Attika 7 est le nouveau groupe de Evan Seinfeld, ex frontman des cultissimes
Biohazard, co-fondé avec Rusty Coones, guitariste, féru absolu de moto et membre des
Hell's Angels.
Attika 7 doit son patronyme au nom de la prison qui a accueilli Rusty Coones, à la suite de sa condamnation pour trafic de drogues, et "7" pour le nombre d'années qu'il a passé derrière les barreaux. Pour mener à bien ce projet, les deux gaillards se sont entourés de Tony Campos (Static X) pour l'enregistrement des parties de basse, mais ce dernier sera remplacé par Scott Reader (ex
Kyuss)), de Devin Lebsack à la batterie qui sera lui même remplacé par Tommy Holt (Upo). Il est à noter que Zack Broderick (
Nonpoint) a assuré la deuxième guitare sur "
Blood of My Enemies". La production a été assuré par Mudrock (
Godsmack, Avenged sevenfold).
Maintenant que les présentations sont faites, passons au contenu. L'album débute par un riff lourd directement inspiré par
Black Sabbath. Dès les premières secondes de "Crackerman", la tension est palpable, l'ambiance est lourde et moite. Il faut dire que l'essence même de "
Blood of My Enemies" est né en prison, les morceaux les plus sombres et violents que sont "No
Redemption" et surtout "Lockdown" ont été composé par Rusty alors qu'il passait deux ans à l'isolement.
Les thèmes abordés traitent surtout de la liberté et de l'univers carcéral dont l'authenticité des textes met littéralement la chair de poule, puisque Rusty Coones ne met pas en scène des histoires qui seraient sorties de son imagination, mais bien de la réalité qu'il a vécue.
La grosse surprise de cet opus vient véritablement de Evan Seinfeld qu'on n'attendait pas dans ce registre vocal et encore moins à ce niveau-là. Le bougre surprend par la justesse et la puissance de son chant, très loin des éructations de
Biohazard et nourri des influences d'
Ozzy Osbourne et de Lemmy Kilmister. Les autres musiciens ne sont pas en reste puisque Rusty Coones noircit encore plus le tableau avec son jeu lourd, il sait aussi décocher quelques solos qui ne sont pas piqués des vers et la section rythmique est à la fois puissante, ronde et groovy, ce qui n'est pas sans rappeler
Pantera.
Même si "
Blood of My Enemies" est plutôt bien fait, il faut bien admettre que
Attika 7 n'a pas inventer l'eau chaude, tout ceci n'est pas original pour un sou. De plus, l'ambiance lourde et dérangeante peut être un obstacle pour tous les néophytes qui auront assurément beaucoup de mal à aller au bout du disque.
Au final,
Attika 7 transpire l'authenticité et la passion, et, présente avec "
Blood of My Enemies", un "heavy-metal" à la fois "old school" mais aussi novateur, de par ses sonorités modernes et la production de Mudrock. Evan Seinfeld est tout simplement épatant de puissance et de justesse, il livre une prestation absolument ébouriffante. Un bon premier effort, à la fois varié et accrocheur qui séduira les aficionados du vrai "heavy-metal" à l'ancienne, quant aux fans de
Biohazard...
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