the Light, ce qui surprendra plus d’une personne. Pour un premier album, Betraying The Martyrs s'en sort assez bien, même si l’album manque en originalité mais reste efficace grâce à ce nouveau chanteur. Ajoutez à cela une production puissante et vous obtenez un album assez complet. Les grands défauts viennent seulement des claviers et du chant clair qui apparait à tout moment sans la moindre raison. Mais bon, ceci n’est que le premier album, et j’attends la suite pour voir si le groupe va encore corriger ses défauts ou encore perdre en originalité.

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Chronique @ Zazouky

02 Avril 2012

BTM n'aime pas qu'on le provoque et il le fait savoir

Et bien, on peut dire que nos petits martyrs se sont fait beaucoup d'amis en l'espace de 2 ans avec le message de paix qu'ils véhiculent un peu partout! Au moins on ne pourra pas dire qu'ils manquent de courage.
Voyons donc ce que donne ce premier album des Parisiens de Betraying the Martyrs (appelé aussi BTM): Breathe in Life. J'avoue que le changement de line-up m'a quelques peu inquiété car j'avais auparavant écouté leur EP The Hurt the Divine the Light et j'avais pas mal accroché.

Le groupe se compose à présent de : Aaron Matt au chant, Victor Guillet au chant et aux claviers, Baptiste Vigier et Lucas d'Angelo à la guitare, Valentin Hauser à la basse et Antoine Saline à la batterie. Tout ce beau monde nous vient de groupes différents (Black Curtains, Beyond The Dust,...) autant vous dire qu'il savent ce qu'ils font !

On passe à l'élément que je regarde toujours avant d'écouter : la cover. Pour être franc je m'attendais à un album poétique à souhait en la regardant. C'est en tout cas ce que laissait présager "ad astra". Cette intro est franchement réussie, on nous sort carrément les violons, le piano et tout le bazar. Mais ne vous méprenez pas car on enchaîne directement avec "Martyrs" qui nous arrive en pleine face tel un parpaing sorti de nulle part.

Vous l'aurez compris, BTM n'aime pas qu'on le provoque et il le fait savoir. Les pistes proposées par l'album sont pour la plupart brutales, l'Anglais Aaron envoie sérieusement la sauce avec ses growls dévastateurs sur des morceaux comme Tapestry of me ou encore Love lost. Victor lui, dispose d'un chant pur assez agréable je dois l'avouer, il donne un peu de mélancolie sur certaines pistes (Because of You, Leave it all behind), il nous offre même une petite ballade mielleuse du nom d'Azalée.

L'album Breathe in Life est pour moi une perle du Deathcore chrétien. Les Français de chez Betraying the martyrs nous font clairement comprendre dans cette galette qu'il n'y a pas besoin de vénérer le diable ou d'autres inepties du genre pour faire du son qui envoie. Ils n'ont pas peur de mettre de l'émotion dans leur compositions, ils sont acharnés, déterminés et luttent pour se faire entendre, c'est ça que j'aime bien chez eux ! Avec leur signature chez Sumerian Records, leur succès est imminent, que dieu soit avec eux !




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