L’Italie est surtout connue pour ses nouilles, ses tours bancales et ses nageurs reconvertis en joueurs de football. Elle est surtout en passe de devenir la terre de prédilection du
Power Symphonique,
Rhapsody ayant beaucoup essaimé sur son passage en écumant les salles de son pays.
Fogalord, qui nous occupe aujourd’hui, c’est le bébé de Dany All (clavier chez
Synthphonia Suprema), épaulé par le guitariste Stefano Paolini. Comme le monde est petit, on retrouve à peu prés toujours les mêmes musiciens, les uns venant jouer sur les albums des autres et vice versa. Ou l’inverse, peu importe. Sur ce
A Legend to Believe In (premier opus du groupe), on retrouve donc entre autres l’ex bassiste de
Rhapsody Alessandro Lotta, deux musiciens de
Ancient Bards, Claudio Pietronik (guitare) et Martino Garattoni (basse), tout comme Pier Gonella (guitare,
Labyrinth,
Necrodeath,
Mastercastle,
Vexillum).
L’album raconte l'histoire d'un dieu de la guerre dans un pays aux brumes épaisses, mais il est en fait basé sur l'histoire de la ville natale de Dany qui a été fondée par le Roi Lombard Aistulf en 752 de notre ère.
C’est Frank Andiver des
Zenith Recording Studio (
Oracle Sun,
Labyrinth, Shinning
Fury, etc) qui ’s’occupe de ce
A Legend to Believe In.
Quant à l’artwork, il est signé Felipe Machado Franco (
Rhapsody,
Blind Guardian,
Rage,
Iron Savior, etc). Celui ci a pour une fois plutôt fait dans la sobriété que ce soit au niveau des couleurs, du personnage ou des décors.
On commence avec une intro qu’on pourrait croire sortie d’un épisode de X-Files pour sa première partie. Il pleut, il vente, bref, c’est affreux. Un instant de brouhaha surprenant s’ensuit jusqu’au moment ou des choeurs angéliques portés par du clavier tout ce qu’il y a de plus symphonique et ronflant, apparaissent. On entre alors dans le grand bain avec du
Power/Speed Symphonique à la
Rhapsody (normal) mais avec un petit bémol pour le son. Il n’est pas mauvais mais il lui manque un chouia de puissance pour égaler ses ainés. On retrouve aussi du
Helloween dans les rythmiques (The Fog
Lord). Et comme souvent dans le style, un coté
Blind Guardian ressort dans les parties plus ou moins acoustiques couplées avec les choeurs lorsqu’ils sont présents (
The Scream of the
Thunder).
La partie symphonique est souvent marquée simplement avec le clavier mais quelques autres instruments viennent s’y greffer comme du violon ou de la flute (
The Scream of the
Thunder) ou des cornemuses (Of
War and
Resurrection). Certains titres manquent cruellement de variations et sont par trop linéaires, souvent basés sur le même tempo rapide. Mais d’autres bénéficient de passages courts, tout en ambiance et sans instruments ou avec du chant féminin, ce qui rompt avec la monotonie habituelle (The Fog
Lord, Our Last
Nightfall).
Les choeurs sont issus d’une véritable chorale comptant une quarantaine de membres. Malheureusement ceux ci sont peu utilisés et le mixage ne leur rend vraiment pas hommage sauf sur quelques passages bien sentis comme sur A Day of
Fire. Ils ne prennent vraiment de l’ampleur que sur le titre le plus calme, Our Last
Nightfall, qui démarre sur une partie acoustique et du chant féminin. En fait, on ne s’aperçoit vraiment de leur présence que lorsqu’ils sont seuls et non accompagné du chant de Dany All.
Sa voix surprend un peu au départ mais s’avère bien adaptée au style au fil des écoutes. Les aigus sont maitrisés et la puissance est là.
Il n’y a rien à redire au niveau des instrumentistes qui jouent sur l’album. Tout est millimétré, chacun apportant sa technicité et maitrisant parfaitement son sujet. Il est vrai qu’ils sont tous plus ou moins issus de la même mouvance musicale, ce qui doit pas mal aider. On remarque malgré tout assez peu la basse, les guitares et surtout le clavier occupant tout l’espace. Tout ce qui est soli de guitare se rapporte à
Rhapsody avec de nombreuses cavalcades de notes en folies. L’instrument principal restant bien sûr le clavier sur lequel repose toute l’ossature de la musique de
Fogalord. C’est lui qui apporte les ambiances sous jacentes des titres lorsqu’il n’est pas mis en avant par des nappes ou des envolées grandiloquentes.
L’album est entrecoupé de plusieurs interludes, Black Era, The
Dark Prophecy ou Strengh of the
Hopeless. Le premier est dispensable et n’apporte rien hormis faire un petite intro au titre suivant. The
Dark Prophecy est beaucoup plus long et crée une véritable ambiance avant A Day of
Fire avec l’utilisation exclusive de claviers. Une première partie de celui ci nous ramène dans le Seigneurs des Anneaux lors des longues marches et une deuxième, beaucoup plus sombre annonce le départ en fanfare du titre suivant.
Strengh of the
Hopeless fait office de véritable intro avec une petite partie folk couplée aux choeurs exclusivement masculins qui se prolonge sur une partie du titre.
L’album se termine par un pavé de plus de 15 minutes intitulé Of
War and
Resurrection. Il synthétise bien sûr tout ce qui a déjà été dit sur cet album. On retrouve en plus un coté
Manowar dans la deuxième partie du titre au niveau de la rythmique plus lourde et de l’intonation du chant.
La route empruntée par le
Power Symphonique commence à être sérieusement encombrée. Une chose est sure, ce style ne peut pas s’accommoder d’approximations. S’il n’est pas parfait, ce
A Legend to Believe In est plutôt une bonne réussite pour un premier effort avec quand même des musiciens qui sont des pointures du genre. Il reste à
Fogalord à confirmer cette bonne impression lors de ses prochaines aventures.
Merci pour la chronique.
C'est plutôt une bonne surprise venant d'un groupe qui "débute". Album très sympa effectivement
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire