Liste des groupes Hard Rock Bruce Kulick Audio Dog

C’est bien souvent après leur départ, que l’on se rend compte de la valeur des gens.
3ans après son départ « officiel » de Kiss, le plus discret des Ex lead guitar du gang Newyorkais, Bruce Kulick, sort son 1er album Solo.

Guitariste de talent et compositeur plutôt moyen au sein de Kiss, n’ayant participé à aucun Hit ou même titre mémorable, jusqu'à «Revenge», Bruce, malgré tout, semblait toujours en retenu, restant, apparemment, à la place que Gene Simmons et Paul Stanley lui octroyaient. Celle d’un employé fournissant un travail de qualité, important, mais ne devant empiéter sur celui des Boss.
Attention, cela peu paraitre dur, mais Bruce, à toujours accepté le deal, et y trouvait sa satisfaction
Ne crachant jamais dans la soupe qui lui était offerte de jouer dans l’un des plus grands groupes du monde, et devant le public qui va avec.
Son départ de Kiss, n’étant pas un divorce fracassant et son corollaire classique, la sempiternelle «incompatibilité d’humeur», mais son simple refus d’endosser les costumes, maquillage et gloire du Space Man à la place Du Space Man, Unique et Eternel qu’est Ace Frehley.
Bruce et Kiss, resteront toujours en contact et auront l’occasion de retravailler ensemble dans l’avenir de ce 1er album Solo.

4ans après «Carnival Of Souls», qui fut pour moi, la révélation d’un Bruce, enfin prépondérant et flamboyant, les Boss lui ayant enfin cédé un peu plus de terrain pour développer ses idées, comme sur les superbe «Jungle» ou «Master & Slave» et même un titre chanté avec «I walk Alone», prémonitoire et assez bon présage pour ce qui allait suivre avec cet album.

D’entrée, avec « Pair Of Dice » le jeu est clair et affiche les couleurs, je suis Américain, Guitariste, je fais du Rock et j’en suis fier, mais attention, j’me la péte pas. Titre instrumental à la rythmique lourde, basse groovant et batterie minimaliste au cordeau enveloppé par une guitare aérienne, mais pas crâneuse, mais qui déchire quand même, le tout d’une efficacité redoutable. Un Hard Rock cool typiquement US. Et qui de façon amusante fait très titre d’ouverture.
Très US également, le très Surf 60s «Strange To Me» Cool et limite planant…mais Rock, avec cette voix (que j’avais déjà décrite pour «Carnival Of Souls») avec un phrasé, un timbre et des intonations ressemblent beaucoup à celle d’Ace Frehley et parfois, quelques inflexions Simmonssienne.
Gene et Ace, étant 2 grosses influences pour Bruce…apparemment.
Surtout quand passe «Change Is Coming», qui ressemble beaucoup à ce qu’aurait pu écrire Ace pour Gene ou pour lui-même, à la grande époque. « Torturé » lourd…du Heavy US m’sieur’ Dame, avec une grande place pour un bon solo, bien halluciné.
Un groove bien pesant également, pour «Need Me» encore une fois, proche de Frehley et son Garage embrumé et un chant pour la 1ère fois, un peu « agressif ».
Agressivité, qui retombe tout de suite avec «I Don’t Mind», titre…pas lourd…mais lent,…très lent
Donc, assez lourd quand même….mais léger et planant….et inspiré….Rock….Prog…peut être…mais enfumé….assurément…cool quoi…..avec un bon solo….cool….Oh !? Je bave !!
Bon, on s’colle une baffe, on passe la s’conde et la double déboule enfin avec « Monster Island », second instrumental, pêchu sans être bourrin, dynamique sans être outrageusement rapide. D’une structure assez géométrique au départ, ce morceau cavalant se transforme vite en Jam ébouriffant et psychédélique.
Bruce, en vrai, c’est un calme, et après tant d’efforts, faut qu’y s’pose. «Please Don’t Walt» est donc, une ballade, limite bluette, et franchement Slow, sans grand intérêt, sauf bien sur pour ses Soli, qui comme l’impose la figure de style. Un aux 2 tiers, l’autre à la fin, les deux bon et dans l’académiquement correct, aux regards des canons….éculés depuis l’over dose de Scorpion.
«Liar» Instrumental d’ambiance Jazz Bluesy, Prog dans l’âme, un instrumental qui n’aurait pas déparé sur le 1er album Solo de Paul Stanley, une ambiance cool et planante, qui se débride sur la fin
Breaks et ponts en cascade, Solo classieux, long et recherché…Prog quoi.
Je ne sais pas si c’est Kiss qui a déteint sur Bruce, ou si Bruce était «naturellement », le Lead Guitar de Kiss, mais «I Can’t Take» est encore une fois, très empreint de ce son si particulier qu’est celui de Kiss principalement du coté Ace Frehley, bien que les Soli de Bruce, ne soient pas de même « structures » que ceux du Space Man, Bruce est moins « brouillon », plus dans le «réfléchis» de très bonne facture, très agréable, peut être moins fou, surement plus…posé. Mais bien bon aux oreilles.
Bien, alors, ça groovait et c’était légèrement «Garage», alors…on s’pose. Guitare…cool, très cool, cymbale, c’est lent, et d’un coup…ça pulse un peu, puis ça se recalme et d’un coup…ça r’part
Titre sympa…légèrement positif, légèrement mélancolique…beau. «Dogs Of Morrison» est bizarrement construit, mais c’est une montée en puissance inexorable, mais mesuré. Et le Solo encore une fois est excellent…mais bref.
Et pour finir, «Skydome», 4éme et dernier instrumental. C’est amusant, mais ça ressemble vraiment à un titre de fin, pour un concert Jazz Rock, Rock Prog, Styles aux quels s’apparente ce morceau, encore une fois, fin et recherché, partant, et c’est de bon aloi, dans tout les sens, et bien sur, dans la même direction.
Les frères Bogdanov, vous expliqueront ça très bien.
Mais, que c’est bon.

