Lorsque je me suis mise à écouter ce «
A Quiet World » de
Words Of Farewell, j'avais complètement oublié qui était le groupe. Et comme le nom ne me disait rien du tout, je partais directement sur des a priori. Puis au fil des morceaux, j'y ai trouvé beaucoup de bonnes choses.
Words Of Farewell n'est finalement pas si méconnu. Une signature chez AFM, plusieurs albums à son actif, des démos et EP. Bref, en fait, il semble que c'est moi qui ait raté un numéro.
Ce groupe composé de six musiciens surfe largement sur la vague dite moderne avec un death mélodique au son propre et clean, paradé de saccades et de riffs massifs qui font entrer l'auditeur directement dans le vif du sujet. En d'autres termes, c'est assez puissant. «
A Quiet World », le nouveau rejeton, va dans cette même logique. La pochette est beaucoup moins épurée que «
The Black Wild Yonder », beaucoup plus futuriste, et nous donne une idée de l'ambiance présente le long des neuf nouveaux morceaux.
On démarre avec un « My Share of Loneliness » montrant une orientation plus électronique. Les arpèges au synthé rappellent évidemment toute cette vague electro pouet pouet mais
Words Of Farewell a le mérite de ne pas en faire de trop. Le synthé est là en soutien, posant une certaine atmosphère, renforçant certains passages, mais n'abuse en rien d'un surplus de bidouilles. Les guitares se taillent la part du lion avec des mélodies très scandinaves et un growl bien présent.
Pas de chant clair, mais plus de variations, ce qui n'est pas pour nous déplaire.
On peut clairement parler d'un mélange entre
Dark Tranquillity et
Omnium Gatherum pour l'aspect death mélodique mélancolique, et
Born Of Osiris pour les claviers subtils et les breakdowns qui font mouche. «
Gaia Demise » ne dira pas le contraire avec sa force de composition et sa progression impeccable. «
Gallows Frame » va aussi dans ce sens avec ses soli cosmiques et ses belles mélodies.
On atteint très vite le point culminant de l'album avec « Limit
Cycle », quatrième piste atmosphérique jouant sur les harmonies et les ambiances. Il s'agit du titre le plus long mais on ne s'ennuie pas une seule seconde. Le côté futuriste nous embarque dans un autre monde avec ses guitares subtiles et ses doux arpèges électro. Le voyage est parfaitement mis en place.
Les titres qui suivent sont un peu plus convenus mais pas dénués pour autant d'intérêt. On apprécie les passages ambiants de « Momentary
Life » ou de «
Oversoul » ainsi que leurs riffs efficaces, loin de déborder de mièvrerie. Rien est à jeter, tout est bon à prendre dans ce «
A Quiet World ». Le sextet a beau être jeune, le talent et la personnalité sont au rendez-vous au sein d'un death mélodique certes moderne, mais fidèle à ses racines. Une très bonne sortie pour cette fin d'année.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire