All Boro Kings

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17/20
Nom du groupe Dog Eat Dog
Nom de l'album All Boro Kings
Type Album
Date de parution 1994
Style MusicalFusion
Membres possèdant cet album44

Tracklist

1. If These Are Good Times
2. Think
3. No Fronts
4. Pull My Finger
5. Who's the King?
6. Strip Song
7. Queen
8. In the Doghouse
9. Funnel King
10. What Comes Around

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Dog Eat Dog


Chronique @ Scoss

24 Fevrier 2011

Un album culte davantage par rapport à l'époque qu'il représente que son contenu émotionnel...

New York, mois de mai 1994. La scène Rock américaine, à genou après la déferlante Grunge qui a rythmé ce début de 90's, pleure encore la mort de Kurt Cobain décédé 2 mois plus tôt dans d'obscures circonstances. Cependant résumer la première moitié des années 90 au Grunge serait faire preuve d'une ignorance crasse tant d'autres styles ont modifié plus en profondeur la scène Rock/Metal américaine. Tout d'abord la Fusion, métissage du Rock avec des influences Funk, Hip Hop voire Jazz, portée par les Red Hot et Rage Against The Machine (qui ne sont plus que des lieux communs de la découverte musicale pour des lycéens nichés dans une rébellion polie) ou par Faith No More et Living Colour (injustement ignorés dans nos contrées) a explosé dans la sphère mainstream. Puis, dans l'Underground, la scène New York Hardcore, crossover entre l'énergie du Punk et la lourdeur du Hip Hop, s'est imposée sous l'impulsion de Biohazard, Sick of it All ou Madball.

New York, mois de mai 1994. Le Neo Metal n'est encore qu'un simple grain de beauté sur la fesse gauche du Metal avant d'être la tumeur maligne qui lui sera ablatée au milieu des années 2000. Son précurseur, la Fusion truste déjà les Charts à coup de riffs minimalistes syncopés et de couplets Hip-Hop, tandis que le NY Hardcore fait mosher les gangs de Brooklyn et du Bronx. Et déjà Roadrunner Records est ce véritable chasseur de tendances. A tel point qu'à la fin des 90's , prêt à utiliser tous les stratagèmes pour signer les « Next Big Thing », Roadrunner se transformera en Vil Coyote des labels Metal délaissant ses anciens groupes démodés ou trop originaux.

New York, mois de mai 1994. C'est, sans suprise, sur Roadrunner que sort le premier album de Dog Eat Dog, combo de Fusion/Hardcore originaire du New Jersey mais rattaché à la scène New Yorkaise. All Boro Kings, littéralement Rois de tous les Boroughs (les 5 grands quartiers de New York), sort donc un an après Warrant (intitulé ainsi car le groupe de Glam Metal du même nom avait sorti en 1992 un album intitulé Dog Eat Dog) un premier EP qui annonçait la couleur. Dog Eat Dog propose un crossover entre Hardcore et Hip Hop le tout agrémenté d'influences Funk et Jazz. L'originalité du groupe repose dans l'utilisation, sur plusieurs titres, d'un saxophone qui confère cette identité « New Yorkaise » à cet album.

New York, mois de mai 1994. No Fronts, hymne politico-festif, retentit dans les enceintes des téléviseurs branchés sur MTV. Basse minimaliste qui groove, guitares « RATMienne », couplets rappés et refrain répété jusqu'à plus soif où le saxophone exprime son jeu Jazzy bien senti. Suivra sur les ondes Who's The King (feat. Darryl Jenifer des Bad Brains) avec sa mélodie de saxophone rauque, dépeignant un New York métissé en proie aux guerres de gangs entre les murs de briques rouges de Brooklyn ou du Bronx. Le reste de l'album est à l'avenant, entre accélérations Punk, riffs lourds, tantôt furieux et vindicatif, tantôt festif (Pull My Finger). Les vocaux alternent entre Hip-Hop, chant Punk et « choeurs » de coreux. Néanmoins la voix lorgne davantage du côté de RATM que de Biohazard, plus jeune en baggy-casquette que gros motard velu et tatoué donc. Côté production, le tout reste assez « roots » pour coller à l'éthique hardcore même si le son de caisse claire aurait mérité plus de relief.

New York, mois de mai 1994. La scène Hardcore est mère d'un nouveau rejeton. Moins violent que ses grands frères, plus formaté pour le passage radiophonique surement, Dog Eat Dog est un combo énergique qui semble ne pas se prendre la tête. All Boro Kings n'a rien d'original, si ce n'est son saxophone, mais envoie la sauce avec une certaine intégrité mais surtout une efficacité indiscutable. Un album culte davantage par rapport à l'époque qu'il représente que son contenu émotionnel ou sa capacité à révolutionner son style. Un bon album sans complexe bien ficelé et agréable à écouter mais pas transcendant, loin de là.

3 Commentaires

4 J'aime

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Silent_Flight - 24 Fevrier 2011: Excellente chronique, cet album est une perle de fusion enthousiaste entre NYHC et les Beastie Boys.
adrien86fr - 25 Fevrier 2011: Très bonne chronique... Sympa la référence à Warrant.
samolice - 30 Septembre 2012: Super Merci.

La vidéo postée au bas de ta chronique m'a donné envie d'en savoir plus sur ce groupe. Surtout lorsque tu évoques la présence d'un membre de Bad Brains, groupe que j'apprécie bien.
J'ai juste un peu peur de me lasser sur la longueur de l'album.
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