A Hill to Die Upon

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17/20
Nom du groupe Mental Cruelty
Nom de l'album A Hill to Die Upon
Type Album
Date de parution 28 Mai 2021
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album21

Tracklist

1.
 Avgang
 00:57
2.
 Ultima Hypocrita
 04:31
3.
 Abadon
 05:54
4.
 King ov Fire
 03:49
5.
 Eternal Eclipse
 04:29
6.
 Death Worship
 04:37
7.
 Fossenbrate
 01:50
8.
 A Hill to Die Upon
 05:05
9.
 Extermination Campaign
 04:21
10.
 The Left Hand Path
 07:39

Durée totale : 43:12

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Mental Cruelty


Chronique @ Groaw

04 Juillet 2021

Une évolution remarquable qui propulse le quintet allemand au sommet de son art

Le blackened deathcore, mélange subtil entre black, hardcore et death, entretient une croissance et un développement impressionnants depuis quelques temps. Avec la première sortie notable de Worm Shepherd, l’annonce d’un EP et le dévoilement d’un des titres pour Lorna Shore et des expérimentations plus moroses chez Humanity’s Last Breath, le deathcore évolue et devient de plus en plus mature. Ici, il n’est plus question de produire les breakdowns les plus sanguinaires, ni même de proposer les tempos de plus en plus languissants ou les sonorités de plus en plus graves mais d’introduire de la symphonie et de la mélancolie.

En ce sens, Mental Cruelty nous offre déjà ce début d’ébauche. Formé en 2015 dans la ville de Karlsruhe en Allemagne, les débuts du groupe n’affichaient pourtant nullement cette prospective. Leur première démo, leur premier EP et surtout leur premier opus Purgatorium en 2018 proposaient un slamming brutal deathcore au dynamisme vocal surprenant pour le genre, variant avec maîtrise pig squeals, growl, et chant caverneux, aux pannes écrasantes et au riffing tranchant. Il faudra attendre la seconde publication de la formation, Inferis pour retrouver les premières parcelles de black metal.
Deux ans se sont finalement écoulés avant que notre quintet allemand revienne avec sa troisième toile du nom de A Hill to Die Upon, sous le label Unique Leader Records comme sa dernière parution.

Avant la publication de son disque, Mental Cruelty nous avait déjà fait saliver avec la promulgation de trois titres : Ultima Hypocrita, King ov Fire et le morceau éponyme. Le premier single a finalement été découpé en deux compositions, à savoir Avgang, une intro à la guitare acoustique et le fameux Ultima Hypocrita, sans le moindre doute la plus belle narration de cet opus. Les premières notes de guitare nous plonge dans un black atmosphérique, une impression qui sera finalement de courte durée car nos musiciens vont nous prendre de court et nous enfoncer dans un death virulent, qu’il s’agisse de la prestation vocale massive de Lucca Schmerler ou de la mélodie plus agressive.
Ce qui est surtout notable dans ce titre, c’est la capacité de notre quintet allemand à se renouveler. Passage acoustique, chorus avec du chant clair, moments atmosphériques, patte slam, associations entre mélodicité et symphonie, imposant breakdown et travail vocal inconcevable sont les grandes qualités du morceau. Mais là où les musiciens impressionnent, c’est sur ce solo de guitare signé Yo Onityan aussi long qu’incroyable. Les formations de deathcore qui proposent des solos aussi techniques, marquants, émotifs et aboutis sont d’une extrême rareté et nous ne pouvons être qu’en admiration devant tant de virtuosité.

King ov Fire tente une approche un peu plus conventionnelle mais puise sa force une nouvelle fois sur un solide solo et surtout sur son breakdown qui nous attire dans les profondeurs. Les basses apportent un impact fulgurant et sont très ressemblantes à celles de Lorna Shore. Les pig squeals de Lucca sont d’une répugnance totale mais c’est ce qui fait le charme du vocaliste.
Le titre éponyme se veut bien plus technique avec un amas presque ininterrompu de blast beats. Le quintet n’en oublie aucunement l’aspect black, qui se situera principalement par cette omniprésence orchestrale, sur certains riffs et sur le chant parfois écorché de Lucca. Nos allemands n’auront pas non plus délaissé leur brutalité avec deux breakdowns apocalyptiques, presque inhumains.

La qualité de la production est elle aussi exceptionnelle. On pourra de temps à autre se plaindre d’une batterie un peu trop prépondérante mais dans son ensemble, la formation a su trouver un excellent équilibre entre son atmosphère macabre, son caractère incisif et ses tournures mélodiques/symphoniques. Les Allemands sont, dans un certain sens, une synthèse des travaux de Shadow Of Intent, Carnifex et Lorna Shore. De même, Mental Cruelty sait toujours apporter son lot de satisfactions avec ses solistes.

La seule fausse note de cet album viendrait du titre Fossenbrate, une interlude d’un peu moins de deux minutes, qui est un peu hors contexte à cause notamment d’un riffing plus aigu et d’une ambiance « trop apaisante » caractérisée par des bruits de la nature. Mention spéciale tout de même au morceau The Left Hand Path qui dépasse allégrement les sept minutes, ce qui est rare pour être souligné. Cette chanson termine d’une bien belle manière l’opus avec un travail orchestral démentiel, assez tragique mais rempli d’émotivité.

A Hill to Die Upon est un changement de cap de la part de notre quintet allemand mais une métamorphose qui dépasse toutes les espérances et qui pourrait bien se classer dans les meilleurs disques de sa catégorie. Le travail produit par les musiciens est bluffant à tous les niveaux et montre l’intelligence acquit par l’expérience. Si vous ne connaissez pas encore cette étonnante formation allemande, mon seul conseil serait bien évidemment que vous y jetiez un coup d’oreille car vous risquez de n’être aucunement deçu.

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