Trois ans après leur deuxième méfait, les Parisiens de
Decades Of Despair reviennent pour nous présenter leur tout premier album :
Alive. Le groupe nous avait grandement alléché l’an passé en nous présentant deux nouveaux titres bien plus orientés black metal. Et ceux qui avaient adoré ces nouvelles sonorités au profit de leurs anciennes, plus death mélo, vont être ravis : nos compatriotes d’Île de France ont décidé de conserver leurs nouvelles influences nordiques tout au long de ce premier album. Finie la rigolade donc, les quelques années passées à composer ont porté leurs fruits et
Alive s’avère être une impressionnante surprise pour cette fin d’année
2012…
Auto-production impeccable (par messieurs Julien Besnault et Sylvain Biguet, déjà présents sur
Throes of the Wretched), son net et précis mettant en avant tous les instruments, magnifique pochette signée Robert Borbas alias Grindesign (
Molotov Solution,
Resist The Thought…) certes éloignée des habituels paysages nordiques mais tout aussi imposante... On peut dire que les Parisiens ont mis le paquet. Quant au contenu, c’est du tout bon : allers-retours black mélo entêtants, riffs thrashy dynamiques, riffs death bourrins et passages suffisamment épiques sont concoctés et assemblés pour ne jamais affaiblir l’écoute de l’auditeur.
Decades Of Despair sont donc de retour pour quarante-cinq minutes de pur frénésie inspirée par les grands pontes du genre tels
Abigail Williams,
The Black Dahlia Murder (surtout leur dernier album en date,
Ritual) ou encore
Behemoth, proposant une musique pas forcément originale mais toutefois plus personnelle que leurs premiers méfaits.
Terminés les breakdowns et les pig squeals à la mode, place à la bestialité à l'état brut et la mélancolie. Nous faisons ainsi face à un album puissant, maîtrisé, passionnant d’un bout à l’autre où le rythme ne faiblit jamais. Allant sans cesse dans la même direction tout en variant certaines compositions,
Alive est une petite perle du metal extrême tricolore. Des titres comme "
Defeated Kingdom", "The
Ritual" ou encore "Wrath of the
Fallen Gods", nordiques à souhait, vous entraîneront dans une tourmente infernale où riffs black/death véloces et mélodiques et alternance scream/groals assureront la donne. Le reste de la galette, comprenant donc intro et interlude instrumentaux, puisera également dans une palette d’influences death mélo, thrash metal et même heavy, à l’instar du surprenant "
Alive", le titre éponyme nous gratifiant d’un fantastique refrain où Benjamin Tordjmann scandera d’une voix suraiguë à la manière d’un Ronnie James
Dio ou d’un
Bruce Dickinson.
Pareillement, des morceaux tels que "An
Eternal Eclipse" (qui bénéficie par ailleurs de la présence de Ken Sorceron d’
Abigail Williams) et "A Glittering
Obscurity" sauront jouer sur la différence grâce aux divers tons de voix de Tordjmann, chant clair à l’appui, apportant un nouveau souffle aux compositions tout en les variant de surcroît. L’ultime morceau, apothéose de l’album, nous propose d’ailleurs un final de chez les finals comportant piano, violons et magnifique solo, terminant un album aux mélodies soignées et par conséquent quasiment toutes entêtantes. Au final, encore bien évidemment influencé par les plus grands du genre,
Decades Of Despair continue de se forger une identité désormais plus sombre, plus violente et plus maîtrisée, proposant avec
Alive un premier album étonnant et surtout – le plus important – efficace. Preuve en est que la France a encore des talents cachés qui ne demandent qu’à exploser…
Ouais, et ils se sont encore gouré pour les orchestrations à la fin ! Enfin, pas eux, l'ingé son, enfin j'en sais rien ^^
Ils ont encore gardé le midi pourri d'origine que je devais améliorer.
Si il est encore temps de changer, ça serait super, j'ai failli faire une attaque quand j'ai entendu les dernières notes de piano :D
Parce que personnellement, j'aime plutôt bien bien :)
Encore un groupe magnifique en découverte pour moi.
Et il est clair qu'en France il y a de quoi faire ;)
Je suis surtout impressionné de l'indépendance de certains groupes français par rapport au métal US et la "mode", ce qui est plutôt à leur avantage. Il y a souvent une touche de désespoir, de sentiments en général même, bien plus présente que les trop grosses prods qui n'avantagent que le gros son et la soi-disant "efficacité".
Une "efficacité" qui n'a rien d'efficace pour moi.Autant faire jouer des robots qui seront bien plus carrés, rapides et "efficaces".
Heureusement, il y a des groupes comme Arcania, Gojira, Decades of Despair, Loudblast et autres groupes français qui jouent aussi avec leurs tripes.
Et c'est bon...et ça fait plaisir d'être chauvin en plus ;)
(Pour ma part, j'ai trouvé l'album sur Deezer payant).
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