A Morn Overhauled

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14/20
Nom du groupe Liliumdust
Nom de l'album A Morn Overhauled
Type EP
Date de parution 11 Mars 2021
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Sway
Ecouter04:37
2.
 Inner Child
Ecouter04:45
3.
 Dusk
Ecouter04:59
4.
 Survivor
Ecouter04:07

Durée totale : 18:28

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Liliumdust



Chronique @ ericb4

19 Mars 2021

Premiers et frémissants battements d'ailes de la colombe argentine...

L'un des fers de lance du metal symphonique gothique à chant féminin en Amérique du Sud depuis plus de deux décennies déjà, l'Argentine semble aujourd'hui n'avoir en rien perdu de sa prolificité. Aussi, après Abrasantia, Boudika, Daemon Lost, Elessär, et autres Cinnamun Beloved et Mandoble, c'est sur un expérimenté trio originaire de Buenos Aires que la féconde terre argentine porte aujourd'hui son regard. Parfait inconnu dans nos contrées et encore peu popularisé sur la scène metal locale, à la lumière des précieux acquis de ses membres, le combo sud-américain n'en est pourtant plus à ses balbutiements. Quels seraient alors ses armes pour espérer le voir opposer une farouche résistance face à ses si nombreux homologues générationnels, pour la plupart issus de la scène metal européenne ?

Créé l'année même de la sortie de son introductif et présent EP, « A Morn Overhauled », le collectif argentin n'en a pas moins soigné sa production d'ensemble, à commencer par ses arrangements instrumentaux, essentiellement portés sur leurs lignes de claviers. Ses enregistrements tout comme son mixage demeurent parallèlement de fort bon aloi, l'opus ne laissant alors transparaître que de rares sonorités résiduelles. Une ingénierie du son plutôt soignée sous-tend ainsi une œuvre metal mélodico-symphonique gothique, aux relents power, progressif et électro, harmonisant judicieusement les empreintes de Nightwish (première période), Xandria, Imperia, Ancient Bards, Amaranthe, Elessär, et consorts.

Aussi, c'est au cœur d'un propos à la fois épique mais nullement grandiloquent, des plus frémissants, et un tantinet moderniste que nous calent les 18 brèves minutes esquissées par la poignante mezzo-soprano Melitza Torres (ex-Mandoble), l'expérimenté claviériste et orchestrateur Ariel Perchuk (Ariel Perchuk's Odyssey, Kenziner, Timescale, ex-Dark Whisper, ex-Unreal...) et le bassiste Alejandro Zapico. Avec le concours, pour l'occasion, du fin guitariste Germán Guala Janke (Mandoble). Mais entrons sans plus attendre dans la cale de la frêle embarcation en quête de gemmes profondément enfouies...

La troupe sud-américaine semble pourvue de cette rare capacité à concocter ces arpèges d'accords qui longtemps resteront imprimés dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon. Ainsi, c'est d'un battement d'ailes que le ''nightwishien'' « Sway », un mid/up tempo metal symphonique un brin futuriste, nous aspirera dans la tourmente. Pourvu de couplets finement ciselés relayés chacun d'un refrain immersif à souhait, inscrivant dans sa trame d'insoupçonnées et grisantes variations rythmiques, et mis en habits de lumière par les saisissantes envolées lyriques de la mezzo-soprano, l'enjoué méfait jouerait dans la catégorie des hits en puissance à faire pâlir bien de leurs pairs. Et comment ne pas se sentir aspiré par les vibes enchanteresses inhérentes aux épiques et rayonnants « Inner Child » et « Survivor », deux mid/up tempi power mélodico-symphonique aux effluves opératiques, à mi-chemin entre un Xandria seconde mouture et Ancient Bards ? Dotés d'un martelant tapping, livrant de furieux coups de boutoir, octroyant un bref mais flamboyant solo de guitare, portés par les limpides modulations de la déesse, les deux tubesques et échevelants manifestes ne sauraient davantage rater leur cible, celle de nos émotions les plus intimement celées.

Quand le message musical se fait plus intimiste, nos gladiateurs se muent alors en de véritables bourreaux des cœurs en bataille, nous livrant par là même leurs mots bleus les plus sensibles. Aussi la petite larme au coin de l'oeil ne pourra que malaisément être contenue sous le joug des délicates et magnétiques portées dont nous abreuve « Dusk » ; une ''imperienne'' ballade atmosphérique, en piano/voix pour l'essentiel, d'une confondante fluidité mélodique et pétrie d'élégance. Mise en habits de soie par les troublantes inflexions de la maîtresse de cérémonie auxquelles viennent s'adjoindre les poignants sanglots d'une guitare mélancolique, la caressante sérénade pourrait bien avoir raison des plus tenaces des tentatives de résistance à son assimilation.

Résultat des courses : sans avoir dérogé aux codes stricts d'un registre metal symphonique classique, la troupe argentine nous invite à un parcours certes déjà emprunté mais des plus captivants, sans fausse note, ni surprise, apte à nous retenir un peu malgré nous. Il faudra toutefois que nos acolytes digèrent prestement leurs sources d'influence et qu'ils consentent à sortir un tantinet de leur zone de confort pour espérer impacter plus immédiatement, et durablement surtout, un tympan déjà familiarisé aux travaux de leurs maîtres inspirateurs. Mais, pour son baptême de l'air, le combo sud-américain prouve dores et déjà qu'il a le potentiel technique et l'inspiration mélodique suffisants pour espérer s'inscrire parmi les sérieux espoirs du metal symphonique à chant féminin à l'échelle locale, et peut-être bien au-delà. Affaire à suivre, donc...

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