« Quel est ce nom étrange ? » Voici la première phrase que je me suis dite lors de la découverte de cet album au milieu des centaines d’autres de mon disquaire favori Lyonnais. Une pochette grise, chose très fréquente dans le doom, où l’on devine un arbre encore plus gris… Je ne résiste pas à ouvrir pour admirer l’intérieur et écouter avant d’acheter.
Deuxième page, une corde de pendu, à la dernière page, une vieille chaise vide dans un état cadavérique (même pour une chaise, oui oui), et toujours cette ambiance de mort version doom… Ca s’annonce bien, l’écoute vite fait aussi…
Doom : VS n’est pas un groupe mais un projet solo d’un dénommé J. Ericson qui a une parfaite maîtrise de chaque instrument. Il officie également dans l’excellent groupe de
Gothic Doom Draconian, mais aussi dans
Shadowgarden (Rock Gothique) et quelques trois autres projets que je ne connais absolument pas (répondant aux noms de
Dawn Rider, Skincarver ou encore Decadent Youngsters). Au visuel de son myspace et des salutations peu conséquentes de
Aeternum Vale, notre ami suédois semble vouer un culte au groupe
Pentagram.
Cet album est un véritable bijou dès la première écoute, très généreux en mélodies, lancinant à souhait, avec des vocaux profonds pouvant (quelques rares fois) se rapprocher du black comme au début de la très lente The Faded
Earth. Parfois du chant clair (magnifique dans la chanson
Aeternus) ou même du chant féminin que l’on retrouve dans
Empire of the Fallen, et qui est sûrement interprété par sa moitié (car c’est la seule allusion féminine des remerciements), le tout parfaitement posé au bon moment, avec de touchantes paroles sur les tourmentes personnelles de cet artiste complet.
La composition est très riche puisque les solos doom arrivent de tous les côtés sans pour autant être dans la démonstration. Les chansons ne se limitent pas forcement aux tempos lents : la fantastique fin de The Crawling Insects tourne autour des 180 BPM avec de la double.
Les claviers sont parfaitement orchestrés, la basse lourde, les guitares bien propres jouant des riffs mélancolique et la batterie intelligente (notre homme est batteur à l’origine), la production et le mixage quant à eux sont impeccables et ont été effectués toujours par J. Ericson, décidément ! ! !
Aeternum Vale demeure sombre et Doooooooooom !
Nous avons donc affaire à un perfectionniste talentueux, c’est certain.
L’unique défaut sera que nous n’aurons certainement jamais la chance de voir
Doom : VS se produire… En tous cas, si l’occasion se présente, je n’hésiterais pas à franchir plusieurs frontières !
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