Altar

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14/20
Nom du groupe We Are To Blame
Nom de l'album Altar
Type EP
Date de parution 03 Avril 2025
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Carried Away
Ecouter04:55
2.
 Numb
Ecouter05:37
3.
 Pockets Full of Dreams
Ecouter04:02
4.
 Eye of Death
Ecouter05:14

Durée totale : 19:48

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We Are To Blame



Chronique @ ericb4

21 Mai 2025

Une troisième offrande volontiers sanguine, rayonnante et empreinte de délicatesse...

Jamais deux sans trois, dit-on parfois... Une formule suivie à la lettre par le combo suédois natif du comté de Norrbotten ! Jugez plutôt : après un premier et sémillant EP, « Duality I », sorti en 2022, la troupe nord-européenne ne mettra pas bien longtemps pour remettre le couvert, enchaînant alors avec un solaire effort du même acabit, « Duality II », l'année suivante. S'ensuivront quatre singles (« Women in This World » et « Carried Away » en 2024 ; « Numb » et « Pocket Full of Dreams » en 2025), dont trois seront retenus parmi les quatre que compte leur troisième et présent EP intitulé « Altar ». Cela étant, les 20 brèves minutes du ruban auditif de cette troisième auto-production permettront-elles à nos redoutables Vikings de rejoindre les valeurs confirmées du si concurrentiel environnement metal symphonique à chant féminin ?

Ce faisant, le line-up a subi un remaniement de fond : si l'on retrouve le maître d'œuvre, guitariste et vocaliste Johan Karlsson (Toxic Crypt, ex-Lapis Lazuli...) et la frontwoman aux chatoyantes inflexions Alice Hartvig, Urban Granbacke (Era Of Ephemeris, Heroes Of Vallentor, ex-Gates Of Ishtar, ex-The Duskfall...) se verra, lui, remplacé par Marcus Lillsebbas, à la guitare ; trio auquel s'adjoindront Oliver ''Olly'' Älmeros à la basse et Sebastian ''Seppo'' Lindgren (The Duskfall) à la batterie. Resté fidèle à ses fondamentaux stylistiques, le collectif scandinave ainsi constitué continue d'oeuvrer dans un espace pop metal mélodico-symphonique et moderne, à nouveau dans le sillage coalisé de Delain, Volturian, Lacuna Coil, We Are The Catalyst, Tristania et Amaranthe. Fruit d'un travail en studio des plus minutieux, ce set de compositions bien inspiré jouit à son tour d'une ingénierie du son plutôt soignée ; le confort auditif en résultant incitera à n'en pas douter à une traversée sans escale. Mais montons sans plus attendre à bord de la frêle embarcation pour cette brève incursion dans cette mer limpide à la profonde agitation intérieure...

A l'instar du précédent élan, c'est sans ambages que nos compères trouvent les arguments susceptibles de nous retenir plus que de raison. Ce que révèlent, tout d'abord, ses passages les plus magmatiques, à commencer par « Numb », trépidant up tempo aux riffs acérés adossés à une frondeuse rythmique et aux relents électro, à la croisée des chemins entre Volturian et Amaranthe ; entonné par un poignant duo mixte en voix de contraste, recelant de saisissantes montées de son corps orchestral et agrémenté d'un fin legato à la lead guitare, l'organique et pulsionnel effort poussera assurément le tympan du chaland à une remise en selle sitôt l'ultime mesure évanouie. Dans une dynamique similaire, on ne saurait davantage éluder le fougueux et ''delainien'' « Pockets Full of Dreams », tant au regard de l'infiltrant cheminement d'harmoniques qu'il nous invite à suivre que de son fondant refrain, mis en habits de lumière par les angéliques impulsions de la déesse. Bref, une ''tubesque'' offrande non moins propice à un headbang bien senti et quasi ininterrompu.

Au moment où ils retiennent un tantinet les chevaux, nos acolytes parviennent là encore à nous aspirer dans la tourmente sans avoir à forcer le trait. Ce à quoi nous sensibilise, d'une part, « Carried Away », entraînant mid/up tempo aux riffs crochetés, au carrefour entre We Are The Catalyst et Lacuna Coil ; pourvu de couplets finement ciselés et des plus engageants, relayés chacun d'un refrain immersif à souhait souligné par les fluides ondulations de la sirène, et s'écoulant au fil d'une onde mélodique éminemment frissonnante, ce hit en puissance ne se quittera que pour mieux y revenir, histoire de plonger à nouveau au cœur de cette ronde de saveurs exquises. Dans cette dynamique, on ne négligera pas davantage le synthétique et ''gorgonesque'' mid tempo progressif « Eye of Death » aussi bien pour ses effets de contraste oratoire – les claires modulations de la belle donnant le change aux screams rageurs de son comparse – et la soudaineté de ses galvanisantes accélérations que pour ses trois vibrants soli de guitare.

Aussi effeuille-t-on une troisième offrande volontiers sanguine, rayonnante et empreinte de délicatesse, poussant, tout comme ses devancières, à une écoute en boucle dès la chute finale amorcée. Cela étant, l'exiguïté de son format empêche un élargissement optimal de son champ en matière d'exercices de style, quand les prises de risques, elles, ne se font guère plus manifestes que ses aînées. De relatives carences partiellement compensées par une production d'ensemble difficile à prendre en défaut, une technicité instrumentale plus aguerrie aujourd'hui qu'hier, de seyantes sentes mélodiques et une signature vocale désormais aisément identifiable et des plus ensorcelantes. S'il ne peut pour l'heure porter le combo suédois parmi ses valeurs confirmées, ce troisième élan l'assoit encore en peu plus parmi les valeurs montantes de cet espace metal. Dans l'attente à peine voilée d'un album full length...

Note : 14,5/20

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