Antares

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15/20
Nom du groupe Angel Nation
Nom de l'album Antares
Type Album
Date de parution 08 Avril 2022
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album13

Tracklist

1.
 Seraph
 04:25
2.
 We Are Fire
 04:04
3.
 End of Innocence
 03:52
4.
 Life Is a War
 04:02
5.
 Crucify Me
 04:13
6.
 Face to Face with the Merciless
 03:24
7.
 Where’s the Time
 03:27
8.
 Out of Sight, Out of Mind
 03:55
9.
 Way Back Home
 04:51
10.
 Where the Future Lies
 04:33

Durée totale : 40:46

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Angel Nation


Chronique @ ericb4

13 Mai 2022

D'un charisme dévastateur, le nouveau-né ne saurait pour autant supplanter son rayonnant aîné...

Porté par son second et rayonnant album studio, « Aeon », le groupe de metal symphonique gothique créé en 2011 par la mezzo-soprano finlandaise Elina Siirala restera pourtant vierge de toute création cinq années durant. Le temps pour le quartet britannique de peaufiner sa production d'ensemble, d'affûter ses mesures et de fluidifier davantage son jeu d'écriture. Le voici donc de retour, muni de son troisième opus de longue durée répondant au nom de « Antares », signé, tout comme ses prédécesseurs, chez Inner Wound Recordings. Un vent d'inspiration renouvelée pourrait-il alors souffler dans les voiles de la caravelle ? Ce faisant, les 10 pistes de la fraîche galette autoriseraient-elles au combo l'accès au statut de valeur confirmée d'un espace metal symphonique à chant féminin encore agité par une âpre concurrence ?

Dans cette odyssée, nous embarque la chanteuse et claviériste, Elina, suivie de : George Stergiou (Scar Divine, Ghoad, ex-Stuka Squadron...), en remplacement de Sonny Antoniou (Secreum, Annunciation), aux guitares ; Julia B. Cadau (Night Screamer) à la basse ; Lucas Williamson (Isarnos, ex-ShadowStrike), à la batterie. De cette étroite collaboration naît un propos metal symphonique gothique à la fois fringant, sanguin et romanesque, dans la lignée de son illustre devancier, soit, à nouveau dans la veine de Nightwish, Xandria, Amberian Dawn, Dark Sarah, Delain, et assimilés. Est-ce à dire qu'un bis repetita serait au bout du chemin, à l'exclusion de toute alternative qui, précisément, fonderait la singularité de ce troisième propos ?

Histoire de mettre les petits plats dans les grands, tout comme Elis, Doro, Midnattsol, parmi tant d'autres, le collectif a confié mixage et mastering au claviériste/programmeur/vocaliste de Leaves' Eyes et Atrocity, également producteur et propriétaire du Mastersound Studio, à Stuttgart, en Allemagne, je veux parler d' Alexander Krull. En émane une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation, des finitions passées au peigne fin, mais aussi une belle profondeur de champ acoustique. L'artwork ne sera pas davantage en reste. A commencer par le graphisme d'inspiration fantastique arboré par la pochette, relevant du fusain de Jobert Mello, graphiste brésilien aguerri, sollicité par Ex Libris, Primal Fear, Reverence, Sabaton, Scarlet Aura, Salamandra... Indices révélateurs d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos acolytes...


A nouveau, le combo britannique aspirera prestement le tympan à la lumière de ses passages les plus enflammés. Ainsi, on ne mettra qu'une poignée de secondes pour esquisser un headbang subreptice sur « Seraph », entraînant up tempo dans la lignée d'Amberian Dawn. Un refrain catchy mis en exergue par les sémillantes modulations de la sirène, une puissante et inaltérable force de frappe et un bref mais soufflant solo de guitare sont les atouts majeurs de ce hit en puissance. Le pavillon ne sera guère moins happé par « Out of Sight, Out of Mind », trépidant et avenant effort power symphonique aux riffs en tirs en rafale glissant sur un ondulant tapis organique, que n'auraient renié ni Nightwish, ni Dark Sarah. Difficile également de ne pas se repasser en boucle « Where the Future Lies », solaire manifeste aux airs d'un Nightwish de la première heure, eu égard à son magnétique cheminement d'harmoniques et à la qualité de ses enchaînements.

