Cinq albums, il aura fallut cinq albums pour qu'enfin
Pro-Pain affine (si j'ose dire) son style, et nous offre son disque le plus abouti.
Si la bande à Gary Meskil (chant/basse) avait bien démarré sa carrière en 1992 en sortant le percutant "
Foul Taste of Freedom", l'accueil enthousiaste que reçu ce premier album fut quelque peu gâché deux ans plus tard par un "
The Truth Hurts" (
1994) à la production beaucoup trop rugueuse.
Conscient de son erreur
Pro-Pain rectifie le tir l'année suivante avec "
Contents Under Pressure" (1995), un disque composé de très bons morceaux comme le surprenant "The
Mercy Killings" où le groupe réussit à fusionner Hardcore
Metal et Rap.
Il faut attendre la sortie de "
Pro-Pain" en 1997 (avec l'ex-
Gothic Slam,
Laaz Rockit, et M.O.D. Dave Chavarri derrière les fûts) pour découvrir un
Pro-Pain certes plus heavy, mais surtout plus homogène (Gary Meskil et sa bande ayant cessé toute relation avec le Rap pour se consacrer uniquement au Hardcore
Metal).
Une réussite que le groupe transforme deux ans plus tard avec le superbe "
Act of God" (1999) qui voit Gary Meskil et Tom Klimchuck (guitare), accompagnés des nouveaux (et ex-
The Spudmonsters) Eric Klinger (guitare) et Eric Matthews (batterie), nous offrir leur meilleur album.
En effet dès le premier titre "Stand Tall", c'est un
Pro-Pain gonflé à bloc qui nous balance un violent uppercut de Hardcore Metallisé (ou Hardcore
Metal) qui n'a rien à envier à ceux que distribuent
Biohazard et
Hatebreed.
A peine s'est-on relevé de ce premier coup que le groupe nous en assène un second aussi rude avec "In
For The Kill", un morceau doté de sonorités industrielles.
Le pugilat se poursuit avec les intenses "
Act of God" et "Pride" avec un
Pro-Pain qui revient au Hardcore originel (issu du Punk et de la Oï), comme celui que pratiquait Gary Meskil quand il faisait partie de
Crumbsuckers.
Ce retour aux sources sera de courte durée car avec le rapide "On Parade" et l'entraînant "I
Remains" suivis du belliqueux "
Time Will Tell" (sur lesquels, à l'instar des bostoniens de
Gang Green, les guitaristes Tom Klimchuck et Eric Klinger délivrent des parties de guitares très Rock) le Hardcore
Metal revient en force.
Mise à part le puissant "
Hopeless?" les titres heavy dans la lignée de "
Pro-Pain" (1997) brillent par leur absence, supplantés par des morceaux plus brutaux tels que "Love
And War", "
Burn", "All
Fall Down", et "F.S.U." (Fuck
Shit Up) où en alternant les parties rapides avec d'autres plus heavy le groupe nous envoie définitivement au tapis.
Bref, si vous ne devez posséder qu'un seul disque de
Pro-Pain ce doit être cet excellent "
Act of God".
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