A chaque sortie d'album, les Américains de
Withering Soul étendent un peu plus leur attraction et leur talent. Ils officient depuis 1998 dans les environs de Chicago et sortent un opus tous les quatre ans à peu près. La bande se fascine pour tout ce qui touche au surnaturel et à l'épouvante, ci bien que chaque compo dégage une aura fantomatique dont eux seuls ont le secret. L'arrivée de "
No Closure" sorti chez Mortal Music leur ont permis d'imposer en
Europe un black/death symphonique brute de décoffrage et riche en atmosphères. Malgré leur thématique spectrale, ils ne se rapprochent en aucun cas des cadors du genre (
Carach Angren,
Bishop Of Hexen,...) mais plus des groupes brutaux qui peuplent de plus en plus leur pays natal. Car le black symphonique américain se caractérise surtout par une surabondance de blasts et de gros riffs qui tachent, quitte à mettre au second plan les touches symphoniques que beaucoup affectionnent tant.
"
Adverse Portrait" est un autre pas en avant dans la carrière de
Withering Soul. Ils ne lésinent pas sur les parties brutales et délaissent quelque peu les parties les plus orchestrales que l'on avait pu entendre sur des titres comme "
Night of the
Revenant" ou "The Sequitor". A la place, ce sont davantage les riffs et leurs différentes harmonies qui mènent la danse, aidés à l'occasion par de subtiles nappes de claviers, comme sur "The Dreadful
Echo" ou "Hour of Obstinacy".
En fait, on pourrait décrire la musique de
Withering Soul comme un mélange de black atmo/sympho des 90's et de death/black tantôt mélodique, tantôt brutal, et ça sent bien sur "No Longer Within" : les guitares mettent en place une aura spectrale, accompagnées de growls démoniaques et de quelques lignes de chant clair troublantes. "
Hex Illusion" joue la même carte et nous offre même une belle accélération.
Mais par rapport à un "
No Closure", "
Adverse Portrait" sonne plus fade et plus classique. On manque de moments forts et de passages riches en sonorités. La prise de risque est plus nette au niveau des guitares, plus mélodiques et plus présentes, mais moins importante au niveau des claviers et de l'atmosphère dégagée. "
Awakening" ou "In Abscence", par exemple, peinent à convaincre tant ils manquent de fraicheur et de force. Même l'ambiance n'est pas au beau fixe. Finalement, on n'est pas si enthousiaste que ça lorsque l'on sort de l'écoute de l'album...
La production est peut-être meilleure mais cela ne fait pas tout.
Withering Soul suit un autre chemin, s'extirpe du sympho pour se concentrer sur l'alliance du mélodique et du brutal. Mais cela ne fait pas tout. Le côté catchy et enveloppant se fait beaucoup moins ressentir et l'ennui pointe souvent le bout de son nez. Il manque carrément ce petit truc qui fait la différence, et même les guitares et le chant n'arrivent pas à le retranscrire, ce qui est sacrément dommage. Une petite déception, donc.
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