Après leur premier album
City's Gonna Burn (1984), de bonne facture, mais peu remarqué à sa sortie, Lääz Rockit, un an plus tard, accouchera d'un second disque
No Stranger to Danger (1985) que l'on qualifiera de ratage complet en comparaison des redoutables "
Hell Awaits, Feel the
Fire, Killing Is My Business, Bonded by
Blood (
Slayer,
Overkill,
Megadeth,
Exodus) sortis la même année, et restera dans l'ombre des ténors du genre. Lääz Rockit rattrapera néanmoins le coup deux ans plus tard avec son très bon
Know Your Enemy (1987), durcissant un peu plus le ton et rendant le son de leur musique et les structures toujours plus thrashisantes, s'éloignant progressivement des racines heavy assez marquées des deux premiers opus.
Un coup de bourre supplémentaire sera donné deux ans plus tard avec
Annihilation Principle (1989) leur quatrième album.
Avec ce
Annihilation Principle, pourvu d'une très belle pochette de Jeff Sadowski, le groupe s'embarque pour les sessions d'enregistrements de leur nouveau né au Prairie Sun Recorders en Californie entre le mois d'août et septembre 1988, le tout sera mixé au Fantasy Studios de Berkeley en novembre de la même année par Roy M. Rowland (ayant bossé pour
Kreator,
Sabbat entre autre), donnant à leur bébé un son pêchu, puissant, en parfait accord avec leurs nouvelles compositions bien bétonnées. Sous la houlette du distributeur Roadrunner Records l'album sort début février 1989, d'autres labels distribueront l'album dans plusieurs pays tel Indisc en Belgique, CBS en Australie et aux Pays-Bas, New
Rose en France, Pinnacle au Royaume-Uni, pour n'en citer que quelques uns.
Après l'insertion de la galette dans la platoche et la pression du bouton play, le riff de "
Fire in the
Hole" débute.
Pas d'intro, ça démarre direct, riffs appuyés de Kettner/Jellum, batterie pleine de groove mid tempo de Victor Agnello, et refrain entraînant, tous les ingrédients sont là pour secouer la tête.
"Mob
Justice" sera de la même trempe, avec son lot de solos et son riffing puissant. L'excellent "
Chain of
Fools" (rien à voir avec le titre écrit par Don Covay et chanté par Aretha Franklin, c'est certain) débute quant à lui progressivement sur une petite mélodie, embrayant dans les secondes suivantes sur sa vitesse de croisière, toujours mid-tempo, riffs qui claquent et servi d'un petit solo exquis une fois de plus.
Lääz Rockit se fendra même en milieu d'album d'une reprise du fameux "
Holiday in Cambodia" des
Dead Kennedys sorti en
1980, plutôt fidèle à l'original sans non plus être un copié collé.
Ils termineront leur album avec une douceur après la déferlante, le titre "
The Omen" une sorte de ballade de plus de 6 minutes, de bonne facture, où Michael Coons prouve qu'il possède un timbre vocal varié, soutenu par la maîtrise des musiciens qui l'accompagne sur des mélodies fort bien trouvées, parsemées de ptits soli lancinants et une fois de plus très bien exécutés.
Plus abouti, inspiré, et prenant encore que
Know Your Enemy, Lääz Rockit reste dans l'ombre de certains, faisant parti du coup de ces seconds couteaux du genre, mais revient en 89 avec un excellent cru thrashement costaud (tout comme
Testament et son superbe Practice What You Preach la même année, ainsi que
Overkill et son terrible The Years of
Decay), pourvu d'une prod de qualité (pour l'époque je précise) et de compos solides.
Le fan du groupe ne peut donc pas passer au travers de cet opus d'excellente facture, sinon qu'il soit pendu haut et court !
Perso j'aime beaucoup le précédent Know Your Enemy. Je ne connais pas celui-ci mais ton texte fait envie
Merci pour la chro.
Merci pour la chro très bien faite. Je vais écouter plus attentivement ce groupe intéressant.
Je crois que, vu les avis sur ce site, et les commentaires élogieux, je vais me faire "nothing's Sacred"
Allez, commande en cours....
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