Black Faith Inquisition

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17/20
Nom du groupe Blood Stained Dusk
Nom de l'album Black Faith Inquisition
Type Album
Date de parution 18 Novembre 2008
Style MusicalBlack Symphonique
Membres possèdant cet album14

Tracklist

1.
 Intro / March to Death
 04:45
2.
 Of Wolf's Blood
 11:08
3.
 Coven of the Dying Sun
 10:00
4.
 Conquering the Avarice of Mortality
 09:34
5.
 Eve of Maelstrom
 10:22
6.
 Astrum Obscurum
 13:41
7.
 Ashes from a Burning Heaven
 09:23
8.
 The Knell Resounding / Outro
 02:34

Durée totale : 01:11:27

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Blood Stained Dusk


Chronique @ valentheris

31 Août 2010
Après douze ans de bons et loyaux services au sein de la scène US, Blood Stained Dusk fait partie de ces groupes peu reconnu, mais disposant d'un talent certain et d'une discographie de qualité en dépit de la faible quantité d'album qu'elle propose. Malheureusement, le destin croît bon de nous rappeler que les mystérieuses personnes derrière nos albums favoris n'en restent pas moins de simples êtres humains pouvant endurer chagrin et souffrance comme les personnes lambda. En effet, si cet album est peut-être l'effort le plus abouti du groupe, il n'en fut pas moins difficile pour ces américains de lui faire voir le jour, la mort de leur compagnon et ami Dageth (chanteur et guitariste) en 2005, alors qu'ils étaient en pleine composition pour l'album, y étant pour beaucoup. Alors que ce troisième opus était en Stand-By, le groupe a tout de même décidé de continuer son périple musical pour faire voir le jour à ce troisième volet en hommage à leur camarade disparu ainsi qu'à un de leurs ancien guitariste Agathos décédé d'une overdose.
Oroan, Thorgrin et Profana investissent donc les Stargate Studios sous la bannière de Moribund Records et la houlette de Lance wright afin d'enregistrer ce "Black Faith Inquisition" qui au final prendra peut-être le rôle de fer de lance du groupe, mais seul l'avenir nous le dira.

Alors que "March To Death", l'un des derniers textes de Dageth (ironique ?), se charge de débuter cet album sous couvert de samplers ténébreux et de paroles incantatoires, on peut se demander ce qu'un tel départ peut cacher, le tout n'apportant pas grand-chose mis à part une mise en bouche de l'ambiance néfaste de l'album. Et bien ces quelques minutes malsaines sont tout bonnement un prélude vers une déferlante de plus d'une heure de Black Metal Symphonique de haute volée, aux visages divers et à la progression à la fois savoureuse et imprévisible.
Si la longueur de l'album en rebutera plus d'un avec ses une heure et onze minutes de durée pour huit titres, chacun faisant entre neuf et treize minutes, le tout s'avèrera tout de même agréable et pas lassant compte tenu de l'inspiration dont font preuve les musiciens et les multiples progressions dont chaque titre dispose. "Of Wolf's Blood" aura tôt fait de nous démontrer ce dont il est question en arborant un riff cynique et captivant ponctué de nappes de synthé grandiloquentes sans être pompeuses, nous offrant des chœurs aussi bien que des notes cristallines distillant une atmosphère éthérée et très prenante, le tout accentué par la batterie de Profana, qui sans se lancer dans le blast à outrance développe un jeu personnel tenant fort bien le rythme.

Si la voix de Dageth se mariait bien avec la musique des précédentes offrandes du groupe, le trio d'Huntsville a réussi à amener un nouveau chanteur en leur sein, et non des moindres, à savoir l'inimitable Pest (Gorgoroth, Obtained Enslavement). Pour son premier passage chez BSD l'homme en question nous gratifie de sa voix haineuse et ignoble (dans le sens positif du terme) pouvant également alterné avec un chant clair puissant et savoureux, faisant du bien célèbre norvégien une recrue de choix. "Coven Of The Dying Sun" en témoignera avec son introduction sinistre et impériale mélangeant les deux types de vocaux de l'homme en question. Au passage, ce morceau est indiscutablement l'une des pièces maîtresses du groupe à l'heure actuelle. La mélodie évolue avec brio d'un tempo lent et glacial jusqu'à frôler en son milieu les sphères du Black Brutal par la lourdeur des guitares de Thorgrin et Oroan et les Blasts exécutés avec brio de Profana avant de retomber dans l'atmosphère initiale ponctuée d'un solo magnifique, faisant ainsi de ce simple titre un chef d'œuvre du genre.

Un atout principal de cet album est certainement le fait que chaque partie demeure imprévisible tout en étant amenée de façon logique. À certains moments comme pour "Eve Of Maelstrom" ou "Astrum Obscurum"les guitares seront le plus mises en avant, faisant de cette pièce un morceau un peu au-dessus des autres au niveau de la violence (sans toujours tomber dans le brutal), Pest ne manquant pas de nous prouver qu'il dispose de plusieurs types de chant, s'aventurant dans le plus grave à la manière d'un growl ou sur un timbre plus poussé, quelques breaks accentués de claviers rapportant alors le mélange efficace auquel nous avons droit depuis le départ. À l'inverse sur un titre tel que "Conquering The Avarice Of Mortality" le synthé aura la part belle en supplantant les autres instrument développant une ambiance plus aérienne, apparaissant comme une bouffée d'air frais supplémentaire pour continuer le chemin.

L'album est donc à la fois diversifié dans sa forme, empêchant la lassitude de poindre en l'auditeur, mais garde une forme et un pâte très identifiable durant l'heure d'écoute. La durée de l'album et certains passages en longueur comme sur " Astrum Obscurum" en rebuteront plus d'un, mais cela reste un parti pris du groupe comme en témoigne les précédents albums et pour peu que l'on se prenne au jeu, ce "défaut" sera vite écarté devant la qualité ici présente. Un autre point noir pouvant apparaître concerne la production, qui bien qu'elle n'est jamais été aussi bonne, tout en gardant l'aspect sombre du Black Metal, noiera certains instruments de temps à autre ce qui reste dommageable.
Alors que "Ashes From A Burning Heaven" se termine on peut se dire avec raison que nous sommes en présence d'une œuvre de Black Symphonique tout à fait honorable et originale malgré que cet opus ne réinvente rien dans le genre.
Notre pensée va à Dageth qui n'a pas pu entendre ce qu'il a composé sous son meilleur jour, ceci dit il peut être fier que ses amis aient continué son œuvre, car le résultat vaut le détour.

Val'.

3 Commentaires

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Deathpair - 31 Août 2010: Ah ah j'ai souvent hésité a chroniquer ce bijou. Bien joué, bon texte!

Pest possède dans ces chants claires une voix qui me rappelle furieusement Garm, et Satan sait à quel point j'aime Garm... Bref un album incontournable pour tout amateur de sympho
BadaOfBodom - 01 Septembre 2010: Une chronique intéressante pour un groupe que je ne connais pas du tout. Merci, ça me donne envie d'en savoir un peu plus... ;)
Grincheux - 14 Septembre 2010: Bravo pour la chronique et merci d'avoir fait découvrir cela. Il est vrai que la longueur rebute initialement mais l'effort en vaut la chandelle. Black Faith Inquisition s'impose comme tu le dis par son sens de l'harmonie. Un point fort pour moi reste le solo cloturant Eve Of Maelstrom.
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