Dans cette énergie, un brin moins tubesques mais tout aussi pimpantes, certaines pistes ne pourront davantage se voir occultées par le chaland. Ce qu'atteste, d'une part, « We Are Fire », rayonnant et ''nightwishien'' effort aux riffs crochetés, voguant sur de truculentes nappes synthétiques typées dance mid-90s, et octroyant un entêtant mais répétitif refrain qu'encensent les fluides inflexions de la déesse. D'autre part, c'est cheveux au vent que l'on parcourra « Crucify Me », chevaleresque et aérien effort pop metal symphonique parsemé de troublantes sonorités celtiques, si chères à Alexander Krull. Et la sauce prend, in fine. Mais là n'est pas l'ultime argument de nos acolytes...

Lorsque la cadence se fait un poil moins alerte, la troupe trouve à nouveau les clés pour nous retenir, un peu malgré nous. Aussi, c'est au cœur d'un enchanteur paysage de notes que nous projette le ''nightwishien'' mid/tempo « End of Innocence ». Pourvu de couplets finement ciselés, relayés chacun d'un refrain certes convenu mais immersif à souhait, corroboré de grisants gimmicks guitaristiques, et sidérant par la soudaineté de ses accélérations, l'engageant effort n'aura pas tari d'arguments pour asseoir sa défense. Dans cette mouvance, difficile également d'esquiver les sémillants arpèges d'accords dont se nourrissent l'étourdissant refrain de l'enjoué « Face to Face with the Merciless ». On retiendra encore les ''xandriens'' mid/up tempi syncopés « Life Is a War » et « Where’s the Time » tant pour leur avenant cheminement mélodique que pour chacun de leurs éblouissants soli de guitare.

Quand ils en viennent à nous mener en d'apaisantes contrées, nos compères s'y adonnent avec une infinie délicatesse, et l'émotion requise s'avère au rendez-vous de nos attentes. Ce qu'illustre « Way Back Home », ballade a-rythmique d'une sensibilité à fleur de peau mise en habits de soie par les siréniennes oscillations de la maîtresse de cérémonie ; un instant privilégié, ''nightwishien'' en l'âme'', s'étirant sur un aérien et enveloppant sillon synthétique, et infiltré de clapotis pianistiques doublés d'une flûte gracile, que l'aficionado d'intimistes espaces ne saurait éluder sans éprouver de tenaces regrets.


Nous immergeant au cœur d'un enchanteur paysage de notes ayant pour corollaire une ingénierie du son plutôt soignée et des exercices de style certes déjà courus mais rondement menés par le combo britannique, ce troisième mouvement génère également d'inédites et truculentes sonorités. Encensé par le chatoyant et pénétrant filet de voix de la diva, variant ses phases rythmiques à l'envi et témoignant de la féconde inspiration mélodique de ses auteurs, n'accusant ni l'ombre d'une baisse de régime ni une longueur techniciste qui ne s'imposait pas, rarement l'attention ne s'affadira au fil des 40 minutes de la pimpante rondelle.

A l'instar de son devancier, d'aucuns auraient sans doute souhaité l'une ou l'autre prise de risque et davantage de diversité atmosphérique pour se sustenter. Manque, par ailleurs, une fresque symphonico-progressive, pourtant l'une des pièces maîtresse d' « Aeon ». Disposant d'un arsenal technique difficile à prendre en défaut inhérent à un set de compositions qui ne l'est pas moins, et fortement chargé en émotion, cet opus serait toutefois de nature à propulser le collectif parmi les valeurs confirmées de ce registre metal. D'un charismatique dévastateur et d'un caractère bien affirmé, le nouveau-né ne saurait pour autant supplanter son rayonnant aîné...


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