Que fallait-il encore au label
Metal Blade déjà équipé d'un
Lazarus A.D armé d'un "The
Onslaught" pour se faire un nom ? Il y a trois ans, les chasseurs nous ont pondu un premier album efficace qui comptait tout de même quelques erreurs de jeunesse l'empêchant d'être nommé "album thrash de l'année".
La recette du quatuor est des plus délicieuses : un soupçon de lead guitare sur un lit de Thrash Bay
Area type
Exodus. Saupoudrez le tout de
Power métal américain et vous obtiendrez la force de ce groupe un peu particulier. Surtout que le groupe a décidé de mettre les bouchées doubles avec "Black Rivers
Flow" en esquivant le rabâchage de plans déjà exploités depuis les débuts du genre. Non pas que le rendu soit spécifiquement jamais vu, mais l'ensemble est suffisamment varié pour ne pas subir ce sentiment de répétition du premier opus. Moins de blast-beat au profit d'une approche plus hardcore, pourquoi pas, quand on peut profiter davantage de la dextérité des musicos et du chant pas encore parfait mais suffisamment agressif de Jeff Paulick.
A en juger sur le titre d'ouverture alléchant qu'est "American Dreams" lorgnant vers la hargne et la lourdeur d'un
Pantera ou sur la bombe éponyme avec son refrain accrocheur plus ou moins en chant clair, la base de ce nouveau méfait est bien plus réfléchie et imposante. Les solis sont encore plus longs et sacrément bien exécutés, comme sur "
Through Your
Eyes" ou la plus rentre-dedans "The Ultimate
Sacrifice".
Un véritable raz-de-marrée sonore efficace qui fait légèrement défaut chez les Anciens ces dernières années, ce mélange des influences ne fout pas autant la gerbe qu'un groupe de la Bay
Area s'orientant vers le crossover par exemple, car le principe est tout simplement de servir intelligemment les accros aux sensations fortes. Ne cherchez pas trop les riffs saccadés, ils n'ont été que partiellement intercalés entre deux plans rythmiques ou pour accompagner un solo ("Light a City" entre autre), laissez-vous guider par le groove incessant et ce lead mélodique tout à fait bienvenu.
Un groupe qui a su prouver qu'il sait avancer dans son propre style sans en faire trop, juste en se laissant guider par les éléments qui font la singularité du métal
Outre-Atlantique. Nul doute que le prochain arrivage sera encore plus proche du perfectionnisme, mais en attendant
Lazarus A.D frappe déjà très fort avec ce cru 2011. Débuter cette année avec le sourire et quelques torticolis, que demander de plus?
SF.
Un très bon album, Eternal Vengeance est une hymne du thrash metal, un morceau unique.
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