Arsis se forme en 2000 dans l’état de Virginie, autour du guitariste chanteur James Malone, pratiquant un death de haute volée, tout en dégageant un côté mélodique affirmé. Accompagné du batteur Michael Van Dyne, le leader investi le studio
Winter Sound entre 2003 & 2004, pour les sessions de
A Celebration of Guilt. Muni d’une illustration qui deviendra très vite une marque de fabrique associé au groupe, le premier album sort ainsi chez le label nord américain Willowtip, bénéficiant l’année suivante d’une précieuse distribution européenne, assurée par la célèbre écurie britannique Earache Records.
A Celebration of Guilt balance un death rapide et virtuose, possédant parallèlement un côté thrash fougueux et agressif, et un sens inné des harmonies, ne ressemblant décidément à aucune autre réalisation actuelle. Son leader James Malone marque en effet la différence dans sa manière d'imbriquer plusieurs lignes de guitares avec une aisance déconcertante, tout en maintenant judicieusement un fil conducteur dans ses compositions. En effet, malgré leurs avalanches de notes, à coup de tapping, shred, soli vertueux, contretemps et breaks aux guitares enchevêtrées, les morceaux reviennent souvent sur un refrain mélodique, à l'image du délicieux Maddening
Disdain, apportant la cohésion nécessaire à l'ensemble.
Mélange de puissance et d'harmonies subtiles,
A Celebration of Guilt défile ainsi de manière fluide, lâchant des morceaux d’une accroche incroyable, malgré toute leur complexité, tels les superbes Recreate the
Heart & Wholly
Night. Se démarquant d'un guttural habituel, la voix de James Malone est quant à elle très écorchée, rappelant le timbre de Chuck Schuldiner sur son ultime album de Death. L’influence du regretté leader reste d’ailleurs palpable dans les compositions de Malone, qui empruntent la patte feutrée d’un Individual Thought Patterns.
Bénéficiant d’une mise en place impeccable, à la manière des oeuvres de
Necrophagist &
Anata,
A Celebration of Guilt privilégie ainsi technique et mélodie à toute forme de brutalité incontrôlée, plaçant directement
Arsis parmi les formations death nord américaines les plus intéressantes du moment. Ayant parfaitement digéré ses influences death metal des nineties, de Death à
Dark Tranquillity (
The Gallery), James Malone impressionne ainsi par sa maîtrise, son talent et la sobriété de son jeu, signant un premier album polyphonique d'une originalité et d'une maturité étonnantes.
Fabien.
Au fait, très poétique 'Enc*leur d'étoile', comme pseudo ;)
Fabien.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire