Act I

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13/20
Nom du groupe A Clockwork Opera
Nom de l'album Act I
Type EP
Date de parution 08 Septembre 2016
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Ozymandias
Ecouter04:32
2.
 The Ballad of Penny Dreadful
Ecouter04:16
3.
 The Girl with Glass Bones and Paper Skin
Ecouter04:06

Durée totale : 12:54

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A Clockwork Opera



Chronique @ ericb4

28 Décembre 2016

Le combo britannique rate le coche, de peu...

Tout juste sorti de l'ombre en 2015 sous le trait de la patte créatrice du guitariste Paul Cooper, A Clockwork Opera se pose comme un nouvel entrant dans le déjà surinvesti registre metal symphonique à chant féminin. Empreint de touches prog, gothique, inspiré par l'opéra classique du XIXe Siècle et quelques grandes signatures du metal symphonique (Nightwish, Amberian Dawn, Dark Sarah, entre autres), ce projet est l'oeuvre conjointe d'un quintet mené dès le début par la mezzo-soprano Vickie Harley (Forneus), incluant dans ses rangs le claviériste Marco Iannello (ex-Wyrm), le bassiste Alexander Jordan, le batteur James Horn (en 2016) et bien évidemment le compositeur et fondateur du combo britannique Paul Cooper.

A peine un an suite à sa création, la sarabande originaire de Manchester nous livre son premier bébé à l'aune de « Act I », EP auto-produit où s'enchaînent 3 titres sur un ruban auditif de 13 minutes tout au plus. De par son orientation stylistique, cette humble galette rappellera (parfois un peu trop) l'univers et quelques accords des sources d'influence de la jeune troupe. Une fois n'est pas coutume, chacun de ces morceaux ayant sa dynamique et son caractère propre, comme trois actes successifs d'une pièce de théâtre, nous les avons analysés séparément et dans l'ordre de la setlist. Mais ouvrons plutôt le rideau sur la scène qui va se jouer...

C'est dans un bain bouillonnant que les hostilités démarrent, réservant, en outre, de prégnants effets mais aussi des chemins de traverse harmoniques qu'on aurait espérés plus anecdotiques, notamment en ouverture d'album. Ainsi, des arrangements nightwishiens, renvoyant de fait à « Oceanborn », infiltrés dans une ambiance classique typiquement 19e siècle parsèment « Ozymandias », altière, frondeuse et progressive piste metal opéra. Premier acte où déambule avec célérité une sirène distillant de sculpturales impulsions aux faux airs de Tarja, avec un zeste de Heidi Parviainen (Dark Sarah) en voix de gorge. Parallèlement à l'emballement de l'instrumentation, les attaques de riffs corrosifs ne manquent pas de nous retenir mais hélas se noient dans un inextricable ensemble orchestral qu'il devient malaisé de différencier au fur et à mesure de sa progression, faute à un mixage approximatif. En outre, un gênant effet de compression nivelle chacun des postes de ce brûlot, empêchant aux musiciens de nous octroyer la fine fleur de leur art. Ce faisant, une sente mélodique agréable, arc-boutée sur une rythmique enjouée, bien que convenue, nous intime de poursuivre notre chemin jusqu'à son terme.

Le second acte, quant à lui, se solde par un moment plus en retenue, mais loin d'être mou du genou, et même propice à un headbang doucement cadencé. Ainsi, un joli guitare/voix dans le sillage atmosphérique de Dark Sarah inonde chacun des espaces de « The Ballad of Penny Dreadful », mid tempo aux originaux accents country. Si l'harmonisation des parties entre elles n'est pas à mettre au débit du combo, en revanche, les lignes vocales ne sont pas exemptes de quelques irrégularités, voire de faussetés. Ainsi, malgré des séries d'accords bien amenées par le corps orchestral, les inflexions quelque peu tourbillonnantes de la jeune déesse ne parviennent à encenser le tympan qu'en de rares instants. Soudain, une intensification des frappes de fûts sur un pont autorise une bondissante reprise sur un refrain avenant, à défaut d'être imparable, celui-ci accusant quelques dérapages mélodiques difficilement récupérables.

Il faudra attendre le troisième acte pour voir le collectif britannique donner le la. En effet, dans une ambiance magmatique sous-tendue par de sémillants gimmicks à la lead guitare, « The Girl with Glass Bones and Paper Skin » conjugue habilement accélérations et ralentissements d'une rythmique aussi endiablée que malicieuse. Non sans faire penser à l'atmosphère de « River of Tuoni » d'Amberian Dawn, cet offensif méfait nous embarque dans les entrelacs d'une poignante série d'harmoniques évoluant parallèlement à une ligne mélodique travaillée en finesse, entonnée avec inspiration par la maîtresse de cérémonie. Lorsque le convoi instrumental prend l'ascendant, on est bringuebalé de toutes parts sans pour autant perdre de vue le saisissant cheminement harmonique dispensé. Bref, une manière plus qu'honorable de conclure cette petite pièce en actes.

A l'aune de cette laconique œuvre introductive, on comprend que, malgré quelques élans d'inspiration et une technicité instrumentale probante, le groupe britannique n'est pas encore tout à fait réglé et reste friable face une redoutable concurrence parmi les jeunes formations de cette obédience metal (Elvellon, Miracle Flair, Once, Beyond The Black...). Il lui faudra, en outre, soigner sa production d'ensemble, à commencer par les finitions et les enchaînements, lacunaires dans leur principe d'émission, s'extirper de ses modèles identificatoires pour exister par lui-même, affiner le trait sur le plan vocal et diversifier ses exercices de style, pour nous rallier plus aisément à sa cause. Un potentiel se dessine pourtant, mais il peine à être valorisé, notamment au regard d'une écriture flottante de ses premières portées. Ce manque de rigueur formelle n'a pas été sans effets sur l'imprécision des sentes mélodiques octroyées qui, de fait, auront peu de chances de perdurer dans les mémoires de ceux qui s'y seront engagés. Aussi, il s'avère salutaire pour le quintet de prendre son temps pour accoucher d'un second acte qu'on espère moins empreint d'erreurs de jeunesse, que peu lui pardonneront bien longtemps. La balle est désormais dans leur camp...

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