7 Days est déjà le 7éme opus d’Ivanohe, combo Allemand de
Metal Progressif. Et malgré un paquet de changement de line up depuis sa conception en 1986, le groupe continue sa route contre vents et marées. Habitué à jouer avec les plus grands (Queensryche,
Scorpions,etc), Ivanohe peut donc se targuer de possèder une grande expérience que ce soit de la scène ou du studio. Malgré tout, la formation est loin de jouir de la popularité des grands noms du style.
Ce nouvel album donc a été enregistré, mixé et masterisé par Andy
Horn au
Red Room Studios. L’artwork a quant à lui été réalisé par Sua Balac.
Dés l’instrumental qui sert d’intro, on sait tout de suite à quoi s’attendre. On est dans le Prog jusqu’aux oreilles. Rien que pendant ces premières 2mn30 on a autant de changement de rythmes que dans un album complet de
Slayer. Le son est de qualité, le mix fait bien ressortir tous les instruments sauf peut être la basse lorsque tout le monde s’y met.
Les ambiances font beaucoup dans ce
7 Days. Et certaines au delà du simple style Progressif. Enfin simple... et bien sur pas dans un titre complet mais plus dans une partie. On n’hésiteras donc pas à penser à
King Diamond (L’instrumental
Alert), Queensryche (Light Up the
Darkness) et au Père Noël (l’outro de
Left Behind).
Quelques bruitages viennent agrémenter tout ça comme pour le tonnerre et le Glas sur See the Truth (dont le son de clavier lointain et lugubre ferait presque peur), une recherche de station radio pour l’intro d’
Overrun, une piste vinyle pour Dancing with a
Ghost, et bien d'autres encore.
Pour ce qui est du Prog pur et dur, les influences sont a chercher du coté de
Fates Warning, de
Vanden Plas (Innocent) ou des incontournables, omniscients et omniprésents
Dream Theater (partout).
On ne pourra rien reprocher au niveau technique des musiciens puisque dans ce style, vaut mieux éviter d’être manchot ou d’avoir la maladie de Parkinson. Quoi que... Mais ici, c’est carré, pensé au millimètre, joué au pied à coulisse et mis en place au niveau laser. La guitare sait se faire agressive quand il faut (See the Truth,
Overrun,
7 Days, The Great Admit) ou acoustique (l’outro de Dancing with a
Ghost). Le soli est technique mais particulièrement sobre par rapport à ces congénères qui en foutent partout à la moindre occasion.
Le clavier utilise tous les boutons mis à sa disposition et varie ainsi toutes ses interventions. Classique sur Innocent (la ballade obligatoire),
Left Behind et The Great Admit, futuriste pour l’intro de
7 Days.
Un violon sur Dancing with a
Ghost vient donner un petit coté baroque et classique en accompagnement du chant sur certaines parties.
La voix est très diversifiée, allant du grave à l’aigu plus ou moins avec bonheur. Certaines parties sont chuchotées, doublées ou parlées (Light Up the
Darkness, No
Sorrow). Dans le registre médium, la ou elle "pêche" peut être un peu plus, c’est l’esprit de
Geoff Tate qui nous vient à l’esprit (
7 Days).
Un album de Prog sans un titre long et à tiroir, ça n’existe pas. Et donc l’heureux élu ici est le morceau éponyme,
7 Days. Peut être le titre dont on retient le moins de choses positives d’ailleurs. Ivanohe est bien plus à l’aise dans la concision que dans l’expansion à tout va.
Le titre bonus, Whipping the Flies, issu de l’opus
Polarized (1997), présenté ici dans une version
Live n’apporte rien hormis pour le
Die Hard Fan. Mais on se rend bien compte que le groupe arrive très bien à restituer en concert ce qu’il produit sur album.
Un album de
Metal Prog de plus? Sans doute. L’écoute de ce
7 Days est très agréable car tout est bien ficelé, de l’exécution à l’enregistrement. On ne peut rien reprocher aux musiciens mais il manque ce petit plus qui ferait sortir Ivanohe de l’ombre. Et pour certains, le groupe serait bien plus haut sur l’affiche si Andy B Franck était resté au lieu de partir après l’enregistrement de
Polarized...
Peut être cet opus sort-il avec quelques années de retard tout simplement.
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