Alluring Fear

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13/20
Nom du groupe Levinia
Nom de l'album Alluring Fear
Type Demo
Date de parution 15 Janvier 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Desperate Souls
Ecouter03:57
2.
 Alluring Fear
Ecouter04:40
3.
 Immortal
Ecouter05:10
4.
 Last One Standing
Ecouter04:41
5.
 Etched in Memory
Ecouter07:03

Durée totale : 25:31

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Levinia



Chronique @ ericb4

23 Décembre 2018

Rien qu'un galop d'essai...

Encore un énième groupe de metal symphonique à chant féminin me direz-vous, et vous auriez raison, à quelques nuances près toutefois. Conscient des enjeux qu'implique un tel investissement, à l'heure où la concurrence inhérente à ce registre metal n'a de cesse de fait rage aux quatre coins de la planète, ce jeune quartet californien basé à Los Angeles se lance prudemment dans l'arène. Aussi, la frontwoman et parolière Court Henson, le guitariste John Pinon, le bassiste et growler Casey Artus et le batteur Dylan Suierveld, tous quatre ex-Lavinium, nous livrent-ils une modeste démo 5 titres en guise de message introductif. En outre, le laconique manifeste bénéficie d'ores et déjà d'une ingénierie du son soignée, signée Will Salazar. Ce faisant, les 25 minutes de l'offrande nous plongent dans un metal mélodico-symphonique gothique à la fois échevelant, pimpant et un tantinet acidulé, qui n'est pas sans renvoyer à Lunatica, Sirenia, Delain ou encore Tristania.

D'entrée de jeu, nos gladiateurs font rougeoyer leurs fûts, nous plaçant tout de go sur des charbons ardents. Ainsi, à mi-chemin entre Sirenia (seconde période) et Lunatica, l'up tempo « Desperate Souls » fait vrombir sa basse tout en octroyant des riffs crochetés, et bien rares sont les instants de répit. En partie calé sur le schéma oratoire de la Belle et la Bête, l'efficace méfait conjugue habilement les claires inflexions de la belle (rappelant celles d'Andrea Dätwyler (Lunatica)) et les attaques de son acolyte de growler. Tout aussi nerveux et non moins ensorcelant, « Last One Standing » nous prend à la gorge sans jamais relâcher la pression. Dotée d'insoupçonnées accélérations et recelant de multiples variations rythmiques, cette ogive révèle le caractère à la fois enjoué et théâtral du collectif étasunien.

Par ailleurs, à la lumière de certaines pistes inscriptibles dans les charts, nos compères trouvent sans mal les clés pour magnétiser le tympan. Ce qu'illustre précisément « Alluring Fear », entraînant effort dans la lignée d'un Delain des premiers émois. Pourvu de couplets bien customisés que viennent relayer des refrains certes convenus mais immersifs à souhait, ce hit en puissance nous livre parallèlement une grisante ligne mélodique et de saisissants changements de tonalité. Non moins accrocheur, le headbangant « Immortal », pour sa part, décoche un léger tapping, déploie d'intrigants gimmicks guitaristiques, tout en disséminant moult séries d'accords susceptibles de marquer durablement les esprits. Rien de moins...

Mais là où la magie opérera plus naturellement concerne les plantureuses pièces en actes d'obédience rock'n'metal symphonico-progressif. Ainsi, la soyeuse et ''sirenienne'' fresque « Etched in Memory » déroule majestueusement ses 7 minutes d'un spectacle à la fois chevaleresque et romanesque. Cette somptueuse ballade progressive nous octroie à la fois un infiltrant cheminement d'harmoniques, de gracieux arpèges au piano, un fin legato à la lead guitare, une enveloppante gradation du corps orchestral et un duo mixte en voix de contraste des plus enivrants. On appréciera notamment les envolées lyriques de la maîtresse de cérémonie, cette dernière s'autorisant alors à tutoyer et sans trembler les notes les plus haut perchées. Bref, un exercice de style toujours délicat, mais rondement mené et qui sied bien à la jeune troupe nord-américaine.

Au final, la formation californienne nous immerge au sein d'une œuvre proprette, plutôt engageante, aux fines nuances mélodiques, mais manquant encore d'aura et surtout d'épaisseur artistique. Si la logistique tout comme la technicité instrumentale restent difficiles à prendre en défaut, les harmoniques, en revanche, demeurent convenus, et les prises de risques sont réduites à néant. Pour se démarquer plus significativement de ses homologues, le combo devra étoffer sa palette rythmique et atmosphérique, densifier encore son corps oratoire, compléter son offre par quelques instrumentaux et autres mid tempi, et surtout se distancier de ses sources d'influence pour exister par lui-même. Mais il ne s'agit-là que d'un premier jet, et gageons que nos quatre mousquetaires sauront tirer les leçons de leurs erreurs pour s'imposer parmi les valeurs montantes de leur registre metal d'affiliation. Bref, un réel potentiel s'esquisse mais reste encore à exploiter...

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