9

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16/20
Nom du groupe Noturnall
Nom de l'album 9
Type Album
Date de parution 25 Juillet 2017
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Hey!
 
2.
 Change
 
3.
 Wake Up
 
4.
 Moving On
 
5.
 Mysterious
 
6.
 Hearts As One
 
7.
 What You Waiting for
 
8.
 Shadows
 
9.
 Pain
 

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Noturnall


Chronique @ Eternalis

13 Août 2017

"9" est clairement l’album de Noturnall le plus riche et complet de leur carrière.

Naitre sur les cendres fumantes d’un groupe qui ne comportait plus que de ses origines son nom avait finalement tout d’un processus logique d’évolution darwiniste.
Que restait-il du Shaman de "Ritual", celui qui officiait dans une dimension progressive héritée d’Angra emprunte d’une inspiration power metal, lorsqu’"Origins" est sorti avec Ricardo Confessori comme seul membre originel du combo ? Pas grand-chose il faut le dire, si ce n’est l’incorporation de percussions dont le batteur avait le secret ainsi que passages ethniques qui avaient pourtant disparu sur le chef d’œuvre "Reason", qui sonna le glas du line-up avec André Matos.

"Noturnall", censé être le cinquième album du groupe, devint finalement le premier d’un groupe qui porta en porta le nom. A l’écoute de l’album, c’était finalement une bonne chose tant la musique était devenue différente, encore plus avec l’intégration d’Aquiles Priester à la batterie (qui a joué chez Angra oui pour remplacer Ricardo Confessori…qui le remplaça à nouveau ensuite !) et Junior Carelli aux claviers.
"Back to Fuck you Up" sorti l’année suivante était encore plus radicale, flirtant parfois avec le metal extrême, des rythmiques plus ouvertement thrash et un Thiago Bianchi passant plus de temps à hurler qu’à réellement chanter. Dépourvu de distribution internationale, l’album passa inaperçu dans nos contrées et son inconsistance ne l’aida pas à s’exporter puisqu’il éprouvait de réelles difficultés à se placer dans sa multitude d’influences. Technique à l’extrême, violent mais souvent vide dans son expressivité, avec des lignes vocales radicales mais sans émotion, Noturnall donnait l’impression d’un groupe de musiciens jouant pour des musiciens en totale roue libre, sans autre ambition que d’étaler l’impressionnant bagage instrumental dont chacun disposait. Rien de bien réjouissant finalement….

Le troisième opus qui nous intéresse aujourd’hui ne part pas sous de meilleures auspices d’un point de vue distribution puisque, une fois encore, il ne sera dans un premier temps disponible qu’au Brésil (et cela restera le cas si le groupe ne trouve pas de deal pour le vieux continent …). Difficile d’être également réellement emballé puisque les musiciens n’ont jamais réussi à relever les espoirs placés en eux et restent depuis toujours loin des chefs d’œuvres créés par leurs pairs Angra et Shaman. Mais cet album répondant au patronyme énigmatique de "9", pourrait bien changer la donne …

Peut-être conscient du principal manque de leur précédent méfait, Noturnall a enfin injecté ce qui manquait grandement à leur musique : la mélodie. Et pour ceux qui craindraient que le niveau technique s’en retrouvera shunté, que nenni !
Ecoutez donc "Mysterious" qui nous ramène directement à l’époque des premiers Angra avec sa double pédale galopante, sa mélodie entêtante et ses soli à donner le tournis à n’importe quel guitariste (oui, Léo Mancini reste monstrueux tout au long de l’album !).
A l’inverse des deux précédents albums, l’ouverture est également plus feutrée là où les brésiliens s’étaient habitués à rentrer dans le tas dès les premières secondes. "Hey !" débute sur un riff ambiant et installe une montée en puissance bien amenée par la batterie puis une première nappe de claviers. Le premier véritable riff se veut dur et lourd, ponctué de multiples petites descentes de gammes, mais l’on remarque rapidement que la production est moins sourde et metallique que précédemment. Plus aérée et touffue, elle permet au groupe de développer plus d’ambiance et sert les claviers ainsi que la basse (impressionnante sur les couplets) sans pour autant ôter la lourdeur des guitares (qui possèdent un accordage très grave). Quant à Thiago, il a fait d’étonnants progrès, se concentrant sur l’essentiel plutôt que de placer des cris un peu partout, les gardant en toile de fond pour renforcer la puissance du titre tout en conservant l’emprise mélodique de la ligne de chant. Une excellente entrée en matière, dont la partie soliste est un modèle qui pourrait facilement évoquée les délires instrumentaux de Dream Theater ou Mr.Big dans leur jeunesse.

Plus cohérent dans son ensemble, "9" (orné d’une magnifique pochette !) est également composé de très bonnes chansons là où les deux précédents semblaient plus être un amoncellement de plans accrochés les uns aux autres.
On retiendra le très burné "Wake Up" avec Mike Orlando à la guitare, d’un niveau technique effrayant (Aquiles est définitivement un batteur incroyable), disposant de parties quasiment planantes (le pré-refrain) et d’autres pachydermiques (le refrain justement qui n’aurait pas fait tache sur le dernier Adrenaline Mob). "Moving On" qui aurait pu faire partie également de "Immortal" (le premier Shaman après le départ de Matos) dans ses riffs subtils et ses chœurs ou encore "Hearts as One" qui lui sent carrément bon le Angra des débuts, particulièrement celui de "Fireworks" et ses mélodies acoustiques latinos. On y trouve complètement ce qui manquait avant, à savoir une sensibilité artistique et une émotion à fleur de peau qui contrebalance parfaitement avec les moments plus intenses et déchirants dont tout le monde sait qu’ils sont capables. Comme pour nous le rappeler, "What you Waiting for" impose sa technicité et son côté progressif avec des claviers omniprésents, une ligne de basse démente et son tempo rapide mais sait pourtant calmer le jeu sur le refrain et le fait avec brio.
"Pain" conclu l’album sur une touche folklorique et fait de "9" clairement l’album de Noturnall le plus riche et complet de leur carrière. Il vient démontrer que le groupe n’est pas juste un ensemble de grands techniciens mais aussi une collection de talentueux compositeurs réussissant à se mettre au service de la musique pour exprimer des émotions. N’est-ce pas finalement le but de la musique ?
En espérant qu’un label flairera le bon coup pour les ramener sur notre vieux continent...l’inverse serait injuste et cruel aux vues de ce qui est parfois signé et commercialisé. Mais il est bien connu que le business de la musique ne tourne plus rond depuis quelques années déjà …

1 Commentaire

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Fonghuet - 14 Août 2017: bon ben j'ai envie d'écouter maintenant!
Merci!
Je donnerais mon avis par la suite!
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