Atomic Playboys

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Steve Stevens
Nom de l'album Atomic Playboys
Type Album
Date de parution 1989
Labels pas de label connu
Style MusicalGuitar Hero
Membres possèdant cet album56

Tracklist

1. Atomic Playboys
2. Power of Suggestion
3. Action
4. Desperate Heart
5. Soul on Ice
6. Crackdown
7. Pet the Hot Kitty
8. Evening Eye
9. Woman of 1,000 Years
10. Run Across Desert Sands
11. Slipping into Fiction

Acheter cet album

 $12.93  55,00 €  49,99 €  £13.50  $23.13  19,82 €  19,59 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Steve Stevens


Chronique @ Eternalis

08 Mai 2009
Guitariste visionnaire dans les années 80 ayant collaboré à de nombreux projets aussi divers que variés que possible (entre Bolly Idol, Vince Neil sur "Exposed" et Micheal Jackson sur "Bad", on ne peut dire qu’il offrait ses services à n’importe qui).

Mais en 1989, il décide de fonder un projet, nommé Atomic Playboy, groupe qui ne sortira que cet unique album éponyme, mixture indéfini et en constant mouvement entre un hard rock esthétique et technique et un blues mélancolique pour lequel Steve semble avoir de fortes dominances artistiques.
Entouré du chanteur Parramore McCarty d’illustres inconnus au poste de bassiste et claviériste, Steve propose un album respirant une profonde authenticité et, qu’il n’a jamais rien révolutionné, sent une attitude rock n’ roll et brut sans faux semblant et jouant surtout avec ses tripes, malgré les phases techniques extraordinaires du ‘sieur Stevens ("Atomic Playboy", l’instrumental "Run Across Desert Sands", "Crackdown").

Un morceau comme "Power of Suggestion" par exemple, n’a rien avoir avec une quelconque scène hard rock, et se rapproche d’un blues épuré, tissant une toile sonore faites de cuivres et d’arpèges, mise en orbite par un vocaliste au timbre chaud et accueillant, typique des années 80.
Néanmoins, l’ambiance générale sera étonnement loin de tout ceraz-de-marée glam rock dont Motley Crue et Twisted Sisters furent inélectablement les chefs de files, préférant développer une atmosphère plus intimiste qu’exubérante, technique que démonstratrice.

La splendide ballade "Desperate Heart", relativement traditionnel dans sa musicalité (guitare acoustique, ambiance désespéré et tragique, tempo lent), se retrouve transcendé par la voix de Parramore, possédant une aura différente de la masse, empreinte de sincérité et d’une réelle souffrance. Les magnifiques arpèges parsemant le titre dévoilent finalement un solo viscéral, nous touchant en plein cœur, plein de feeling et de beauté dans un genre qu’il utilisera beaucoup dans le premier opus solo de Vince Neil.
Le très puissant "Atomic Playboy" démontre ne revanches les velléités plus agressives du guitariste, usant d’effets tous plus improbables les uns que les autres avec sa gratte pour en faire un titre exceptionnel. Base sur un riff pourtant très cru et simple, un refrain très entêtant et toutes sortes d’intermèdes guitaristiques prenant la forme de délires programmés viennent se greffer pour lui conférer une couleur particulière, notamment le pont acoustique au milieu ou le solo supersonique nous dégoutant de vouloir apprendre à jouer de la guitare, Stevens multipliant le tapping sur des parties nécessitant déjà énormément d’effets.

Plus proche d’un Van Halen sur "Soul on Ice" ou "Crackdown", la musique voit l’intégration de claviers spatiaux et relativement novateurs une fois replongés dans leurs contexte, même si l’utilisation d’une boite à rythme peut finalement nuire au résultat sonore global.
S’essayant même au chant sur "Woman of 1,000 Years", Steve délivre une telle performance que l’on peut même se demander pourquoi il n’a pas chanter tout le long de l’album, tant sa voix et son charisme s’associe parfaitement à sa musique, plus rauque et rock.

Au final, rien d’exceptionnel, juste un excellent album de hard blues marqué par l’empreinte indélébile d’un virtuose comme Steve Stevens (ce putain d’instrumental "Run Across Desert Sand" hallucinant technique, l’intro acoustique étant exceptionnel et la cavalcade rythmique aussi drôle qu’injouable). Un opus sincère, brut, allant droit au but mais sans jamais être minimaliste…un album que l’on prendra plaisir à écouter lorsque l’on veut se plonger loin, très loin de la sphère moderne pullulant sur une scène métal plus surchargé que jamais, et dans laquelle il est parfois bon de retourner aux sources.

3 Commentaires

3 J'aime

Partager
valounette24 - 03 Septembre 2011: une chronique que j'ai eu plaisir a lire!!
Un virtuose...,
un très bon album que j'ai plaisir à écouter en boucle
samolice - 24 Décembre 2011: Merci pour la chronique.
Steve Stevens, un guitariste mésestimé. Il était quand même le premier choix de Dave Lee Roth en 86 mais ça n'a pas collé entre eux et Big Dave s'est rabattu sur Steve Vai. Bonne pioche!
frozenheart - 22 Août 2017: Comme le précise Samolice, c'est bien Steve Stevens qui aurait dû avoir le poste de guitariste du David Lee Roth Band.
Après, définir l'album comme une mixture indéfinie est tout de même assez exagéré, tout comme dire que le titre "Power of Suggestion", est un blues épuré ? À l'écoute du Rythme, je dirais plutôt, Soul, Funk au même titre que "Pet The Hot Kitty". Par contre, là ou mon avis rejoins le tient, c'est au niveau du chant, ainsi que l'utilisation des boites à rythmes, mais aussi le superbe "Run Across Desert Sands".

Merci pour la chronique.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Steve Stevens