Les origines de
Blasphemy remontent à l’année 1984 où deux amis d’enfance alors âgés de 12 ans ( !),
Nocturnal Grave Desecrator And Black
Winds (chant, basse) et 3 Black Hearts Of
Damnation And Impurity (batterie) décident de monter un groupe ensemble. Ils vont être rapidement rejoins par un de leur pote, Caller Of The Storms (guitare). Le second guitariste, Black Priest Of The 7
Satanic Blood Rituals arrivera l’année suivante.
Entre 1984 et 1986, le groupe a eu plusieurs patronymes (
Antichrist,
Disaster, Thrash
Hammer) et son activité se résumait à des répétitions entre eux pour apprendre à jouer de leurs instruments. C’est seulement à partir de l’année 1986 que le groupe a commencé à jouer des reprises. Black
Winds nous révèlera que leurs premiers morceaux étaient des compositions personnelles mais que c’était tellement mauvais qu’ils les ont rapidement jetés à la poubelle et ont préféré jouer des reprises pour se faire la main. Les premiers morceaux qu’ils ont repris étaient «
Blasphemer » de Sodom, « The
Return Of Darkness And Evil » de
Bathory et « Chemical
Warfare » de
Slayer. Vous y ajoutez le «
Mad Butcher » de
Destruction et le «
Desecration Of
Virgin » de Sarcofago, et vous avez là les racines musicales de
Blasphemy.
C’est durant cette même année 1986 que le groupe opte pour le nom de
Blasphemy et là, tout va devenir beaucoup plus sérieux. Les premiers concerts du groupe se font en 1987 où ils joueront avec le groupe de thrash
Witches Hammer. C’est également à cette période que les membres du groupe vont aller squatter le cimetière de Ross Bay et s’adonner à quelques profanations et autres rites sataniques.
Enfin en 1989, c’est cette première démo enregistrée dans un studio professionnel près de
Vancouver, le Fiasco Bros, là même où
Witches Hammer avait enregistrée ses deux démos.
La démarche de
Blasphemy sur
Blood Upon the Altar rappelle de suite celle qu’avait eu Sarcofago sur I.N.R.I. deux ans auparavant ; c’est-à-dire repousser les limites de la bestialité le plus loin possible et devenir une sorte de groupe ultime dans le genre. Et le pari a été réussi, puisque nous avons là un véritable puit d’influences de toute la scène bestial à partir des ’90. Vous prenez «
War Command », c’est pratiquement grâce à ce morceau qui dure 40 secondes qu’est né
Conqueror. On peut dire également la même chose pour
Beherit et son
The Oath Of Black
Blood qui n’est en fin de compte qu’un prolongement en un peu plus primitif de titres tels que «
Demoniac » ou «
Blasphemy ». Même l’esprit des intros (« Intro To Weltering » ou celle de «
Blasphemous Attack ») a été piqué par
Beherit.
Au niveau des influences, Black Hearts dit qu’à l’époque, il écoutait un tas de choses allant de
Black Sabbath à
Possessed et
Razor en passant par
Venom,
Discharge et GBH. Mais bon, ce sont surtout, comme mentionnés plus haut, les disques
Sentence Of Death de
Destruction, In The
Sign Of
Evil de Sodom, The
Return de
Bathory et le I.N.R.I. de Sarcofago qui ont le plus influencé la musique de
Blasphemy. Par contre, au niveau du chant, Black Hearts avoue à demi-mot avoir été influencé par
Cronos (
Venom), Jeff Becerra (
Possessed) et le chanteur du groupe de crust anglais
Doom.
Même si pour beaucoup d’entre nous, cette démo ne sera découverte que grâce à
Gods of War, il faut quand même savoir qu’elle a eu un franc succès dans le milieu underground de l’époque et que le groupe en a vendu plus de 1000 copies.
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