Boundless Obscenity

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Brain Drill
Nom de l'album Boundless Obscenity
Type Album
Date de parution 2016
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1. Binary Fate
2. Departed in Decay
3. Boundless Obscenity
4. Aberrant Mutation
5. Domain of Ruin
6. Steadfast Horror
7. Cerebral Degeneration
8. Infinite Oblivion

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Brain Drill


Chronique @ Fabien

16 Novembre 2016

Drill for Brains

La sortie du terrible Quantum Catastrophe en 2010, album à la brutalité apocalyptique, est ensuite suivi d’une longue période de silence de la part du leader Dylan Ruskin. Il faut en effet attendre cinq années pour que le guitariste (et bassiste pour l’occasion) remonte un nouveau line-up, en s’épaulant du batteur Alex Bent et du growler Travis Morgan. Sans l’appui du label Metalblade (qui avait signé le groupe sur les recommandations d’Alex Webster), Brain Drill retrouve pour la 4ème fois l’ingénieur Zack Ohren, pour la capture impeccable de huit morceaux flambant neufs. Entièrement autoproduit, le bien nommé Boundless Obscenity parait en juillet 2016. Son édition CD très limitée est épuisée en 15 jours sur le Bandcamp du groupe, tandis que quelques exemplaires se dégotent actuellement et exclusivement chez le label japonais Amputated Vein Records (avis aux amateurs).

A l’image de l’illustration sans équivoque de l’album et du sample d’introduction (Frankenhood), Brain Drill sort ses meilleurs forets pour percer les cranes les plus endurcis, dotant chaque morceau de riffs rapides et percutants, pour citer l’entrainant Binary Fate en ouverture. Si la violence débridée et l’apparente déconstruction de Quantum Catastrophe avait rebuté certains deathsters, le trio californien axe davantage Boundless Obscenity sur l’impact frontal. Le jeu de Ruskin ne perd ni en vitesse ni en technicité, mais gagne au contraire en lisibilité, tout en restant toujours aussi caractéristique et reconnaissable entre mille, un atout de choix dans un style brutaldeath où se démarquer constitue une vraie gageure.

Si les fans de rythmes véloces vont être servis, Brain Drill aère aussi idéalement ses compositions aux moments opportuns, au détour d'un break fracassant, le temps d’une salve de riffs tout en lourdeur (Departed in Decay), ou bien à l'aide d'un clavier discret qui apporte une vraie amplitude aux deux morceaux finaux (Cerebral Degeneration & Infinite Oblivion). Enfin, la superposition adroite des guitares de Ruskin et ses soli désarmants couronnent royalement le tout, offrant plusieurs niveaux de lecture tout en conservant une ligne directrice limpide.

La puissance illimitée de son prédécesseur en moins, l’addictif Boundless Obscenity s’illustre par une fluidité remarquable et une interprétation d’une efficacité redoutable. A une telle vitesse de jeu, l’aisance de Ruskin impressionne une fois encore, notre guitariste se payant en plus le luxe d’être sacrément technique sans être démonstratif. A l’instar d’Amon ou Posthumous Blasphemer, c’est à se demander pourquoi Brain Drill n’évolue pas cette fois aux côtés d’un label à la hauteur de son talent et de sa singularité.

FABIEN.

3 Commentaires

12 J'aime

Partager
tormentor - 17 Novembre 2016: Comment tu veux qu'on résiste à l'achat de ce skeud avec une chro pareil? Je crois que mon porte feuille va encore flamber!
Merci pour le papier Fab, car il donne vraiment envie de résister à cette perceuse si puissante selon tes dires. ;-)
Balze - 19 Novembre 2016: Un peu endeuillé par la perte de radicalité (presque trop lisible pour du Brain Drill) mais j'y trouve mon compte. Il tourne fréquemment.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire