Bon on ne va pas se leurrer bien longtemps, ce second opus de
Superjoint Ritual est bien loin de ce à quoi l’on pouvait s’attendre. En effet lorsque l’on regarde le line up et que l’on vient de s’enfiler
Down II, la pilule est difficile à avaler. Non pas que j’essaye de comparer les deux groupes, mais l’un frôle la perfection et l’autre fait mal à la tête. Une chose est sûre, la dose est plus que létale.
L’illusion peut tenir pour être gentil 3-4 titres, mais pas plus. Surtout qu’un titre comme « Waiting For the Turning Point » a de sérieux atouts à, faire valoir. Mais voilà, un abus du même riff, un abus de « one, two, three, four !» aura ma peau. C’est vrai, dans ce déballage de violence gratuite, Phil Anselmo et ses potes oublient l’essentiel : la construction des morceaux. Dans la moitié des titres ça blaste sur le même tempo, le même riff. Super la diversité. On pourra dire que les paroles sont différentes mais bon, je trouve ça un peu léger. Et pourtant des relents « downesques » sont là pour sauver un peu ce disque.
Pas grand-chose mais dans ce désert d’intérêt mieux vaut tenter de trouver un truc. C’est le côté fan de Phil qui parle mais bon même son chant est assez pauvre, soit proche de
Pantera dans un mauvais jour, soit carrément trop hurlé. Quand on voit ce qu’il nous a fait sur
Down II, on ne peut que pleurer d’avoir acheté ce disque sur sa simple présence. L’histoire du groupe parle pour lui, car il ne faut pas oublier qu’à la base, il ne devait être que le guitariste du groupe, mais ne trouvant personne pour le chant il a dû s’en charger. Je sais, là je lui cherche une excuse……. Au moins dans
Arson Anthem (qui est une copie de
Superjoint Ritual), il a le rôle qu'il voulait tenir.
Heureusement quand même que dans ce déluge, il y a de petits passages un peu calmes qui viennent reposer nos pauvres oreilles. Illustration parfaite avec « Permanently », dommage que ces moments ne soient pas plus présents.
La production est elle aussi brute de pomme. Le son est bien agressif et de meilleure facture que celui de
Use Once and Destroy.
Un album qui sera bien vite oublié, d’autant que le groupe n’est jamais venu en
Europe pour le défendre (merci le 11 septembre et la phobie de Phil, heureusement passée). C’est vrai, lorsque l’on voit les DVDs, on ne peut que se dire que la pérennité d’un tel projet passe forcement par des prestations live dantesques...
Rien de révolutionnaire mais ça fait toujours plaisir.
et j'aime bien la construction de 'The Destruction Of a Person" et son coté Doom
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