A la sortie en 2007 de
Vile Beast of Abomination qui comprenait divers enregistrements passés du groupe comme les démos ou le fameux EP
Omen of Masochism,
Goreaphobia attirait à nouveau les regards de la communauté
Death Metal. S’ensuivit en 2009 la sortie cette fois de leur tout premier album
Mortal Repulsion et après près de 21 années d’existence le groupe commençait donc réellement sa carrière un peu à la manière de
General Surgery.
Pour être parfaitement franc,
Mortal Repulsion généra des réactions pour le moins diverses parmi les aficionados du genre. Une sorte de sentiment confus. Une moitié criait au génie encensant le disque comme la prod qui mettait à genoux la plupart des groupes de revival alors que la deuxième moitié estimait que l’excellence et la brutalité du early
Goreaphobia qu’on retrouvait sur
Vile Beast of Abomination était bien supérieure en comparaison avec ce premier album.
Se sont écoulé seulement deux ans depuis et la nouvelle de la sortie imminente de leur second méfait dénommé
Apocalyptic Necromancy avait commencé à susciter de nouvelles interrogations. Les gars de
Goreaphobia allaient-ils renouer avec leurs débuts plus brutaux ou sortir un album similaire à
Mortal Repulsion ?
Réponse deux, votre honneur. Sur ce nouvel album,
Goreaphobia a perfectionné son
Death Thrash incisif. Dès le titre d’ouverture on pense (avec une certaine souffrance) early
Morbid Angel (
Altars of Madness early) et ensuite ce n’est que déferlante et démonstration du talent du groupe à vous montrer ce qu'est le son du
Old-School
Death Metal.
Vous entendrez donc de nombreuses influences ici et là, que ce soit l'éponyme de
Master (
Totem of the
Vulture) ou encore des riffs typiquement slayeriens. Ils utilisent des mélodies, jouent des solos convaincants et inspirés, leur son sonne très analogique, etc. Probablement l’exemple même de l’archétype du disque de
Old-School
Death Metal.
Seul bémol, ils sont un poil en retard pour espérer rattraper les 20-25 dernières années où l’ensemble des « anciens » a d’ores et déjà main mise.
On passe allègrement de morceaux occultes à des morceaux plus dans ta gueule, sorte de tsunamis thrash avec une pointe de crust. On y trouve aussi des morceaux plus posés et mélodiques avec même une certaine mélancolie (White
Wind Spectre) alors que d’autres morceaux sont de pures agressions blastées, etc. Et c'est exactement ce qui fait de cet album : 1. un bon album et 2. un album bancal. Un bon album car pas un seul titre n’est suffisamment mauvais pour tirer la qualité globale vers le bas (et il y a tout de même 12 titres) et un album bancal parce qu’on finit par avoir le sentiment d’écouter une sorte de compilation avec différents artistes.
Apocalyptic Necromancy semble n’avoir aucun fil conducteur, aucun leitmotiv comme si chaque morceau pouvait être écouté individuellement. A n'en pas douter, cela ne devrait pas gêner la plupart d'entre nous, mais finalement, passé l'enthousiasme initial, on en sort un peu confus parce que cet album n'arrive pas à tenir en haleine du début à la fin grâce à cette surabondance de variété.
Je vous vois venir… Alors qu’on a plutôt tendance à critiquer les groupes pour leur trop grande linéarité, voici qu'un album qui en fait est tout le contraire du mot linéarité vient à sortir et on se plaint encore ? Certes, mais le monde est ainsi fait.
Bon, on revient au sujet segnorita, ok?
Je ne posterai plus ce genre de connerie, et aussi, je débrancherai mon PC avant de me bourrer la gueule. Ainsi, les problèmes seront évités.
Très cordialement, votre saint dévoué Wilhelm l'ourson,
Wilhelm.
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