A Quest for Life

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15/20
Nom du groupe Crystal Gates
Nom de l'album A Quest for Life
Type EP
Date de parution 29 Août 2015
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 A Quest for Life
Ecouter01:03
2.
 The Soul of Rain
Ecouter03:45
3.
 The Storm Path
Ecouter04:38
4.
 Dreamers
Ecouter02:08
5.
 Wild Sons of the Earth
Ecouter04:46
6.
 Mother Land
Ecouter04:35

Durée totale : 20:55

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Crystal Gates



Chronique @ ericb4

15 Octobre 2017

Une œuvre galvanisante laissant présager une aventure au long cours pour la formation uruguayenne...

Le metal symphonique à chant féminin sud-américain s'enrichit chaque année de nouveaux entrants, souvent peu popularisés hors de leur terre natale mais témoignant, pour certains d'entre eux, d'un potentiel insoupçonné que pourraient bien leur envier leurs homologues européens. Et bien rares sont les formations uruguayennes à venir fouler la scène metal locale si ce n'est Fallen Symphony, et plus récemment Crystal Gates, toutes deux originaires de Montevideo. Etat de fait qui n'a altéré ni la motivation, ni l'élan d'inspiration de ce dernier ; groupe de metal symphonique aux accents power inspiré par les travaux de Nightwish, After Forever, Xandria, Amberian Dawn et consorts.

Cofondé en 2013 par Carolina Perez (frontwoman (ex-Opus Gaia)) et Benjamin Machin (compositions, paroles et guitare (ex-Ecliptica)), et suite à quelques changements de line up, ce jeune quintet a également pu compter sur les talents de Juan José Leyton (claviers (Sound Anima, Fallen Symphony)), Gaston Lorenzo (batterie) et Nicolas Barreiro (basse (ex-Radical)) pour marcher fièrement sur les traces de ses illustres prédécesseurs, et parfois s'en éloigner...

Soucieux de peaufiner chaque étape du processus de production, le combo a pris son temps pour nous octroyer cet initial EP 6 titres intitulé « A Quest for Life » sorti deux ans plus tard. Laconique opus faisant suite à un premier single dénommé « Song of the Lonely Mountain », reprise metal de la ballade rock de Neil Finn (Crowded House). Finement mixé par Benjamín Machín et David Larrosa aux Molecula Studios, cet effort a été mastérisé par un certain Mika Jussila (Finnvox Studios). De quoi attiser notre curiosité et nous inciter à insérer le cd dans la platine. Celui-ci commence classiquement par une brève mais dispensable entame instrumentale aux relents nightwishiens, à l'aune de « A Quest for Life ». Mais ce n'est là qu'un hors d'oeuvre...

Le collectif sud-américain témoigne de sa capacité à créer de véritables hits en puissance, sans pour autant avoir cédé aux chimères d'une mélodicité galvaudée. Et ce, à l'instar de l'engageant up tempo au tapping martelant « The Soul of Rain ». Dans la droite lignée du cador finlandais, à l'époque de « Oceanborn », cette ogive ne tarde pas à encenser le tympan par ses refrains immersifs à souhait. Mis en exergue par les ondulantes patines de la belle, aux faux airs de Tarja, ce propos pousse irrémédiablement à la remise du couvert. Dans cette mouvance, on ne saurait éluder l'entraînant « The Storm Path » aux harmoniques empruntées à Xandria (première mouture) tant pour ses grisantes oscillations mélodiques que pour sa ferveur qui jamais ne se tarit. En outre, un vibrant corps à corps s'esquisse entre de saillants gimmicks à la lead guitare et de vénéneuses rampes aux claviers. Bref, un spectacle tenant toutes ses promesses, susceptible de magnétiser le pavillon du chaland jusqu'au terme de la traversée.

Lorsqu'ils se montrent plus frondeurs et un brin technicistes, nos acolytes parviennent non moins à nous retenir. Ainsi, moins directement orientés vers les charts, « Wild Sons of the Earth » et « Mother Land » disséminent une énergie difficile à contenir, à l'image du rythme soutenu de leurs frappes, de leur riffing corrosif et d'une ligne de chant plus agressive qu'à l'accoutumée. Dans la veine atmosphérique d'After Forever, ces deux tempétueux et prégnants méfaits s'avèrent propices à un headbang bien senti. Des choeurs bien présents et judicieusement positionnés sur le second morceau contribuent à lui conférer davantage de corpulence oratoire, l'ensemble ainsi coalisé finissant en apothéose.

Lorsqu'elle desserre la bride, la jeune formation nous octroie d'envoûtantes portées, mettant en lumière ses mots bleus les plus délicats. Suave mais brève ballade atmosphérique sous-tendue par de sensibles gammes au piano et de troublantes séries d'accords, « Dreamers » va jusqu'à nous rappeler les premières esquisses d'Amberian Dawn. Parallèlement, cet instant privilégié se pare des graciles volutes de la mezzo-soprano qui, assurément, sauront déclencher la petite larme au coin de l'oeil. Mention spéciale pour le magistral legato à la lead guitare.

Ainsi, on effeuille une œuvre plutôt plaisante, aux mélodies catchy et à la technicité vocale éprouvée, qui ne laissera pas indifférents les aficionados des sources d'influence du combo. Certes, on pourra regretter l'absence de prise de risque, peu de variations atmosphériques et rythmiques, et une identité artistique encore en construction. Toutefois, malgré son modeste format et une ballade qu'on aurait espérée un peu plus substantielle, la galette réserve quelques moments de pure jouissance auditive. Ce faisant, elle pousserait même à une certain addiction. Une œuvre qui, selon votre humble serviteur, pourrait constituer un tremplin pour une carrière au long cours pour nos cinq compères. Wait and see...


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