Trois ans après
Brutality of War,
Disgust revient en cette fin d'année 1996 avec quelques changements. Le groupe affiche un line up remanié, suite au départ de ses deux guitaristes, remplacés au pied levé par Wurzel & Kneil Brown, mais conserve en revanche ses trois leaders, le bassiste et compositeur Lee Barrett, le batteur et parolier Steve Beatty, et le charismatique Dean Jones, hurleur chez
Extreme Noise Terror.
Disgust change également de label, rejoignant la célèbre écurie Nuclearblast, qui semble encore s'intéresser étonnamment au hardcore/grind, genre qu'elle avait pourtant délaissé à la fin des années 80, depuis le culte
Purity Dilution de
Defecation.
Malgré ces quelques perturbations,
Disgust n’a pas changé d'un pouce, balançant inébranlablement son crust/grind contestataire. Le couple rythmique de Steve & Lee garde ainsi ses tempo rapides et binaires, sur lesquels viennent se greffer les guitares lourdes du duo Kneil / Wurzel et le guttural rebelle de Dean, à l’image des entraînants morceaux Bleeding
Heart &
Evil Trade.
Mais, bien que guère innovant en regard de son prédécesseur,
A World of No Beauty est manifestement plus percutant, brisant non seulement sa relative linéarité grâce à des breaks et soli plus nombreux, à l’instar du très bon titre Result Of
War, mais bénéficiant également d’un son incroyable grâce au talent du fameux Andy Sneap, qui dote les guitares d’une puissance maximum et assure un mixage remarquable, tout en préservant le côté crade et destroy de la formation britannique.
Ainsi, conservant unidimensionnel mais tellement bon de
Brutality of War,
A World of No Beauty s’avère toutefois plus percutant, grâce à sa puissance de feu imparable. En dehors de
Dying Planet, ce dernier titre dispensable et interminable, ce fils de l'école hardcore/punk de
Discharge lâche en effet un concentré de crust/grind explosif, s’adressant bien sûr à tous les fans de l’esprit grind et punk de
Doom (UK) ou d'
Extreme Noise Terror.
Fabien.
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