Après un premier album «
Cyberwarmachine » paru en 2004 et révélateur de consonances indus/cyberthrash novatrices et ravageuses ; les finlandais de
Scorngrain voient enfin distribué leur second opus, 0,05 %, pourtant sorti le 27 novembre 2006 en leur terre natale. Soit un an et demi pour nous parvenir, à croire que ce Cd vient d’une autre planète…
Un mois, c’est le temps qu’il m’aura fallu pour encaisser, assimiler et apprécier cette offrande dévastatrice. Car en 40 minutes, les aliens (aliénés ?) Finnois du vaisseau galactique interstellaire vous éprouvent, vous épuisent et vous ravagent les neurones par une puissance de feu colossale. Les roquettes futuristes que sont leurs compositions n’ont d’égal que la fureur, l’intensité malsaine avec lesquelles elles vous agressent et tentent de vous pulvériser.
La structure des titres de cette galette est pourtant facile d’accès, rien n’est verrouillé, mais chaque piste prise séparément regorge tellement de poudre noire que le cocktail final est explosif et bien loin d’un band adepte du old-school.
La rythmique, par exemple, est un mélange de batterie traditionnelle, électronique, de programmations, dans lequel s’insèrent des boucles acides, dissonantes, extraterrestres. Basse acérée, samples, percussions effrénées la complètent alternativement ou simultanément rendant l’armature typiquement et grassement métal/indus. Cette construction simpliste mais très travaillée est encore affutée par des claviers futuristes persistants, aliénés et aliénants.
Sur cette artillerie lourde en tungstène se greffe la balistique perforante de gros calibre du Thrash des faucheuses qui déchirent de salves de riffs énormes. La six corde rafale et extermine les survivants de cette fusion machiavélique et diabolique.
Enfin, le Commandeur du vaisseau, maitre de l’arsenal, catalyseur épileptique et frénétique de cet
Acid/thrash : Le chanteur schizo Twentymine A. Sa voix éraillée, sur boostée, ravageuse oscille dans un panel complexe : black, death, punk, glam... Ce Singer, déjanté, a la voix possédée synonyme de mise à feu immédiate et annihilatrice de toute survie !!!
Au sein de cette tuerie de titres tous très percutants style « The code ou Teaspoonful », deux morceaux faramineux émergent. Moins speeds, ils sont paradoxalement les seuls permettant un headbanging sans trop de risques de se briser les cervicales: L’hymne « Ubermensch » et le cybernétique « Shot down ».
Si vous avez le temps et l’envie de mesurer votre résistance en « mode survie », essayez ce 0,05 % et vous définirez ainsi si c’est le taux de défauts de ce
Scorngrain ou celui de chances d’en ressortir indemne. Bonne chance …
16/20
MPK
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