Bon, sincèrement, un bien bel album, varié, Rock, Hard, Heavy, Prog,…Jazz (des vapeurs), mais cohérent. La production, assuré par Bruce imself lui ressemble, d’aucun lui reprocheront son manque de puissance, mais c’est un parti pris, Bruce est foncièrement discret.
Et c’est aussi bien une qualité, qu’un défaut.
L’album est vraiment très bon, mais, il aurait pu être excellent.
Les 4 instrumentaux SONT excellents.
Les compos sont bonnes et sympas, mais, c’est un peu….lége, il manque de la maturité…ou de l’audace.
Mais aussi, c’est son 1er album Solo…et autoproduit, ce qui, je le répète, est rarement bon…manque de recul.
Un album donc, bien bon, mais, qui peut être comme Bruce lui-même en temps qu’homme (physiquement), manque cruellement de charisme.
Fait quelque chose Bruce. Ta musique est vraiment plaisante, mais décoince toi que Diable, ta zic est particulièrement planante….lâche toi….fume un joint….ou picole
….t’es trop clean…voila c’est ça,…t’es trop clean.
Pas assez Rebel quoi.

Un p’tit mot sur la jaquette.
Elle est particulièrement horrible, et ça deviendra une marque de fabrique de Bruce Kulick.
Et elle ne recèle pas moins de 7 références explicites à Kiss.
Et dans les «Special Thanks»… Kiss, bien sur
…et Nikki Sixx….vas y Bruce, t’es presque un Rebel…
…Bruce Kulick…affaire à suivre
Et le titre de l’album… «AudioDog» ??…
Bruce a déclaré dans une interview, que si on lui avait laissé le choix d’un maquillage au sein de Kiss, il aurait choisi celui d’un chien…qu’il entendait surement docile et obéissant, faisant là où on lui dit de faire. Faisant le beau à l’occasion et ne faisant pas chier le reste du temps.
Mais toujours contant de retrouver son maitre…même après une rouste ou une vexation.
Et toujours prêt à lui faire le beau.
Comme il se voyait dans l’histoire de Kiss en somme.
Mais c’est fini maintenant Bruce…t’es tout seul, ton propre chef…lâche toi...bordel.

Truc important…je ne sais pas si j’aime ce 1er album de Bruce Kulick simplement parce qu’il est bon ? Malgré ses petits défauts.
Ou si j’aime cet album, parce que, je suis fan de Kiss et donc, Ouai euh!…Bruce Kulick euh!,…Ex Kiss euh!…nostalgie?…bienveillance ?
…Surement les deux.

fabkiss